Retour sur la saison sportive 2019. Du Dakar en janvier jusqu’à la coupe du monde des clubs de foot en décembre, en passant par le quintuplé de Simone Biles aux Mondiaux de gym, le douzième titre de Rafael Nadal à Roland Garros ou les sacres des cyclistes sud-américains Richard Carapaz et Egan Bernal au Giro et au Tour, revivez l’année écoulée avec cultureSPORT.
La compétition
Les championnats du monde de ski alpin

La quarante-cinquième édition, disputée à Are, a notamment été marquée par le quatrième titre mondial consécutif de Mikaela Shiffrin en slalom. Aucun.e skieur.skieuse n’avait réalisé pareil exploit toutes disciplines confondues. L’Américaine s’est également imposé sur l’épreuve de super G et pris la troisième place du slalom géant.
Si chez les Bleues point de médaille n’a été ramenée de Suède, Alexis Pinturault, déjà en bronze sur le slalom géant, a été sacré en combiné (24e de la descente, 2e du slalom). Le Rhône-Alpin est ainsi devenu le sixième champion du monde tricolore après Emile Allais (1937-1938), Henri Oreiller (1949), Guy Perillat (1960), Jean-Claude Killy (1966, 1968) et Michel Vion (1982). De son côté Johan Clarey, co-médaillé d’argent avec Vincent Kriechmayr en super G, est quant à lui devenu le skieur le plus âgé à monter sur un podium. À 38 ans.

Lindsey Vonn et Aksel Lund Svindal, deux des plus grands champions du ski alpin des années 2000 et 2010, ne réaliseront jamais cette performance. En effet, l’Américaine et le Norvégien ont, eux, mis un terme à leurs carrières à 35 et 36 ans. Pour leurs derniers départs, ils ont tous les deux terminé sur les podiums de la descente : Svindal argenté, Vonn bronzée.
Quelques mois plus tard, c’est Marcel Hirscher qui a rejoint ses contemporains. Aux Mondiaux, l’Autrichien s’est adjugé son troisième et donc ultime titre planétaire en slalom, égalant au passage Ingemar Stenmark. Il a conquis sa septième médaille d’or mondiale en devançant ses compatriotes Michael Matt et Marco Schwarz. Un triplé inédit.
- Les autres champions du monde
Kjetil Jansrud (descente), Dominik Paris (super G), Henrik Kristoffersen (slalom géant) - Les autres championnes du monde
Ilka Stuhec (descente), Petra Vlhova (slalom géant), Wendy Holdener (combiné)
Les jeunes pousses
Une semaine après les seniors, les juniors se sont retrouvés pour leurs Mondiaux du côté de Val di Fassa (Italie). Les Bleuettes et Bleuets y ont brillé. En s’imposant lors du team event en battant les États-Unis en finale, le quatuor composé de Doriane Escané, Marie Lamure, Augustin Bianchini et Jérémie Lagier s’est paré d’or. Florian Loriot a complété la collection tricolore avec une breloque en bronze, en super G.

Chez les étrangers, l’Américain River Radamus s’est distingué en décrochant deux titres (super G et en slalom géant). Les Suisseses, elles, ont ramené six des sept médailles de leur pays. Ce qui est encore plus fort, c’est qu’elles ont réalisé cette performance avec une skieuse différente à chaque fois : Juliana Suter et Noémie Kolly (or et argent en descente), Lindy Etzensperger (bronze en super G), Camille Rast (argent en slalom géant), Aline Danioth (argent en slalom) et Nicole Good (or en combiné).
La photo
Commencée le 5 janvier, la Coupe d’Asie de foot s’est terminée le 1er février par la victoire en finale du Qatar face au Japon (3-1). Pour rappel, les joueurs du Moyen-Orient – qui se sont appuyés sur Almoez Ali (meilleur buteur avec 9 réalisations au compteur) et Akram Afif (meilleur passeur : 10) – préparent “leur” Coupe du Monde.

Le Super Bowl
La 53e finale du championnat de foot américain opposait, le 3 février à Atlanta, les Patriots de la Nouvelle-Angleterre (vainqueurs de la American Football Conference) aux Rams de Los Angeles (lauréats de la National Football Conference). Les Patriots, qui ont remporté cette rencontre tant attendue par les Américains (13-3), participaient au Super Bowl pour la troisième année consécutive des Patriots, la quatrième participation en cinq ans, la neuvième du tandem Tom Brady (quaterback) – Bill Belichick (entraîneur principal).
Le célèbre concert de la mi-temps a, cette année, été assuré par Maroon 5. La prestation du groupe emmené par Adam Levine n’a jamais autant fait polémique. Elle a été considérée par beaucoup comme étant la pire de l’histoire et la plus ennuyeuse. Le fait que le leader du groupe US se soit également mis torse-nu n’a pas vraiment plu. Ni les spectateurs, ni les téléspectateurs. Il suffit de jeter un coup d’oeil aux statistiques de la vidéo uploadée par la NFL sur YouTube. Le nombre de dislikes est impressionnant (917K avis négatifs contre 139K positifs).

Les tirs
Déjà vice-champion d’Europe en individuel (arc à poulie), battu d’un rien par le champion du monde Mike Schloesser, Adrien Gontier a déroché le titre par équipes en compagnie de ses acolytes Jean-Philippe Boulch et Pierre-Julien Deloche lors des championnats continentaux de tir à l’arc en salle à Samsun (Turquie). À noter aussi la belle médaille d’argent de Mathilde Louis chez les juniors (catégorie classique).
La confirmation
Stefanos Tsitsipas
Déjà finaliste du Masters 1000 de Toronto et vainqueur du Masters Next Gen quelques mois plus tôt, Stefanos Tsitsipas, demi-finaliste de l’Open d’Australie en janvier, a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui lors de l’Open 13, le tournoi marseillais. La tête de série numéro un du tournoi bucco-Rhodanien a ensuite enchaîné avec une finale à Dubaï face à Roger Federer, par un titre à Estoril avant de se hisser une deuxième fois en Masters 1000 contre Novak Djokovic à Madrid.

