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Côte Basque Handball : entente cordiale

Après une saison menée tambour battant en Nationale 2, les filles de Côte Basque Handball espèrent désormais se pérenniser en N1. La montée en D2, d’ici 2023, est toujours envisagée.

À la création de l’entente en 2019, les gestionnaires envisageaient une montée en deuxième division dans les quatre ans à venir. Certes elles n’y sont pas encore, mais pour le moment, les filles de Côte Basque Handball restent dans les temps de passage dictés par leurs dirigeants. 

La Martinique : si près, si loin

Avec seize victoires engrangées en autant de matchs en Nationale 2, les premières marches vers les sommets du hand hexagonal ont été escaladées sans trop de difficulté. Pourtant, le chantier semblait immense pour Mickaël Moreno, de retour sur le BAB après trois années passées à Octeville-sur-Mer. Avant de se projeter vers une potentielle montée, le coach espérait pouvoir bâtir une cohésion de groupe solide. « Je savais que j’allais avoir une équipe cohérente pour viser le haut de tableau, mais il ne faut pas oublier que les filles jouaient les unes contre les autres les années précédentes. En plus, elles avaient enchaîné les défaites en N1. Heureusement, la mayonnaise a vite pris. » 

Plus les journées avançaient, plus leur invincibilité se renforçait et plus la lutte à distance avec la réserve du Havre faisait rage, dans l’optique d’un ticket pour la finale du championnat de France. Mais la Covid est passée par là, douchant tout espoir de titre national en Martinique. « Toutefois, cela nous a permis d’emmagasiner beaucoup de confiance, ajoute le coach, avant de nuancer. Il fallait prendre les résultats avec des pincettes : certaines oppositions étaient relativement simples et faibles. Lors de la phase retour, beaucoup de clubs nous ont posé quelques problèmes. On a su y répondre et cela nous a permis de nous aguerrir en vue de la N1. »

Les filles de Côte Basque Handball après avoir décroché les deux points du match nul contre Toulouse, en septembre 2020. Crédit photo : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball.

Continuer à se structurer

L’accession validée, CBHB espère maintenant se pérenniser dans l’élite amateur et ce « pendant deux-trois ans », prolonge Mickaël Moreno. Afin de rivaliser, à terme, avec les plus grosses écuries du championnat, le directeur sportif a recruté l’arrière macédonienne Gabriela Velichkovska, tout droit arrivée du Pouzin en D2, ainsi que la Brésilienne Fernanda Da Silva, championne du monde en 2013. Les anciennes bordaises Melissa Marques (demi-centre) et Auréa Faure (arrière) tout comme l’ex-narbonnaise Mélissa Boucher (pivot) ont, quant à elles, pris leur licence à l’Aviron Bayonnais à l’instar d’Intza Altuna, Estelle Morosi, Léa Iralde, Maitena Carricart (voir par ailleurs), sans oublier les espoirs Camille Higos et Clara Gobin-Foys.

Ancienne pensionnaire de la maison Ciel et Blanc, Léa Ozcoïdi figure elle aussi au sein de l’entente qui « tente de se rapprocher, petit à petit, d’une structure pro, ajoute l’entraîneur. On essaye de se structurer du mieux possible. Nous avons monté un staff compétent que ce soit aussi bien au niveau médical qu’au niveau physique. Cela me permet de travailler en synergie avec un préparateur diplômé, Nicolas Toucoullet, qui avait déjà collaboré avec l’Aviron Bayonnais (NDLR : de 2017 à 2019). » 

Mickaël Moreno et sa tablette pendant les matchs amicaux de pré-saison. Crédit photo : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball.

Débrouillardise et patience

Avec la conjoncture actuelle, le début de saison – marqué par deux succès (dont un en Béarn face aux rivales de Bordes) et un nul (décroché de haute lutte face aux favorites toulousaines) – a été tronqué. L’annonce du deuxième confinement est venue chambouler tous les plans établis. « C’est compliqué car il n’y a plus aucune émulation, souffle le coach. Les filles ne peuvent se voir qu’en visio. » S’il va « falloir rattraper le travail handballistique », ses protégées continuent d’entretenir leur forme afin de rester dans le coup une fois que la reprise sera actée.

Deux séances physiques d’une heure et quart ont été programmées, les mardis et jeudis, derrière leurs écrans. « Le tout avec la même intensité que demandée habituellement », précise le technicien. Deux autres sessions de course ont également été prévues. « Les filles sont suivies et contrôlées grâce à l’application Strava. Elle nous permet d’évaluer leurs performances et d’observer si elles sont en forme, selon les tests établis en début de saison. »

Mise à jour (le point au 12 février)

Alors qu’elles auraient dû reprendre le chemin des parquets le 20 janvier pour une reprise du championnat fixée au 7 février, les filles de Côte Basque Handball continuent de ronger leur frein. Après une pause salvatrice durant les fêtes de Noël, les protégées de Mickaël Moreno ont réattaqué la préparation physique avec des séances de renforcement musculaire en visio (mardis et jeudis en soirée) et des séquences de courses à pied le samedi, si le temps le permet.
La seule pro du groupe, Gabriela Velichkovska s’entraîne parfois jusqu’à deux fois par jour. Avec les vacances d’hiver, ses équipières « auront plus de disponibilités, notamment pour celles qui étudient sur Bordeaux, précise le technicien. Il faut que les filles puissent être le plus performantes possible si jamais on doit être amené à reprendre. » Mais depuis, aucune nouvelle de la FFHB. « Plus ça avance, moins c’est bon signe » déclare le coach, qui espère au moins pourvoir clôturer la première phase de Nationale 1. « Toutefois, ça sent de plus en plus la saison blanche. » Surtout quand on sait que la FFBB (basket) a annoncé qu’elle réfléchissait à stopper ses compétitions amateurs.

Nicolas Gréno (@nicolasgreno), propos recueillis fin novembre 2020. Crédit photo de la une : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball (Léa Iralde, Maitena Carricart, Melissa Marques, Emma Seddiki et Clara Gobin-Foys sur le parquet de la salle Saint-Jean d’Anglet).

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