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Côte Basque Handball : Emma Seddiki du carton rouge au jeu de cartes

Après avoir uni les équipes fanions d’Anglet-Biarritz et de l’Aviron Bayonnais, l’entente Côte Basque Handball a rempli son principal objectif pour sa toute première année d’existence : celui de monter en Nationale 1 féminine. Motivées par la participation à une potentielle finale de N2 en Martinique et déterminées à remporter leurs vingt-deux matchs de championnat, les Labourdines ont vu leur dynamique être brusquement stoppé par la pandémie de Coronavirus. Même si le Covid-19 a précipité la fin de leur aventure, les joueuses de Mickaël Moreno se contentent de leur accession en élite amateur la saison prochaine.

Depuis près de deux semaines, nous leur donnons la parole. Aujourd’hui, interview d’Emma Seddiki (pivot). La prochaine fois, ce sera au tour de Julia Zozaya (gardienne).


cultureSPORT : La Fédération Française de Handball a acté la fin des championnats amateurs il y a près de trois semaines. Au vu de la conjoncture actuelle, cela devenait inéluctable. Toutefois que penses-tu des aménagements pris par la FFHB (1) ?

Emma Seddiki : Certes la future poule de N1 comportera quatorze équipes, mais ce n’est que quatre matchs supplémentaires dans une année. De plus, la coupe de France n’a pas lieu l’année prochaine, donc ça revient au même nombre de rencontres que cette saison. Selon moi, ce n’est pas un problème et au contraire, il y aura plus de moments avec les filles !

Je n’ai jamais eu l’occasion de vivre une montée. J’aurais vraiment voulu connaître cette expérience et en garder un sacré souvenir !

Emma Seddiki

cultureSPORT : Cette montée en Nationale 1 a-t-elle un goût amer ?

Emma Seddiki : Cette montée est une très bonne nouvelle. Nous nous sommes toutes et tous battus pour pouvoir accéder à la N1. On a fait ce qu’il fallait, on a vraiment tout donné ! Maintenant, nous restons toutes sur notre faim… Cette montée reste inachevée… Toutes autant que nous sommes, nous aurions voulu avoir des images et des souvenirs de notre dernier match. On ne peut pas oublier une montée en N1 ! Je n’ai jamais eu l’occasion d’en vivre. J’aurais vraiment voulu connaître cette expérience et en garder un sacré souvenir !

Emma Seddiki (plein centre) aux côtés de Léa Iralde, Sarah Alves et Intza Altuna. Crédit photo : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball.

cultureSPORT : Nous sommes entrés dans le deuxième mois de confinement. Comment le vis-tu, comment t’occupes-tu ?

Emma Seddiki : Évidemment, ça commence à faire un peu long. Je commence à tourner en rond mais je réussis à occuper mes journées d’une manière ou d’une autre ! Ma routine, c’est : cours, Netflix, sport et jeux de cartes, où je gagne tout le temps, bien évidemment.

Le plus difficile, c’est d’être présente à tous les matchs en se sentant inutile, surtout quand tu as le rôle de camerawoman !

Emma Seddiki

cultureSPORT : Quels rituels as-tu mis en place afin de garder un minimum la forme ?

Emma Seddiki : Je m’impose des séances quotidiennes : la plupart du temps matin et soir, selon ma charge de travail. Je suis le programme du pôle et des séances personnelles !

cultureSPORT : Le fait de te projeter sur la prochaine saison t’aide-t-il à rester motivée ?

Emma Seddiki : J’ai hâte de l’entamer, de rechausser mes baskets et de rayer le parquet ! J’ai également hâte de retrouver les filles, de pouvoir continuer à progresser, rire (parce qu’on rit beaucoup) et transpirer ensemble !

En quelques mots…

Un avis global sur la saison ?

Emma Seddiki : On a réalisé une très belle saison, on a fait le job ! Ce que je retiens vraiment de cette saison, c’est la solidarité. On est un vrai groupe et on vit bien ensemble.

Le meilleur moment de la saison ?

Emma Seddiki : Je n’ai pas forcément de moment en particulier. Mais retrouver les filles dès le vendredi a été un grand plaisir toute l’année ! Avec cette équipe, c’est fou rire garanti…

Emma Seddiki, de dos, lors d’un match de préparation en août, au Pays basque espagnol. Crédit photo : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball.

Le moment le plus difficile de la saison ?

Emma Seddiki : Clairement le 21 septembre. Lorsque je me blesse contre Pechbonnieu (NDLR : deuxième journée), j’apprends que je vais devoir attendre trois mois avant de pouvoir retoucher un ballon dû à un problème au genou ! Ce moment a vraiment été difficile à encaisser. Je n’avais pas connu de blessure jusque-là. Ça a été horrible, d’autant plus avec une attelle et des béquilles… Le plus difficile, c’est d’être présente à tous les matchs en se sentant inutile, surtout quand tu as le rôle de camerawoman ! Niveau handball, je ne parlerai pas du match contre Thuir, en février. Nous sommes parties le vendredi soir avec près de six voire sept heures de route. Au final, je n’ai joué que deux minutes le lendemain et me suis pris un carton rouge injustifié… Heureusement que Beñat (NDLR : Legleu) était là pour papoter avec moi !

L’ambiance dans l’équipe ?

Emma Seddiki : Une chose à dire : “Tié la famille, c’est la famille !”

Ses statistiques 2019-2020

Matchs joués : 11/16
Buts : 12
Tirs : 16
% de réussite : 75
Avertissements : 3
2 minutes : 4
Expulsion : 1

(1) 14 équipes par poules l’an prochain, deux journées en plus donc plus de déplacements à prévoir, pas de Coupe de France.

Propos recueillis par Nicolas Gréno (@nicolasgreno). Crédit photo de la une : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball.

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