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Alexandre Roumat : “Il ne faut pas aller plus vite que la musique”

Capitaine de l’équipe de France U18 sacrée à Toulouse (devant les caméras de L’Equipe 21) mais aussi des crabos du Biarritz Olympique, finalistes du championnat hexagonal, Alexandre Roumat a joué ses premières minutes chez les pros lors du match amical contre Mont-de-Marsan. “S’il reste encore du travail” selon son père Olivier, le jeune Biarrot est sur la bonne voie et espère prendre du galon cette saison en essayant de gagner du temps de jeu avec l’équipe première.

cultureSPORT : Comment s’est passée ton année mouvementée, du titre Olympique de la jeunesse jusqu’à ton premier match pro avec le Biarritz Olympique ?

Culture Sport Alexandre RoumatAlexandre Roumat : C’est une très, très belle année ! Le titre de champion Olympique est quelque chose de rare puisqu’il n’y avait que douze mecs qui partaient à Nankin. Beaucoup de joueurs auraient rêvé de vivre cette aventure exceptionnelle et en plus de l’avoir emporté… Après il y a eu le titre de champions d’Europe U18, fin avril, à Toulouse. Ç’a été un autre gros titre devant notre public qui plus est. C’est un rêve que je vis. Tout se passe bien pour le moment, je touche du bois. En espérant que cela continue, que je puisse essayer de disputer quelques bouts de matchs avec les grands, comme face à Mont-de-Marsan, une partie très plaisante à jouer.

cultureSPORT : Qu’as-tu ressenti lorsque tu es entré sur le terrain pour tes premières minutes professionnelles ? C’est toujours un moment très particulier…

Alexandre Roumat : Oui, c’est sûr ! D’autant plus que c’est avec le club que j’ai toujours aimé. Le BO est mon club de cœur. C’est vrai que j’avais hâte d’en découdre, d’entrer sur le terrain. Pendant que j’attendais sur le banc, je regardais toutes les cinq minutes le tableau d’affichage. J’ai fait mon entrée à cinq ou six minutes de la fin. Mais bon, il ne faut pas aller plus vite que la musique. Je suis vraiment très heureux d’avoir participé à ce match, c’est vraiment une très grande joie.

Je ne me pose pas forcément de question en me disant : “Dois-je faire mieux que mon père ou pas ?”

cultureSPORT : Un nouveau Roumat entre dans l’Histoire du Biarritz Olympique. Ça doit être un honneur d’être comparé à ton père, mais désormais, est-ce que tu n’as pas envie de te différencier ?

Alexandre Roumat : Oui, c’est un petit défi que j’essaie de me lancer. Cependant, je ne me pose pas forcément de question en me disant : “Dois-je mieux faire que mon père ou pas ?” J’essaie de prendre les matchs les uns après les autres, d’essayer de gagner, d’élever mon temps de jeu. Bien sûr ce n’est pas évident parce que tout le monde cherche à faire la comparaison, mais pour le moment ce n’est pas quelque chose qui me frêne. J’essaie de ne pas y penser et d’avancer comme si j’étais un joueur qui n’était pas « fils de… » ou fils d’une célébrité. Pour le moment tout va bien et j’espère que ça va continuer.

cultureSPORT : Est-ce que tu t’imagines jouer contre Martin Laveau, ton équipier lors du titre Olympique de la jeunesse à Nankin, lors des prochains derbys ?

Alexandre Roumat : Ça serait très plaisant de jouer contre lui. Mais je n’y pense pas tellement, pour être honnête. Nous avons encore deux matchs amicaux (il n’en reste plus qu’un, demain face à Trévise, ndlr) pour que j’essaie de me procurer un maximum de temps de jeu. Nous verrons par la suite si j’ai la chance de jouer contre Martin. Si tel est le cas, cela serait franchement sympa de le rencontrer et d’avoir un petit moment à la fin, histoire de se retrouver ensemble sur le terrain.

***

Olivier Roumat : « Il faut être patient avec lui, ne pas brûler les étapes »

Quelques minutes après avoir croisé Alexandre, le fils, nous avons aperçu le père, Olivier, champion de France avec le BO en 2002. Nous voulions lui poser une question et il s’est gentiment arrêté pour évoquer le début de carrière professionnelle de sa progéniture. « Alexandre est encore très jeune. Il commence à se frotter au rugby professionnel après être passé par les crabos et les espoirs du Biarritz Olympique. C’est ce genre de match amical, où il y a beaucoup de roulement et où il peut avoir du temps de jeu, qui peut l’aider à progresser. Alexandre commence doucement, il n’a que dix-huit ans. Il faut être patient avec lui et ne pas brûler les étapes : le rugby professionnel est un rugby où il faut être costaud physiquement. Rugbystiquement, je pense qu’il peut jouer à ce niveau-là. Il a la technique, mais physiquement, il reste encore du travail. »

D’après Jean-Louis Berho, de nombreux clubs souhaitaient enrôler son fils. Mais le Biarrot a lancé un signal fort en choisissant de rester au Pays Basque : « S’il a choisi de rester ici, c’est parce qu’ils ont une très, très bonne équipe de crabos avec laquelle il a joué. » Une équipe, finaliste du championnat de France, dont il en était même le capitaine. « Alexandre avait envie d’évoluer dans le club qui l’a formé et qui l’a aidé à progresser. En plus, il rentre en école d’ingénieurs du bâtiment à Anglet. Il a signé deux ans et restera au BO pendant deux saisons. »

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Propos recueillis par Nicolas Gréno. Merci à Alexandre et Olivier Roumat pour leur disponibilité. Crédit photo : Nicolas Gréno/cultureSPORT.

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