Formule 1

Jeunesse et changements techniques : l’évolution de la Formule 1 cette saison (1/2)

Après un premier Grand Prix remporté par Valtteri Bottas, le 17 mars dernier, à Melbourne et avant que le paddock ne se pose cette semaine à Sakhir, un décryptage s’impose afin de comprendre les changements qui annoncent une campagne 2019 haletante.

Partie 1/2 : une simplification technique

Valtteri Bottas en février dernier. Crédit photo : page Facebook Formula 1.

En réponse au dernier règlement technique de 2017, dont les monoplaces plus larges et aérodynamiquement complexes peinaient à se suivre, la FIA a réagi en urgence dès la pause estivale 2018 pour accélérer un processus de simplification du règlement initialement prévu pour 2021, aux dépens de refus préalables de certaines écuries, dont Red Bull. Le règlement 2019 est ainsi le premier pas avant la refonte de 2021 et se concentre sur les ailerons avant et arrière, les éléments de « bargeboards » ou déflecteurs latéraux ainsi que les écopes de freins.

Les modifications apportées à l’aileron avant visent à réduire son effet de déviation de l’air autour du pneu avant, dont le sillage fortement perturbé produisait un air « sale » la saison passée. L’aileron est désormais plus large de 200mm et les dérives fortement simplifiées. Les ingénieurs des écuries de F1 ont donc beaucoup travaillé en CFD à modifier la forme des ailerons afin de récupérer de l’appui ; même constat au niveau des déflecteurs latéraux qui se voient avancer de 100mm et leur hauteur réduite de 150mm, avec pour effet escompté de réduire leur importance aérodynamique, à la suite des pièces ultra-complexes vues en 2018.

L’aileron arrière devient plus large de 100mm et relevé de 20mm, avec l’espace entre le pan inférieur et le pan supérieur qui passe de 65 à 85mm, ayant pour effet de décupler de déjà critiqué DRS. Parmi les changements mineurs nous pouvons noter les écopes de freins maintenant vierges de toutes ailettes et le nombre de lumières rouges qui passe à trois à l’arrière des monoplaces, pour une meilleure visibilité. Le manager sportif de la Formule 1 Ross Brawn espère ainsi faciliter augmenter l’action en course avec ce package et une allocation de carburant de désormais 110 kilos, dans l’espoir de voir moins de pilotes à « l’économie » dans les grands prix.

Pirelli, le manufacturier de la Formule 1, n’est pas en reste avec une refonte de son système pneumatique, pour une meilleure compréhension du public. Exit les super-ultra-hyper softs/hard abracadabrants des années précédentes. La gamme comprend désormais cinq composés allant de C1 (le plus dur) à C5 (le plus tendre) dans laquelle Pirelli piochera trois pneumatiques par week-end, toujours représentés de la même façon et de la même couleur avec un dur (en blanc), un médium (en jaune) et un soft (en rouge).

Ces nouvelles gommes disposent d’une bande de roulement de moindre épaisseur (déjà aperçue dans quelques grands prix en 2018, sujet à controverse avec un supposé avantage aux Mercedes) pour éviter le phénomène de blistering, trop fréquent ces dernières années en Formule 1. La firme italienne a également annoncé des gommes plus à même de résister sur la distance, pour des courses plus proches d’une attaque constante.

Alors que les prévisions donnaient jusqu’à 1,5 seconde de plus au tour, les tests hivernaux de Barcelone en ont démontré tout autrement avec des temps en dessous des 1,17 mn, mettant contre toute attente les monoplaces 2019 qu’à 8 dixièmes de la pole position 2018.

Guilhem Piepers

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