Déjà sélectionnée l’an passé, Maya Lespielle a été de nouveau rappelée pour disputer les deux rencontres de l’équipe de France U20 face à l’Angleterre. Cette fois, avec Carla Arbez, elle a été accompagnée par une coéquipière de club.

Étudiante en Licence 2 entraînement sportif à la faculté des STAPS de Bordeaux, Maya Lespielle, qui aimerait ouvrir une salle de sport une fois ses études terminées, pratique le rugby depuis l’âge de sept ans. Elle a débuté avec les garçons à l’US Mouguerre. “J’ai eu un coup de coeur pour ce sport lors de la Coupe du monde 2007.” À l’époque, Sébastien Chabal l’avait particulièrement marquée. “Au départ, mes parents n’étaient pas trop pour et ont donc essayé de me dissuader en m’orientant vers le handball. Mais je n’ai pas cédé, je voulais jouer au rugby !” La jeune joueuse de l’AS Bayonne est aujourd’hui internationale U20.
cultureSPORT : Comment se sont déroulés ces deux matchs face aux Anglaises ?
Maya Lespielle : Cette année, aucune équipe de France n’avait battu l’Angleterre (défaite des seniors masculins 44-8, revers des seniors féminines 41-26 ainsi que des U20 masculins 31-19, NDLR) ! Nous avons donc sérieusement préparé ces deux Crunchs pour les remporter !
cultureSPORT : Ces deux larges victoires (31-12 le 9 mars 2019, 14-40 le 16 mars) illustrent-elles la progression de l’équipe ?
Maya Lespielle : Cela fait maintenant plusieurs années que les U20 féminines tricolores battent les Anglaises. Pour moi, c’est le signe qu’il existe une bonne formation française. La plupart des filles alignées jouent également en Élite 1, ce qui n’était pas le cas auparavant.
Pas de trophée, la satisfaction d’avoir gagné un Crunch suffit !
Maya Lespielle
cultureSPORT : À l’instar des matchs entre équipes britanniques, un trophée vous est-il été remis à la fin de ces affrontements aller-retour ?
Maya Lespielle : Non pas de trophée, la satisfaction d’avoir gagné un Crunch suffit !
cultureSPORT : Pour le moment, vous ne jouez que des France-Angleterre. Comment expliques-tu que les autres pays (Écosse, Irlande, Italie) ne soient pas encore au rendez-vous ?
Maya Lespielle : Nous ne savons pas vraiment pourquoi… En U20, l’opposition France-Angleterre est devenue un rituel ! Je ne sais pas si les autres fédérations ont des moyens logistiques pour organiser ce type de rencontres mais il nous est déjà arrivé de jouer contre la sélection Euskadi.

cultureSPORT : Les rencontres des U20 masculins sont régulièrement diffusées sur France 4. Que penses-tu de la médiatisation autour de vos propres matchs ?
Maya Lespielle : La médiatisation des U20 masculins est légitime. Ils sont les derniers champions du monde et sont porteurs d’une génération hors normes. En revanche, c’est une autre histoire pour nous. Nos matchs ne sont même pas disponibles sur Internet. Cependant, cela devrait arriver dans quelque temps.
cultureSPORT : Élodie Poublan est montée sur le podium de la Coupe du Monde 2014 (troisième) et a également réalisé le Grand Chelem, la même année, avec les Bleues. Il s’avère que c’est une de vos coachs…
Maya Lespielle : C’est une légende du rugby féminin, c’est juste énorme ! Nous prenons bien évidemment tous ses conseils. C’est Elodie Poublan, quand même !
cultureSPORT : Comment abordais-tu le retour en championnat ? Penses-tu que ton équipe (l’AS Bayonne) puisse conserver la deuxième place jusqu’à la fin de la phase régulière ?
Maya Lespielle : Le retour en club m’a fait énormément plaisir. J’étais très contente de retrouver mes copines ainsi que le staff et très excitée à l’idée de reprendre le championnat ! Pendant ces trois mois de trêve, les filles ont continué à bosser malgré l’absence des internationales. On n’oublie pas que la qualification est notre objectif principal. Il nous reste quatre matchs pour confirmer notre seconde place et pour ainsi recevoir en quarts de finale.
Propos recueillis par Nicolas Gréno (@nicolasgreno), le lundi 25 mars 2019.
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