Automobile Formule 1

Grand Prix du Mexique : le baromètre

"La joie de Rosberg sur le podium est le symbole d'une véritable délivrance"

Pour son retour remarqué au calendrier après vingt-trois ans d’absence, l’Autodrome des frères Rodriguez a consacré la Mercedes de Nico Rosberg, devant le désormais triple champion du monde Lewis Hamilton et Valtteri Bottas !

En hausse

Nico Rosberg (Mercedes-AMG)

Une fois n’est pas coutume, l’Allemand a réalisé un week-end parfait. Auteur d’une quatrième pole position consécutive, Nico se devait d’être plus mordant lors du départ, lui qui s’est laissé déborder par Hamilton à Austin et à Suzuka. Ces expériences en demi-teinte lui ont bien servi, puisqu’il a mené de la tête et des épaules la course, 71 tours durant. Auteur du meilleur tour, Rosberg n’a pas eu la partie facile pour autant : son équipier ne l’a pas lâché d’une semelle, en particulier lors du dernier relais. Contrairement aux Etats-Unis, il n’a pas craqué sous cette pression constante. Sa joie exprimée sur le podium mexicain était le symbole d’une véritable délivrance, après une saison 2015 globalement décevante pour un challenger au titre. Ce douzième succès en F1 lui permet de reprendre la seconde place au classement général alors qu’il ne reste plus que deux épreuves à disputer, de quoi décupler sa confiance pour la dernière ligne droite du calendrier !

En off

La passion des spectateurs
Les F1 dans le stadium, ambiance garantie !
Les F1 dans le stadium, ambiance garantie !

Un seul chiffre suffit à résumer l’engouement des Mexicains pour la Formule 1 : 134,850 fans présents le dimanche ! Cette stat’ démontre que la discipline reine des sports mécaniques continue de faire rêver le public, malgré un spectacle pas toujours au rendez-vous. Fait rare, les téléspectateurs pouvaient entendre les vivats de la foule avant qu’un dépassement de la star Perez (Force India, 8ème) ne soit diffusé ! Hermann Tilke, le créateur des circuits modernes, ne s’est pas trompé en installant le podium face au stadium de 30 000 personnes. Ce n’est pas à Bahreïn ou à Abu Dhabi que l’on risque d’assister à un tel déferlement de passion… Notons également que le peuple mexicain avait été sevré de F1 depuis 1992 ; il faudra voir l’évolution de la fréquentation sur le long terme. Pour rappel, les organisateurs du Grand Prix d’Autriche ont enregistré une baisse de 40 000 entrées pour la deuxième édition en juin dernier…

En baisse

L’équipe Ferrari
S.Vettel ne peut que constater les dégâts
Sebastian Vettel ne peut que constater les dégâts

Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen ont vu rouge en cette fin de semaine ! Les deux champions du monde se sont fourvoyés sur cette nouvelle piste et ne ramènent aucun point à leur employeur, une première cette année. Pour le premier cité, un possible podium a été compromis dès le premier virage, où un contact avec Ricciardo (Red Bull, 5ème) entraîna une crevaison. Après un changement de pneus, il partit en tête-à-queue au 18ème tour, avant de s’encastrer dans les protections au même endroit au 52ème passage ! Deux erreurs de pilotage particulièrement rares pour Vettel, qui vont l’handicaper dans sa bagarre pour le poste de dauphin : il accuse désormais un retard de vingt-deux points sur Rosberg. Quant à « Iceman », sa remontée depuis les ténèbres du peloton (cause de changement de moteur le samedi) a connu un arrêt brutal après un accrochage avec Bottas (Williams, 3ème). Ce dernier avait été expédié dans le mur par Kimi en Russie ; peut-être voulait-il lui rendre la pareille ? Quoi qu’il en soit, c’est ce que l’on obtient lorsque deux pilotes au fort tempérament se rencontrent. Espérons que leur lutte pour la quatrième place finale (Bottas devançant Räikkönen de trois points) ne dégénère pas à Sao Paulo dans deux semaines !

Medhi Casaurang

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