A l’issue d’une belle promenade digestive, Lewis Hamilton (Mercedes-AMG) a glané sa neuvième victoire en 2015 ; mais dans le peloton la bagarre fut heureusement plus intéressante !
En hausse
Sergio Perez (Force India)

Serait-ce la prochaine venue de la F1 au Mexique qui motive Sergio Perez ? Ou bien la surprenante baisse de régime de son équipier Nico Hülkenberg (abandon sur accrochage comme à Singapour) ? Quoi qu’il en soit, le pilote de Guadalajara a mis de côté ses excès d’optimisme depuis l’été, lui qui s’emportait facilement en début de saison. Sur le tracé de Sochi, Perez est redevenu la jeune star de 2012 : brillant sans aller trop loin, économe en pneus, aidé par une stratégie décalée efficace. Ces trois qualités lui permettent de signer la meilleure performance de Force India cette année. Pourtant, à l’entame du dernier tour, l’ancien pilote McLaren s’avouait vaincu face à la bataille de Finlandais Bottas-Räikkönen. C’était sans compter sur l’erreur de ce dernier qui lui offrait sur un plateau la troisième place !
Il est intéressant de noter que, parallèlement à sa montée en puissance, son collègue Hülkenberg semble dans une mauvaise passe. Le vainqueur des dernières 24 Heures du Mans a enregistré son quatrième abandon et a légèrement perdu sa constance qui le rendait redoutable le dimanche. L’Allemand a également livré un discours policé, annonçant que la F1 « était sa priorité» en dépit de ses chances de défendre sa couronne sarthoise l’an prochain ; oncle Bernie a fait en sorte que le GP d’Azerbaïdjan se tienne le même week-end que la plus grande course d’endurance au monde…
En baisse
Nico Rosberg (Mercedes-AMG)

Encore une belle occasion envolée pour le challenger N°1 d’Hamilton. Les spectateurs espéraient enfin assister à une bagarre réelle entre les deux pilotes les plus rapides de la saison, mais le sort en a décidé autrement.Victime d’une pédale d’accélérateur défectueuse, Nico se voyait dans l’obligation d’écourter sa course après quelques tours.
Même si mathématiquement les chances de titre sont toujours possibles pour l’Allemand, sur la piste l’incertitude n’a pas lieu d’être. On peut dire sans l’ombre d’un doute que Rosberg est devenu un pilote dominé, depuis le fameux incident de Spa 2014. Certes, il sauve les apparences en claquant une pole par-ci, par là, mais cela fait belle lurette que nous ne l’avons pas vu transcendant en course. Nous sommes curieux de voir la possible réaction d’orgueil de Nico, débordé au classement par Sebastian Vettel (Ferrari, 2ème avec sept points d’avance) après ce duel avorté.
Kimi Räikkönen (Ferrari)
Une manœuvre peut décider d’un week-end de course. Jusqu’au dernier tour, Räikkönen pouvait être fier de sa course, ponctuée par de belles batailles avec son propre équipier Vettel et un sens de l’attaque qui lui permettait d’envisager la dernière marche du podium. La lutte pour cet accessit s’annonçait fratricide entre les deux compatriotes Bottas (Williams) et Iceman. Malheureusement ce dernier a vu rouge à l’entame du dernier tour, en portant une attaque désespérée sur la voiture qui le précédait. Les images montrent la Ferrari harponner la Williams au niveau de l’arrière droit, ce qui indique clairement l’erreur d’appréciation de Kimi. Les commissaires ne s’y sont pas trompés en pénalisant le champion du monde 2007 de trente secondes, le reléguant à la huitième place. Quant à Valtteri Bottas, il pouvait fulminer : auteur d’un meeting sans fioriture, il repartait de Russie avec un zéro pointé immérité. Mais le sport auto n’est pas toujours juste, c’est bien connu !
Medhi Casaurang
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