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Côte Basque Handball : Sarah Herzog partagée entre joie et déception

Après avoir uni les équipes fanions d’Anglet-Biarritz et de l’Aviron Bayonnais, l’entente Côte Basque Handball a rempli son principal objectif pour sa toute première année d’existence : celui de monter en Nationale 1 féminine. Motivées par la participation à une potentielle finale de N2 en Martinique et déterminées à remporter leurs vingt-deux matchs de championnat, les Labourdines ont vu leur dynamique être brusquement stoppé par la pandémie de Coronavirus. Même si le Covid-19 a précipité la fin de leur aventure, les joueuses de Mickaël Moreno se contentent de leur accession en élite amateur la saison prochaine.

Ces prochains jours, nous allons leur donner la parole. Aujourd’hui, interview de Sarah Herzog (pivot et co-capitaine). La prochaine fois, ce sera au tour d’Albane Frachon (ailière).


cultureSPORT : La Fédération Française de Handball a acté la fin des championnats amateurs il y a près de deux semaines. Au vu de la conjoncture actuelle, cela devenait inéluctable. Toutefois que penses-tu des aménagements pris par la FFHB (1) ?

Sarah Herzog : Le plus important c’est de retenir la montée en N1. C’est vrai que cela va rajouter des déplacements mais c’est pour la bonne cause. Lorsque je jouais en Nationale 1 à Strasbourg, nous étions dans une poule de douze. Pourtant on n’avait aucun week-end de repos… On avait tellement de coupes à jouer en plus de la coupe de France… Il y avait la coupe du Bas-Rhin, la coupe d’Alsace, la coupe Crédit Mutuel… C’est sûr qu’il y aura quatre matchs supplémentaires, mais à côté de ça, il restera des week-ends de libre. 

Je regrette toutes les fois où j’ai râlé aux entraînements parce que j’étais fatiguée. Maintenant je ne demande que ça.

Sarah Herzog

cultureSPORT : Cette montée en Nationale 1 a-t-elle un goût amer ?

Sarah Herzog : Honnêtement, je suis partagée entre la joie de monter en N1 mais déçue de la tournure des choses. Nous avions plein d’ambitions surtout celle d’aller en Martinique pour jouer les finalités (NDLR : face au champion des Outre-mer début juin)… Je pense qu’on reste toutes sur notre fin et je regrette toutes les fois où j’ai râlé aux entraînements parce que j’étais fatiguée. Maintenant je ne demande que ça… Mais l’essentiel, c’est de retenir la montée de l’équipe en N1 et la superbe année que nous avons passées toute ensemble.

La pivot et co-capitaine Sarah Herzog contre Gan. Crédit photo : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball.

cultureSPORT : On entre de plain-pied dans le deuxième mois de confinement. Comment le vis-tu, comment t’occupes-tu ?

Sarah Herzog : Ça commence à être long. Le moral n’est plus là tous les jours. Je tourne en rond… Mais il faut tenir, on n’a pas le choix ! Je partage mon temps entre dormir, regarder Netflix, les infos et travailler mes cours.

J’espère retrouver les filles sur les parquets l’année prochaine.

Sarah Herzog

cultureSPORT : Quels rituels as-tu mis en place afin de garder un minimum la forme ?

Sarah Herzog : Tous les matins en me levant je fais du sport environ une heure. Je suis un programme d’une influenceuse (NDLR : @alexiaschallenge) et honnêtement je souffre. Mais ça fait du bien de se dépenser un peu.

cultureSPORT : Le fait de te projeter sur la prochaine saison t’aide-t-il à rester motivée ?

Sarah Herzog : Pour ma part, je ne serai plus là l’année prochaine. Je suis mon copain (NDLR : en Bretagne) donc c’est vraiment difficile en ce moment… En étant confinée, je ne peux pas profiter de mes derniers mois avec l’équipe. Mais j’ai tout de même envie de reprendre le hand, en espérant que je retrouve les filles sur les parquets l’année prochaine.

En quelques mots…

Le meilleur moment de la saison ?

Sarah Herzog : Je n’en ai pas forcément. Dès que nous étions toutes ensemble, c’était génial. Chaque instant était unique. Si je pouvais tous les revivre, je le ferai !

Le moment le plus difficile de la saison ?

Sarah Herzog : C’était lorsque nous avons joué à domicile et que nous étions derrière à la mi-temps (NDLR : 10-16 contre Saint-Loubès). J’ai vraiment commencé à douter. Mon père était dans les tribunes, j’avais la pression. Mais on a su se sortir la tête de l’eau en deuxième période. On a fait une remontada incroyable (victoire 29-24). C’est là que je me suis dit que nous étions une vraie équipe, soudée jusqu’au bout, dans les bons comme dans les moments difficiles.

Sarah Herzog (avec le haut vert) avec ses coéquipières. Crédit photo : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball.

L’ambiance dans l’équipe ?

Sarah Herzog : Je pense que ça a été l’une de mes plus belles saisons. On avait une ambiance au top du top. Je n’ai jamais vu ça. Avoir un coach (NDLR : Mickaël Moreno), un vrai, ça change la vie.

Ses statistiques 2019-2020

Matchs joués : 16/16
Buts : 45
Tirs : 63
% de réussite : 71
Avertissements : 7
2 minutes : 9

(1) 14 équipes par poules l’an prochain, deux journées en plus donc plus de déplacements à prévoir, pas de Coupe de France.

Propos recueillis par Nicolas Gréno (@nicolasgreno). Crédit photo de la une : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball.

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