C’est longtemps resté au stade du fantasme. Eh bien oui, la fusion se rapproche à grands pas. Au Pays Basque, on en parle beaucoup. Le rugby et ses deux plus grands clubs, le Biarritz Olympique et l’Aviron Bayonnais, ont contribué à la notoriété de la région. Ce sport et ces équipes sont au cœur des discussions, tensions plus ou moins amicales. Le derby, quand il a lieu, déchaîne les passions, alimente les polémiques, anime toute la zone Basquaise. Les communiqués de presse, des deux Présidents Serge Blanco et Alain Afflelou, ont provoqué un mini séisme dans la planète rugby. Jamais Biarritz et Bayonne ont été aussi proches de lancer une entente. Finis les derbys chez les pros. Par contre, chez les jeunes, en amateurs, les affrontements entre le BO et l’AB seront toujours au programme.
Nous nous sommes amusés à voir ce que donnerait, peut être, cette nouvelle formation, l’an prochain ou dans les mois à venir.
Le nom
Fini le Biarritz Olympique Pays Basque et l’Aviron Bayonnais rugby pro. Place désormais à l’Euskadi rugby pro, au Basque Olympique ou encore au Pays Basque rugby pro. Le club pourrait également apparaître sur les classements et autres articles avec la mention “Pays Basque” (comme les provinces Irlandaises : Connacht, Leinster, Munster, Ulster) ou s’appeler plus sobrement Bayonne-Biarritz (comme Bordeaux-Bègles ou d’autres équipes en fédérales qui ont fusionné). ABO nous vient aussi à l’esprit, contraction de BO et AB. Mais dans le Moscato Show d’RMC, Afflelou a déclaré que la future entité Basque ne se nommerait pas Bayonne-Biarritz.
Rugby fiction : la Section Euskadi dans son stade Adolphe Jauréguy… Moi, ça me va. #OngiEttori #Fusion #Biarritz #Bayonne #201? — V. Péré-Lahaille (@vplrugby) 4 Décembre 2013
Le nouveau club basque de rugby s’appellera UBB (Union Bayonne-Biarritz) et jouera sur terrain neutre au stade Chaban Delmas… — Frédéric Laharie (@FredLah) 4 Décembre 2013
Les sponsors principaux
Bon, la question ne se pose pas ici. Capgemini et Afflelou seront les deux partenaires qui injecteront le plus de fonds dans cette histoire. Normal après tout non ? Bien évidement les logos des deux sociétés apparaîtront sur les tenues des joueurs.
Le maillot
Pour satisfaire les deux clans, nous imaginons un premier jeu de maillot aux couleurs Basques, avec le drapeau bien mis en valeur. La deuxième tunique du club serait rouge et bleue, fusion des deux coloris mythiques. Puisque Biarritz et Bayonne avaient comme point commun le blanc, une bande serait apposée au milieu du maillot soulignant cette alliance sacrée. Se pose maintenant la question de l’équipementier. Pour le BO, c’était Burrda. Pour l’AB, c’était Kappa. Désormais, se sera Astore. Autant faire dans le Basque !
@Mikelsarriquet oui à dauger !! Et pour les couleurs on garde le bleu de Bayonne et le blanc de Biarritz ;)
— pepito elhorga (@PElhorga) 4 Décembre 2013
Le stade
C’est un point épineux. Serge Blanco envisageait de construire un nouveau stade Aguiléra, le moderniser tout du moins. Quid de Jean-Dauger ? La structure Bayonnaise serait sans doute trop petite pour accueillir les Biarrots mais aussi les autres fans de rugby au Pays Basque. Parce que oui, en bâtissant une formation Basque, de nouveaux supporters se sentiront concernés. La solution serait donc d’édifier une nouvelle arène d’au moins 31 000 places. 31 000, c’est l’addition des places disponibles à Jean-Dauger (17 000) et Aguiléra (13 400). Il ne manque plus qu’à définir le lieu de cette enceinte. On a choisi Anglet et plus précisément le stade de Girouette. Pourquoi Anglet ? Cette ville est au centre de Biarritz et Bayonne. Pourquoi Girouette ? Parce que l’emplacement est idéal (à mi-chemin entre les deux communes) et que le terrain est suffisamment vaste pour accueillir un complexe sportif, munis de bureaux (siège social) avec un parking approprié. En attendant, le stade Anoeta de San Sebastian tiendrait la corde pour accueillir les différents matchs de championnat et de Coupe d’Europe. Sinon, autre idée : l’alternance entre Aguiléra et Jean-Dauger, pour ne pas faire de jaloux.
