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Culture Sport d’Or cyclisme 2013

Qui va succéder à Bradley Wiggins, vainqueur l’an passé ? Le lauréat du Tour de France 2012 sera-t-il imité cette année par son équipier et compatriote Chris Froome, qui lui a succédé au palmarès de la Grande Boucle ? A moins qu’un autre coureur ne rafle la mise. Vous avez jusqu’au 31 décembre pour élire LE coureur 2013, celui qui a marqué vos esprits cette saison.

Culture Sport Chris Froome

Comme vous pouvez l’imaginer, Chris Froome (Team Sky) entre donc très logiquement au sein de notre présélection. Comment ne pas citer le Vélo d’Or 2013 et vainqueur du centième Tour de France, qui s’est régalé en s’offrant, comme petite cerise sur le gâteau, trois victoires d’étapes ? Le “Kenyan Blanc” s’est également imposé lors du Critérium du Dauphiné (+ 1 étape), du Tour de Romandie (+ 1 étape) mais aussi lors du Critérium International (+ 1 étape) et du Tour d’Oman (+ 1 étape). Avec cette ribambelle d’excellents résultats, on pourrait presque lui reprocher de n’avoir terminé “qu’à” la deuxième place de Tirreno-Adriatico (+ 1 étape) derrière Nibali, le privant ainsi d’un grand chelem dans les courses à étapes. Bref, comme vous pouvez le constater, grosse saison pour le British, la plus belle de sa carrière, bien évidement. Finalement, cette année 2013 ressemble de près à celle de Wiggins en 2012. Une copie quasi conforme… Il manque peut être un titre mondial en contre-la-montre. Wiggins avait raflé l’or Olympique à Londres, lui.

L’autre grand favori de ce Culture Sport d’Or cyclisme est peut être bien Vincenzo Nibali (Astana). L’Italien est enfin parvenu à triompher à domicile, dans son tour national. Sur le Giro, le “Requin de Messine” fut irrésistible aussi bien en montagne, sous la neige avec des températures glaciales, que dans les chronos, glanant au passage deux étapes. Lauréat de Tirreno-Adriatico et du Tour du Trentin (+ 1 étape) un peu plus tôt dans la saison, Nibali a également terminé deuxième de la Vuelta, échouant pour trente-sept petites secondes, dans sa quête du doublé Tour d’Italie-Tour d’Espagne, jamais réalisé depuis 2008 et un certain Alberto Contador. Au Mondial de Florence, sur ses terres, il n’a pu faire mieux qu’une quatrième place après avoir chuté et être revenu sur Costa, Rodriguez et Valverde.

Après vous avoir présenté les vainqueurs des deux plus grandes épreuves du calendrier, voici venu le temps de passer au crible la saison de Monsieur Chris Horner (RadioShack-Nissan). L’Américain a peu couru pendant les premiers mois de l’année. On l’a peu aperçu. Avant le mois d’août, sa meilleure perf était une sixième place lors de Tirreno-Adriatico. Pas de quoi faire partie des quinze nommés au Culture Sport d’Or cyclisme 2013. La même chose pour le Vélo d’Or ou d’autres trophées bien plus prestigieux. Sa victoire d’étape et sa deuxième place au général du Tour de l’Utah n’auraient pas changé grand chose. Mais son triomphe sur la Vuelta a fait tout basculé. Oui oui, lui, le papy de 42 ans, a bien remporté un Grand Tour. Du jamais vu pour un quadra. Dès le début, en remportant une étape de montagne, au troisième jour de course, il annonçait qu’il pouvait viser la gagne au général. On rigole, on rigole. Une semaine plus tard, rebelote. Horner s’impose dans la dixième étape, encore en montagne. A mi-parcours il se pare de rouge, mais lâche à nouveau sa tunique à Nibali, son rival. Neuf jours plus tard, le Ricain reprend son bien et ne l’abandonnera plus. Depuis, Trek n’a pas souhaité le conservé et d’autres équipes hésitent à l’engager. Pas top.

Joaquim Rodriguez (Team Katusha) était à un doigt d’un petit exploit. Deuxième du Giro et troisième de la Vuelta l’an passé, il s’est pour la première fois hissé sur le podium du Tour de France, sur la plus petite marche. Mais “Purito” a failli monter pour la quatrième fois consécutive sur la boite d’un Grand Tour en Espagne. Bon, il a terminé quatrième. Rageant. Idem aux Mondiaux. Dans la course au titre, il se fait rattraper puis dépasser par Costa et voit ses rêves de maillot arc-en-ciel d’égarer. Pour oublier, il s’est vengé en glanant pour la deuxième fois de suite le Tour de Lombardie, en patron, ainsi que le titre honorifique de numéro un mondial, dépassant Froome lors de cette épreuve, comme Wiggins l’an passé. Sinon au rayon victoires, Rodriguez a remporté une étape du Tour d’Oman, de Tirreno (cinquième au général) et de la Vuelta. Il est passé tout près d’accrocher un deuxième Tour de Catalogne et un premier Liège-Bastogne-Liège. A chaque fois, l’Espagnol a échoué contre Martin, enfin Dan.