Battu par Dominic Thiem à Pékin (ATP 500), le Grec se vengera… en finale des Masters (6-7, 6-2, 7-6). Oui, pour sa première participation au tournoi des maîtres, le jeune Stefanos, sorti en tête de sa poule (composée de Rafael Nadal, Alexander Zverev et Daniil Medvedev), est allé au bout, battant au passage son idole Roger Federer – auteur d’une magnifique partition contre Djoko – lors des demies. Quinzième mondial en début de saison, Tsitsipas est monté jusqu’au cinquième rang au classement en août.
Les Français

Les Bleu.e.s ont réalisé une vraie petite moisson de médailles lors de la 17e édition des championnats du monde de ski acrobatique, organisée dans l’Utah, en même temps que les Mondiaux de snowboard. L’équipe de France a terminé à la deuxième place du classement général final.
En bronze lors de la précédente édition en Sierra Nevada, François Place, spécialiste du ski cross, a, cette fois, décroché le Graal. En 2017, Tess Ledeux était déjà montée sur la plus haute marche du podium. Mais entre-temps, la Savoyarde a changé de discipline. Elle a délaissé le slopestyle, dont elle était détentrice de la couronne, pour le big air.
Lauréate de la Coupe du monde de ski de bosses, Perrine Laffont a conservé son bien en parallèles. Championne olympique de la discipline, la pépite du ski tricolore a décroché le bronze en single, à l’instar d’Alizée Baron en ski cross. L’incontournable Kévin Rolland est quant à lui devenu vice-champion du monde en half-pipe, une décennie après son sacre japonais.
La raclée
Les statistiques sont folles. 8 buteurs différents, 7 buts inscrits à l’heure de jeu, 0 encaissé, une victoire par 10 buts d’écart… Oui, le Benfica Lisbonne a infligé une véritable correction au promu, le CD National, lors de la 21e journée de championnat du Portugal. Grâce à ce succès historique, le club de la capitale a pu revenir de revenir à un point du FC Porto au classement mais a aussi pu prendre l’ascendant au niveau de la différence de buts (+37 contre +30). Finalement, le Benfica a doublé le FCP et le CD National a été relégué.
Les buteurs
Alex Grimaldo (1re), Haris Seferovic (21e, 27e), Joao Felix (50e), Pizzi (54e, sp), Ferro (56e), Ruben Dias (64e), Jonas (85e, 90e) et Rafa Silva (88e).
L’exploit
Le Stade Rennais en Europa League

Deuxième de son groupe avec deux points de retard sur le Dynamo Kiev et une d’avance sur Astana, le Stade Rennais, qui a enregistré trois victoires pour autant de défaites lors de la phase de poules, s’est donc hissé en seizièmes de finale de l’Europa League. Après un match nul lors du match aller face au Bétis Séville (3-3), les Bretons se sont qualifiés pour le tour suivant en s’imposant 3-1 en Espagne. Forts de ce succès de choix, les Rennais ont enchaîné face à Arsenal, en mars.
Sur le même score qu’à la rencontre retour contre les Ibériques. Mais le but concédé au Roazhon Park aura eu raison des Frenchies qui chutent dans la capitale britannique (3-0). En s’inclinant face aux futurs finalistes de la compétition, les joueurs de Julien Stéphan, derniers en lice en Coupe d’Europe après l’élimination du PSG la veille, auront donné espoir à leurs supporters et à la France du foot, en plus de proposer un jeu attrayant.
Le tweet
Le Puma rugit pour 76 millions d’euros
Certes, ce n’est pas le contrat le plus juteux de l’histoire du football moderne (le quatrième, voir ci-dessous), mais quand même. Manchester City, dont le contrat de six ans avec l’Américain Nike s’achevait, a signé un partenariat « sur le long terme » avec le fournisseur franco-allemand Puma. Les Citizens toucheront 75 millions d’euros par an.
Le classement des plus gros contrats clubs-équipementiers
1. FC Barcelone-Nike : 105 millions d’euros ; 2. Real Madrid-Adidas : 100 M€ ; 3. Manchester United-Adidas : 85 M€ ; 4. Manchester City-Puma : 76 M€ ; 5. Paris Saint-Germain-Nike : 75 M€.
L’hommage
Gordon Banks
Champion du monde avec l’Angleterre en 1966, le gardien de l’année FIFA de 1966 à 1971, considéré comme l’un des plus grands à l’instar de Lev Yashin ou de Dino Zoff, s’est éteint le 12 février à l’âge de 81 ans. Gordon Banks est devenu une véritable légende outre-Manche après sa magnifique parade face à Pelé lors du Mondial 1970.
Après s’être envolé à une hauteur étonnante pour reprendre un centre et smasher la balle d’une tête piquée, le Brésilien a poussé le portier britannique à un incroyable réflexe réalisant ainsi “l’arrêt du siècle” selon de nombreux amoureux de foot. À l’époque le roi Pelé avait déclaré : “j’ai marqué un but, mais Banks l’a arrêté”. Tenante du titre, l’Angleterre avait tout de même cédé face aux joueurs Auriverde (1-0).
Nicolas Gréno (@nicolasgreno). Crédit photo de la une : R. Browmer/AP/Sipa.
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