Pour réaliser nos interviews lors du GP de Pau Historique, nous avons décidé de poser plus ou moins les mêmes questions à des pilotes originaires de différents pays, conduisant des machines uniques en leur genre et de tous âges. Pour cette première partie, nous avons donné la parole à une personne appréciée du public puisque vivant près de Pau !
Laurent Courrègelongue (France) Formule Ford 1600cm3
Laurent, pouvez-vous nous présenter votre monoplace ?
Ma Formule Ford doit son nom au moteur Ford, un moteur que l’on retrouve sur tout le Trophée des Pyrénées. Par contre, ma voiture est une Van Diemen et ici à Pau nous retrouvons beaucoup de modèles différents tels que des Lola, des Royale, etc. La carrosserie a été construite indépendamment du moteur. Concernant l’historique de ma monoplace, je l’ai récupéré en 2006 mais elle date de 1980. Je l’ai retapée de A à Z pendant deux années car elle avait subi un gros accident. Elle a recourue pour la première fois ici-même à Pau lors du GP Historique 2008, c’était ma première course à l’âge de 36 ans ! C’est d’ailleurs pour cette raison que je porte le N°36 sur les flancs de ma F.Ford.
Est-elle adaptée à ce circuit de Pau ?
Les Formule Ford sont des autos faites pour une utilisation sur circuit, je dirais même que ce sont des «voitures-écoles» car de grands noms sont passés dans ces baquets, Ayrton Senna (triple champion du monde de F1) en est le meilleur exemple. C’est donc une voiture agile parfaitement adaptée à ce circuit en ville.
Le GP de Pau, pour vous cela signifie quoi ?
En ce qui me concerne, je ne dispose pas d’assez d’adjectif pour qualifier ce GP, car je suis en quelque sorte le local de l’étape ! J’ai grandi près de Pau, je vis encore à quelques kilomètres de cette ville, et j’ai une forte relation entre cette dernière et moi. Mon grand-père m’emmenait voir les bolides derrière les grillages et mon père travaillait près des paddocks, je trainais déjà là où nous sommes aujourd’hui ! Puis je m’installais sur les fameuses grues bleues disposées autour du tracé ; j’ai vu l’évolution du circuit et maintenant je suis passé de l’autre côté des barrières.
N’êtes-vous pas un peu intimidé lorsque vous pénétrez sur la piste paloise ?
Nous sommes toujours intimidé à Pau ; c’est quelque chose d’assez particulier de rouler avec les rails très près du circuit, des trottoirs et des rigoles, nous n’avons pas le droit à l’erreur mais il y a un côté magique dans ce danger omniprésent. C’est grisant lorsque l’on passe dans le parc Beaumont à 4 cm du sol avec les rails au-dessus de nous et la pinède des arbres bordant la route. C’est magique, Pau est magique !
Logiquement, le passage dans Beaumont représente le plus gros défi ici ?
Exactement, c’est un endroit où l’on peut gagner beaucoup de temps que l’on soit en GT ou en monoplace. Celui qui arrive à prendre l’enchaînement Beaumont-Foch-Poeymirau (descente du circuit) est forcément un bon pilote.
Mais que peut donc bien signifier cette multitude de noms apposée sur la carrosserie ?
Depuis l’an dernier j’organise un système de parrainage, ce sont donc mes parrains et marraines qui ont inscrits leur nom et prénom sur mon auto. Comme je dis «Osez mettre votre nom sur une monoplace de course !». Cela coûte 15,24€ et c’est un coup de pouce financier. Pourquoi cette somme ? Tout simplement parce que cela fait 100 francs, et les francs sont historiques !
Crédit photos : Medhi Casaurang
0 comments on “Interviews du GP de Pau Historique 2012 (1/4)”