Culture Sport Dan MartinParlons-en tiens des Martin(s). Les deux homonymes les plus connus du peloton sont tous deux nommés cette année. Puisque nous étions avec Daniel Martin (Garmin-Sharp), poursuivons donc. L’Irlandais a fait fort en 2013. En plus de décrocher sa deuxième course à étapes World Tour, après le Tour de Pologne 2010, le cousin de Nicolas Roche (Saxo Bank-Tinkoff) s’est imposé sur un Monument du cyclisme. Fort on vous avez dit. Il a également levé les bras sur le Tour de France histoire de confirmer tout ça. Pas loin du podium en Lombardie et lors de la Flèche Wallonne (quatrième), il aurait pu terminer la saison en fanfare en gagnant le Tour de Pékin (deuxième). Pour la petite stat qui va bien, il est sixième mondial 2013.

Culture Sport Tony Martin

Tiens tiens, on trouve décidément les bons enchaînements. Mondial. Ce mot colle parfaitement pour Tony Martin (Omega Pharma-Quick Step). L’Allemand est entré dans l’Histoire de son sport. Pourquoi ? Car il a remporté pour la troisième année consécutive le titre mondial contre-la-montre. C’était déjà arrivé avec Michael Rogers (Saxo Bank-Tinkoff). Mais en 2003, l’Australien avait été déclaré vainqueur sur tapis vert, après le déclassement de David Millar (Garmin-Sharp). Bref, Martin portera encore l’an prochain le maillot arc-en-ciel lors des chronos individuels. Pas par équipes, même si il a de nouveau été sacré avec sa formation à Florence. Il a remporté pas moins de sept succès dans cette spécialité, lui le champion d’Allemagne en titre. On se souvient encore tous de sa victoire au Mont Saint-Michel sur le Tour, son corps suintant dans sa combinaison moulante, la faute à une chute intervenue lors de la première étape à Bastia. Et dire qu’il était à deux doigts d’abandonner après être tombé dans les pommes. L’Allemand a également décroché deux courses à étapes : le Tour d’Algavre et de Belgique, dont il était le tenant du titre.

Culture Sport Rui Alberto Faria Da CostaD’un champion du monde du chrono, passons à celui de la course en ligne. Rui Alberto Faria Da Costa (Movistar) a réalisé une année canon. En remportant la Klasika Primavera en début de saison, il ne pensait peut être pas lever les bras lors du Mondial à Florence. Entre temps, le Portugais a remporté un deuxième Tour de Suisse consécutif s’imposant même dans le chrono final. Costa avait déjà gagné une étape deux jours plus tôt. Même chose sur le Tour de France. Après Super-Besse 2011, voici Gap et le Grand-Bornand. Pour la petite histoire, si le championnat du monde en ligne remportait des points au classement UCI World Tour, genre cent unités (l’équivalent d’une victoire sur LBL ou en Lombardie), il aurait pu monter à la sixième place mondiale et non pas terminer neuvième.

Culture Sport Nairo Quintana

Deux de ses équipiers ont terminé avant lui au classement. Nairo Quintana (Movistar) huitième et Alejandro Valverde (Movistar) neuvième, si vous additionnez tout cela, vous constaterez qu’ils étaient bien trois coureurs dans les neufs premiers. Balèze. Ce qualificatif, on peut l’utiliser pour le petit grimpeur de poche Colombien. L’an passé, pour sa première année chez les pros, Quintana décrochait la Route du Sud et le Tour de Murcie. Cette année, pour sa deuxième saison en élites, Nairo passe à l’étage supérieur en enlevant le Tour du Pays Basque (+ 1 étape) et le Tour de Burgos (+ 1 étape), sans oublier sa quatrième place au Tour de Catalogne (+ 1 étape). Mais son coup d’éclat le plus retentissant reste tout de même sa très belle, on peut même dire magnifique, deuxième place sur le Tour de France. Meilleur grimpeur, meilleur jeune et la dernière étape de montagne en prime, Nairo Quintana est entré dans la cour des grands symbolisé par le Vélo d’Or espoirs. Enfin, ce n’en est plus vraiment un. Il va falloir compter sur lui dès 2014.

S’il y en a un qui était fier au sommet du Semnoz à Annecy, c’était bien Valverde. L’Espagnol, après avoir été piégé dans la fameuse bordure de l’étape qui arrivait à Saint-Amand-Montrond, s’est mis au service de Quintana. Huitième au général, sa saison a été ponctuée par des places d’honneur malgré quatre petites victoires obtenues surtout lors du Tour d’Andalousie (général + 2 étapes). Deuxième de l’Amstel Gold Race, de la Clasica San Sebastian et du Tour de Lombardie, Valverde a pour la cinquième fois terminé sur le podium du Mondial. Troisième à Florence, il a mal joué le coup privant peut être même son compatriote Rodriguez du titre. Il s’est également hissé à la troisième place de la Vuelta. Troisième, c’est le rang qu’il occupe au classement UCI.