Les joueurs
Si les deux équipes viennent à fusionner, l’effectif sera alors de 80 joueurs. Impossible de posséder un roster aussi important. Il faut donc commencer par construire un vrai bloc Basque (Héguy, Etrillard, Iguiniz, Harinordoquy, Ollivon, Marmouyet, Rouet, Loustalot, Peyrelongue, Ugalde, Otazo, Goia, Thomas, Fuster, Elissalde + les Landais proches Lesgourgues et Roussarie) avec quelques Français “historiques” (Bernad, Puricelli, Lafond, Roumieu, Yachvili, Traille, Barcella) et espoirs du rugby tricolore déjà internationaux en A ou -20 ans (Couet-Lasnes, Platon, Gimenez, Lakafia, Guyot, Molcard, Marie). Il serait bon de garder aussi, en priorité, les joueurs encore sous contrat à Biarritz et à Bayonne. Nous voyons plus un effectif 100% Français. Avec notre raisonnement, on se prive de très bons joueurs étrangers comme Taele, les frères Lund, Ngwenya, Balshaw, Boutaty, Chisholm, Bustos Moyano, Rokocoko ou bien encore Haare…
Notre équipe (imaginée) : Talonneurs : Jean-Philippe Genevois, Arnaud Héguy (Bayonne), Romain Ruffenach, David Roumieu (Albi), Anthony Etrillard* (Bayonne). Piliers : Fabien Barcella (Agen), Thomas Synaeghel, Alexandre Menini, Aretz Iguiniz (Bayonne), Pierre-Philippe Lafond, Vitolio Manukula. Deuxièmes ligne : Thibault Dubarry, Mathias Marie (Bordeaux), Pierre Gayraud. Troisièmes ligne centre : Imanol Harinordoquy (Bayonne), Raphaël Lakafia. Troisièmes ligne aile : Benoît Guyot, Tanguy Molcard, Julien Puricelli, Jean Monribot (Lalinde), Guillaume Bernad, Charles Ollivon* (Saint-Pée-sur-Nivelle), Clément Ancely, Jean Jo Marmouyet* (Bayonne). Demis de mêlée : Dimitri Yachvili, Yann Lesgourgues* (Ondres), Luix Roussarie (Peyrehorade), Guillaume Rouet* (Bayonne), Mathieu Bélie, Christophe Loustalot* (Bayonne). Demis d’ouverture : Julien Peyrelongue (Bayonne), Matthieu Ugalde* (Bayonne), Clément Otazo* (Bayonne). Trois-quarts centre : Damien Traille (Pau), Charles Gimenez, Benoît Baby, Geoffrey Sella (Agen). Trois-quarts aile : Julen Goia (Esp, Idiazabal), Théo Platon, Teddy Thomas* (Biarritz), Bastien Fuster* (Bayonne), Marvin O’Connor. Arrières : Paul Couet-Lannes (Pau), Jon Elissalde* (Bayonne).
Quelques stats : 44 joueurs parmi lesquels 15 Basques (dont 1 Espagnol) + 2 Landais proches et 7 autres Aquitains (dont 2 dans les Pyrénées-Atlantiques). 11 joueurs formés au Pays Basque.
MAJ. Les joueurs qui ne seront plus sous contrat à la fin de la saison (source L’Equipe du jeudi 5 décembre 2013) : Barcella, Synaeghel, Kodela, Broster, Genevois, les frères Lund, Dubarry, Harinordoquy, Molcard, Lesgourgues, Peyrelongue, Baby, Traille, Brew, Balshaw, Couet-Lannes (BO), Lafond, Manukula, Tialata, Arganese, Gayraud, Senekal, Bernad, Marmouyet, Haare, Rouet, Ahotaeiloa, Gerber et Lovobalavu (AB).
Biarritz
Talonneurs : Jean-Philippe Genevois (Fra), Arnaud Héguy (Fra), Romain Ruffenach (Fra). Piliers : Fabien Barcella (Fra), Eugene Van Staden (Ads), Francisco Gomez-Kodela (Arg), Thomas Synaeghel (Fra), Ben Broster (Gal), Alexandre Menini (Fra). Deuxièmes ligne : Thibault Dubarry (Fra), Pelu Taele-Pavihi (Sam), Erik Lund (Nor), Joshua Furno (Ita), Addison Lockley (Ang), Mathias Marie (Fra). Troisièmes ligne centre : Imanol Harinordoquy (Fra, cap.), Raphaël Lakafia (Fra). Troisièmes ligne aile : Ueleni Fono (Ton), Benoît Guyot (Fra), Magnus Lund (Ang), Tanguy Molcard (Fra). Demis de mêlée : Dimitri Yachvili (Fra), Yann Lesgourgues (Fra), Luix Roussarie (Fra). Demis d’ouverture : Julien Peyrelongue (Fra), Dan Waenga (Nzl). Trois-quarts centre : Damien Traille (Fra), Charles Gimenez (Fra), Benoît Baby (Fra), Seremaia Burotu (Fid), Geoffrey Sella (Fra). Trois-quarts aile : Aled Brew (Gal), Takudzwa Ngwenya (Usa), Paul Perez (Sam), Julen Goia (Esp), Théo Platon (Fra), Teddy Thomas (Fra). Arrières : Joe Pietersen (Ads), Iain Balshaw (Ang), Paul Couet-Lannes (Fra).
