JEUX PARAYMPIQUES. Rio 2016. Si nous connaissons bien les Jeux olympiques, leur histoire, leur sports, leur codes, nous connaissons toujours mal les Jeux paralympiques. Ils se déroulent pourtant quelques semaines seulement après l’édition “phare”. Si leur médiatisation tend à prendre de l’ampleur, il reste tout de même du chemin à parcourir avant une reconnaissance à la hauteur de l’événement.
A l’origine des Jeux paralympiques
Si les Jeux olympiques modernes existent depuis 1896, il a fallu attendre presque un siècle pour assister à des Jeux paralympiques. Les 9e jeux de Stoke-Mandeville sont considérés comme la première compétition paralympique de l’histoire. Elle eut lieu à Rome en 1960, quelques jours seulement après les Jeux olympiques. Mais c’est depuis Séoul en 1988 que les deux compétitions sont organisées dans la même ville.
Une compétition complexe
Il existe trois grandes catégories en handisport : les handicapés physiques, les malvoyants et non-voyants, ainsi que les handicapés mentaux ou psychiques.
A partir de 2004, les handicapés mentaux sont toutefois exclus des Jeux paralympiques pour cause de problèmes liés à la classification et de cas de fausse déficience intellectuelle. Sont alors créés les Jeux Olympiques spéciaux, jusqu’en 2012 et la réintégration des athlètes handicapés mentaux (athlétisme, natation et tennis de table).
Les athlètes sourds et malentendants sont les seuls aujourd’hui à être privés des Jeux. La distinction du degré de handicap ne permettrait pas la mise en concurrence équitable des athlètes. Mais il s’avère qu’en réalité, cette mise à l’écart viendrait du fait qu’ils disposent déjà de leur propre compétition (les Deaflympics).
Les classifications
L’athlétisme est le sport qui donne lieu au plus grand nombre de classifications, du fait de la pluralité de disciplines qu’il propose. Nous prenons ainsi l’exemple d’une catégorie, le T44.
T : “Track” en anglais qui signifie “Piste” (il s’agit des courses et sauts).
4- : le premier chiffre correspond au type de handicap (ici il s’agit d’amputations ou assimilés)
-4 : le second chiffre correspond au degrés de handicap. Moins le chiffre est élevé, plus le handicap est important.
Le même type de classification s’observe pour les lancers et les sauts en athlétisme, mais également en natation.
En ce qui concerne les sports collectifs, les classifications sont plus complexes. En basket par exemple, chaque joueur détient un nombre de points en fonction du degrés de son handicap. Un maximum de quatorze points est autorisé lors d’un match.
Le saviez-vous ?
Un sportif peut à la fois participer aux Jeux olympiques et paralympiques.
En effet, la participation à ces deux compétitions est possible sur qualification. Donc, un athlète qui réalise les minimas pour les Jeux olympiques et paralympiques peut y participer. A Rio, deux pongistes participeront aux deux éditions.
Eloïse Guillermic (@LeSportJadore – e.guillermic@culturesport.net)
Crédits photos : site officiel de Rio 2016,page Facebook officielle de l’Equipe de France paralympique.
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