On aurait presque tendance à l’oublier aujourd’hui mais Fabian Cancellara (RadioShack-Leopard) et Richie Porte (Team Sky) étaient bien les deux grands hommes du début de saison. Le Suisse a de nouveau réalisé le triplé Grand Prix E3 – Tour des Flandres – Paris-Roubaix comme en 2010, l’année où il a reçu le Vélo d’Or. Par contre, il y a trois ans, Spartacus devenait champion du monde du chrono. Cette saison, le coureur Helvète a échoué sur la troisième place du podium et enlevé deux chronos lors du Tour d’Espagne et d’Autriche.

L’Australien, lui, a remporté la première grande course à étapes de sa carrière en s’adjugeant Paris-Nice. Lors de la Course au Soleil, il a levé les bras à deux reprises, notamment au Col d’Eze, lors du contre-la-montre final. Il est passé tout près de remporter le Tour du Pays Basque, deuxième (+ 1 étape). Porte a dû également s’incliner à deux reprises face à son leader Chris Froome, plus fort que lui lors du Critérium International (+ 1 étape) et du Dauphiné. Trois deuxièmes places dans trois courses d’une semaine estampillées World Tour, ça fait quand même mal. Tout comme Cancellara, Porte aura moins été numéro un mondial cette année.

Culture Sport Peter SaganC’est une particularité que partage aussi Peter Sagan (Cannondale). Déjà l’an passé, les observateurs étaient ébahis par le coureur Slovaque qui avait décroché pas moins de dix-sept succès en y incluant le classement par points du Tour de France. Cette saison, rebelote. Sagan s’est également paré de vert sur la Grande Boucle mais il a gagné plus (vingt-deux victoires) ainsi que des courses encore un peu plus importantes dans la hiérarchie mondiale. En 2012, aucune classique ne figurait à son palmarès. Un an plus tard, il en claque trois dont deux sur le circuit World Tour : Gand-Wevelgem, le GP de Montréal et la Flèche Brabançonne. Le champion de Slovaquie 2012 et 2013 (mais aussi 2011) s’est également adjugé une étape du TDF contre trois l’an passé, deux étapes du Tour de Suisse et de Californie (contre quatre et cinq en 2012) mais aussi trois étapes du Tour de l’Alberta et deux autres de Tirreno. Dans tout ça, on en oublierait presque ses nombreuses places d’honneur : deuxième des Stade Bianche, de Milan-San Remo, du GP E3 et du Tour des Flandres. Mais ça, c’était en début de saison. Comme vous pouvez le constater, ça a changé par la suite.

Culture Sport Mark Cavendish

Les sprinteurs Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step)John Degenkolb (Argos-Shimano) et Marcel Kittel (Argos-Shimano) sont eux aussi de la partie pour décrocher le septième Culture Sport d’Or cyclisme. A eux trois, c’est quatorze victoires World Tour : sept victoires reviennent au coureur Britannique, deux à Degenkolb et cinq à Kittel. Dans ce total, on dénombre douze victoires d’étapes dans les Grands Tours (six en Italie, idem en France) et deux succès dans des classiques à mettre à l’actif de Degenkolb, victorieux d’une étape sur le Giro. L’Allemand a triomphé chez lui lors de la Venttenfall Cyclassics mais aussi sur l’avenue de Grammont, lors de Paris-Tours. En forme, il a même remporté entre temps Paris-Bourges. Kittel, lui, s’est imposé pour la deuxième fois de sa carrière dans une course à étapes lors du Tour de Picardie en plus de ses quatre victoire dans le Tour, d’une étape de Paris-Nice et du GP de l’Escaut. Vainqueur du Tour du Qatar, le Cav’ s’est imposé à cinq reprises sur le Giro, décrochant ainsi le classement par points, et il est parvenu à glaner “seulement” deux étapes de la Grande Boucle. A noter qu’il a gagné trois bouquets, chez lui, lors du Tour de Grande-Bretagne. Des trois, c’est quand même lui qui a gagné le plus en 2013 (dix-neuf victoires) devant Kittel (seize) et Degenkolb (six).

Palmarès

2012 : 1. Bradley Wiggins (91 pts), 2. Joaquim Rodriguez (70), 3. Tom Boonen (63)
2011 : 1. Philippe Gilbert (134 pts), 2. Thomas Voeckler (77), 3. Cadel Evans (58)
2010 : 1. Philippe Gilbert (19 pts), 2. Vincenzo Nibali (16), 3. Alberto Contador et Alexandre Vinokourov (16)
2009 : 1. Alberto Contador (95 pts), 2. Fabian Cancellara (56), 3. Alejandro Valverde (34)
2008 : 1. Alberto Contador (129 pts), 2. Alejandro Valverde (111), 3. Tom Boonen (91)
2007 : 1. Cadel Evans (17 pts), 2. Tom Boonen (14), 3. Fabian Cancellara (13)

Crédit photos : Amélie Croguennec, Elise Eymeri & Facebook officiel de Rui Alberto Faria Da Costa

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