Bayonne
Talonneurs : David Roumieu (Fra), Anthony Etrillard (Fra), Grégory Arganese (Ita). Piliers : Aretz Iguiniz (Fra), Pierre-Philippe Lafond (Fra), Vitolio Manukula (Fra), Neemia Tialata (Nzl), JC Janse van Rensburg (Ads), Gert Muller (Ads). Deuxièmes ligne : Abdellatif Boutaty (Mar), Dewald Senekal (Ads), Mark Chisholm (Aus, cap.), Lisiate Fa’aoso (Ton), Pierre Gayraud (Fra). Troisièmes ligne centre : Opeti Fonua (Ton), Dwayne Haare (Nzl). Troisièmes ligne aile : Julien Puricelli (Fra), Jean Monribot (Fra), Guillaume Bernad (Fra), Charles Ollivon (Fra), Clément Ancely (Fra), Jean Jo Marmouyet (Fra). Demis de mêlée : Guillaume Rouet (Fra), Mathieu Bélie (Fra), Christophe Loustalot (Fra). Demis d’ouverture : Stephen Brett (Nzl), Matthieu Ugalde (Fra), Clément Otazo (Fra), Santiago Fernandez (Arg, joker médical). Trois-quarts centre : Gabiriele Lovobalavu (Fid), Joe Rokocoko (Nzl), Manu Ahotaeiloa (Ton), Sam Gerber (Ads). Trois-quarts aile : Saïmoni Vaka (Fid), Martin Bustos Moyano (Arg), Bastien Fuster (Fra), Marvin O’Connor (Fra). Arrières : Scott Spedding (Ads), Jon Elissalde (Fra).
* formés au club
Le centre de formation
Afin de ne pas recruter beaucoup d’étrangers et pour essayer d’aligner exclusivement que des gars du coin, il est grand temps de lancer un centre de formation Basque, ouvert aux meilleurs joueurs amateurs provenant de Saint-Jean-de-Luz, Hendaye, Mauléon (Fédérale 1) ou bien encore d’Anglet, de Boucau-Tarnos ou de Saint-Jean-Pied-de-Port (Fédérale 2). Camille Lopez et Gilen Queheille, partis à Bordeaux (l’un en 2012, l’autre cette année), sont deux anciens Mauléonais qui auraient pu intégrer le centre de formation puis passer pro au sein de la formation Bayonne-Biarritz.
Note : le Biarritz Olympique et l’Aviron Bayonnais devraient, tout de même, encore exister mais au niveau amateur, dans leurs structures omnisports. Les jeunes de Biarritz et Bayonne pourraient eux aussi pouvoir entrer dans ce centre de formation.
La mascotte
Que faisons-nous pour la mascotte ? Un mix de Pottoka et de Geronimo ? Abandonnons l’indien et faisons place au pottok, ça fait quand même plus Basque ! Quand on y pense, le personnage de Geronimo (Robert Rabagny) a été créé parce que les rouges (Biarritz) luttaient contre les tuniques bleues, ce qui ne sera sans doute plus d’actualité.
There can be only one. pic.twitter.com/oZRLlCTmdD — Arnaud Coudry (@ArnaudCoudry) 4 Décembre 2013
Pensée émue pour l’Indien et Pottoka!!!#fusionboab — Yann Chabenat (@YannChabenat) 4 Décembre 2013
Le budget
Pour cette saison 2013-2014, les budgets de l’Aviron Bayonnais et du Biarritz Olympique culminaient respectivement à 18,2 et 16,9 millions d’euros. En additionnant les deux portefeuilles, on atteindrait 35,1 millions. C’est quasiment le budget du Stade Toulousain, le premier du Top 14 (35,5).
L’hymne
Vers un mélange d’Aupa BO et de la Pena Baiona ? On évitera peut être. Avant de composer un bel hymne chanté par Anne Etchegoyen, on optera provisoirement pour Hegoak. Beau, simple, efficace.
Crédit photos : Facebook officiel du Biarritz Olympique et de l’Aviron Bayonnais
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