Cyclisme

Cyclisme, le peloton 2013 (partie 2/9)

Astana (Kazakhstan) & Blanco Pro Cycling (Pays-Bas)

Alors que certains coureurs ont dĂ©jĂ  enfourchĂ© leur vĂ©lo du cĂŽtĂ© de l’Australie, d’autres prĂ©parent bien au chaud la saison Ă  venir. Pas de Jeux olympiques cette annĂ©e, mais de nombreux enjeux : quels seront les prochaines Ă©closions ? Quels sont les objectifs des coureurs ? Existent-ils des tensions internes ? A quoi ressemblera le peloton-version 2013 ? Culture Sport fait le point durant ce mois de janvier.

Astana : un vent de fraßcheur italien

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C’est contradictoire : les Ă©quipes italiennes sont dans le creux de la vague tandis que les coureurs transalpins retrouvent des couleurs. L’explication est simple : ces derniers fuguent vers l’étranger et Astana en est le meilleur exemple. L’équipe anciennement dirigĂ©e par Martinelli a toujours frĂ©quentĂ© les Italiens. Mais cette annĂ©e, c’est un vĂ©ritable raz-de-marĂ©e qui vient inonder le paysage kazakh : avec la chute de Liquigas, Nibali et sa garde rapprochĂ©e vient trouver l’asile chez Astana. Le nouveau patron, Alexandre Vinokourov, veut plus. Kreuziger qui n’a jamais percĂ© n’est plus membre de l’effectif. Vincenzo Nibali se concentrera lĂ  oĂč le TchĂšque a Ă©choué : le Giro. Comme un symbole, l’équipe consacre sa saison Ă  la course au maillot rose. Brajkovic fera ce qu’il peut sur le Tour, tandis que Gasparotto et Iglinskiy voudront rééditer leur exploit en Ardennes. La tĂąche s’annonce complexe car l’effet de surprise n’y sera plus. A moins que ce soit ce diable de Requin de Messine qui sorte du chapeau. Le tacticien Vinokourov, qui dirigera par l’intermĂ©diaire des oreillettes, sait comment s’y prendre comme en atteste son succĂšs sur la Doyenne 2010, profitant de la pancarte de Contador. L’IbĂšre Ă©tait son Ă©quipier Ă  l’époque. Du cĂŽtĂ© des sprints, Astana veut briller sur un terrain qui ne lui a jamais convenu. Pour y parvenir, elle fait confiance Ă  Andrea Guardini, un jeune
 Italien ! Lequel s’est payĂ© la tĂȘte de l’ogre Cavendish sur une Ă©tape du Giro. Le stratĂšge kazakh dispose Ă©galement du Danois Fuglsang. Lequel tentera de gravir l’échelon manquant vers les sommets. Et puis il sera intĂ©ressant d’observer l’évolution des jeunes Aru, Huffman, et d’une traditionnelle cuvĂ©e de Kazakhs, emmenĂ©e par le champion du monde espoir : Alexey Lutsenko. Ils apprendront aux cĂŽtĂ©s des valeurs sures de la maison : le rouleur Kessiakoff et du valeureux Tiralongo
 encore un Italien !

Blanco Pro Cycling : une page blanche

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Les affaires de dopage ont prĂ©cipitĂ© la chute de Rabobank. BĂątie sur les ruines de la lĂ©gendaire Ă©quipe, le nouveau nom de la structure affiche un nom explicite : Blanco. Comme pour marquer le renouveau, la formation veut repartie d’une « toile vierge ». Le staff et les coureurs sont passĂ©s au filtre, pour repartir sur des bases solides. Plus que jamais soutenue par la fĂ©dĂ©ration nĂ©erlandaise, Blanco conserve sa philosophie formatrice. Le grimpeur Goos et le sprinteur Hofland sont promus. Le dernier citĂ©, champion national chez les espoirs, ressemble comme deux gouttes d’eau Ă  Freire, l’ancien leader. En 2013, Kelderman devra continuer sur sa lancĂ©e, notamment sur le Giro.  Il apprendra calmement, tout en prenant de l’ampleur au fil des courses. Gesink, Kruijswijk et Mollema sont averti : il faudra se redresser sinon ce jeune grimpeur pourrait devenir l’unique leader Ă  l’avenir. En attendant, Blanco visera essentiellement le Giro avec Gesink et sa garde rapprochĂ©e. Mollema fera son possible en juillet, mĂȘme si ce sera plutĂŽt Luis Leon Sanchez qu’il faudra surveiller. L’Espagnol, spĂ©cialiste des Ă©chappĂ©es sur la Grande Boucle, y gagne chaque annĂ©e une Ă©tape, sauvant le bilan de sa formation. Sur sa lancĂ©e, il tentera un troisiĂšme succĂšs Ă  San Sebastian. Dans les Ardennes, Mollema a convaincu, mĂȘme si le soutient de Nordhaug ne sera pas de refus. Sur les pavĂ©s flandriens, le nouveau tandem Boom/Vanmarcke sera difficile Ă  dĂ©jouer, tandis que le train de ThĂ©o Bos s’est renforcĂ© Ă  l’intersaison. Bref, Blanco sera sur tous les fronts, sans pour autant avoir l’assurance d’y exceller. La saison 2013 pourrait ressembler Ă  la prĂ©cĂ©dente, dans l’attente d’un avenir prometteur


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À propos Julien Detroz

Conseiller de rĂ©daction Culture Sport Journaliste Culture Sport cyclisme Journaliste en cyclisme Sudpresse Journaliste sportif La Meuse Namur Journaliste sportif MAtĂ©lĂ© Facebook: Julien Detroz Twitter: @juliendetroz Admirateur de Rodrigo Beenkens. AffamĂ© de sport et fervent suiveur du cyclisme. Journaliste qui n'hĂ©site pas Ă  mouiller le maillot, sur un vĂ©lo. Croque la vie Ă  pleine dent. « Fais de ta vie un rĂȘve et d'un rĂȘve, une rĂ©alitĂ©. »

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