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Côte Basque Handball. Céline Uhart : « C’était le bon moment pour unir les deux clubs »

Après avoir recueilli les réactions de huit membres appartenant au groupe de N2 sur l’année écoulée, quatre nouvelles joueuses – ayant participé à la montée en N1 – reviennent sur la genèse de ce projet d’entente et sur la saison à venir, au sein de l’élite amateur. Aujourd’hui, entretien avec Céline Uhart (ailière), passée par Anglet-Biarritz.

cultureSPORT : En début de saison, comment appréhendais-tu le fait de jouer avec cette toute nouvelle entente ?

Céline Uhart : En tant que pure Angloye, j’ai vu en cette entente un nouvel élan pour nous toutes. Les équipes dirigeantes ont très bien travaillé. On savait que ce projet tenait la route et que tout était mis en place pour pérenniser CBHB, avec une réserve en N3 et une équipe U18. Après avoir passé une saison 2018-2019 très compliquée à l’ABOHB et à l’ABHB (avant-dernière et dernière de N1), c’était le bon moment pour unir les deux clubs. Je suis super contente de faire partie de ce projet précurseur qui met en lumière le handball féminin et ce malgré les rivalités qui ont pu exister.

Crédit photo : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball.

cultureSPORT : Comment expliques-tu que la mayonnaise ait aussi bien pris entre les deux groupes ?

Céline Uhart : Honnêtement, je n’avais pas trop de doutes. Nous ne sommes que quelques filles – les vieilles – à avoir vraiment connu la rivalité entre Anglet-Biarritz et Bayonne. C’était quand même la belle époque (sourire). Et puis comme le monde du handball reste petit sur la Côte, on se connaissait de près ou de loin. En juillet, avant de reprendre la préparation physique, nous nous sommes retrouvées plusieurs fois pour faire du sandball (handball sur la plage). Je crois qu’on a plus bu des bières que joué au ballon. Ça donnait le ton la saison (rires). Je suis fière que toutes les filles qui ont adhéré à ce projet jouent pour leur club et leur maillot. On est à 95% du cru et nous avions toutes à coeur de porter ce projet. Aucune d’entre nous n’est présente pour l’argent. Il n’y a pas de caractère trop compliqué au sein du groupe. Nous avons toutes nos personnalités et affinités, toutefois, pour un groupe de filles, je n’ai jamais vécu une saison où ça se passait aussi bien. Et puis, il faut l’avouer, construire un groupe dans la victoire, c’est plus simple pour l’ambiance !

cultureSPORT : Certains matchs de la deuxième partie de saison ont été plus accrochés que prévus. Comment l’expliques-tu ?

Céline Uhart : Il ne faut pas oublier que si nous étions en N2, ce n’était pas par hasard… Selon moi, il y a deux niveaux dans cette division : un premier avec des clubs qui nous accrochent et un second avec des groupes plus faibles. Toutes les équipes ont très bien évolué et en jouant face à nous, elles n’avaient rien à perdre. Elles donnaient tous. Dès que nous baissions notre niveau, on le payait cash. Le plus dur, c’est de garder notre rythme et niveau de jeu. Sauf que quand on mène de beaucoup, on a tendance à se reposer sur nos acquis. Il faut l’avouer…

cultureSPORT : Au final, n’est-ce pas un mal pour un bien d’avoir dû batailler davantage sur les parquets en prévision des futures rencontres en Nationale 1, qui s’annoncent plus ardues ?

Céline Uhart : La marche est très haute et le niveau de jeu est bien plus relevé à l’étage supérieur. On a toutes une expérience en N1. Cependant, je suis persuadée que si nous continuons à travailler comme on le fait, nous allons nous maintenir. Ça sera à nous d’aller titiller les cadors, sans complexes.

Crédit photo : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball.

cultureSPORT : En remplissant votre objectif haut la main, vous avez donc atteint cette montée en N1. Mais quelles seront les principales clés pour sauvegarder votre place dans l’élite amateur ?

Céline Uhart : Nous avons la chance d’avoir un groupe très homogène et malgré le fait de posséder des individualités fortes, le danger peut venir de tous les postes. Comme il y aura de la concurrence, il faudra se donner à fond à chaque minute de jeu. On sait très bien que nous ne sommes pas les plus grandes. Du coup, on va faire du collectif notre principal atout. 

cultureSPORT : Comment envisages-tu les prochaines semaines ? Est-ce que tu te vois t’entraîner voire jouer avec un masque ?

Céline Uhart : Déjà qu’on va manquer de cardio, alors si on doit en plus jouer avec un masque, je pense qu’on va s’étouffer (rires). J’espère de tout coeur qu’on va pouvoir toucher du ballon en juin ou même en juillet juste pour le plaisir. Sinon, cela fera quatre mois et demi sans handball (je pense que ça nous est jamais arrivé). Au pire, si les plages ouvrent cet été, on se fera des sandball/apéro en espérant voir Mumu (NDLR : Laura Munos) chuter dans le sable (rires).

Ses statistiques 2019-2020

Matchs joués : 9/16
Buts : 29
Tirs : 46
% de réussite : 63
Avertissements : 6
2 minutes : 2

Propos recueillis par Nicolas Gréno (@nicolasgreno). Crédit photo de la une : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball.

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