Après une pause de trois semaines, le monde de la F1 réalise son grand retour en Europe, à l’occasion du GP d’Espagne disputé sur le renommé circuit de Barcelone. Traditionnellement, c’est l’occasion d’apporter d’importantes modifications techniques. Dans le paddock, on se pose des questions : Red Bull est-elle redevenue intouchable ? McLaren va-t-elle reprendre sa marche en avant ? Toutes ces questions et tant d’autres vont trouver leurs réponses sur la piste catalane.
Mais avant le départ de la course, il faut passer par la séance de qualification et là, grosses surprises ! Williams en pole avec Pastor Maldonado, cela n’était plus arrivé depuis le GP du Brésil 2010 avec Hülkenberg ; est-ce un coup de bluff de la part de cette équipe privée ? A côté, nous retrouvons le chouchou du public, Fernando Alonso. Sa Ferrari serait-elle à nouveau performante ? Grosjean derrière la F2012, Räikkönen quatrième : joli tir groupé des Lotus. Hamilton (McLaren) est qualifié en dernière place, malgré sa pole virtuelle. En effet, son équipe a fait l’erreur de ne pas embarquer assez d’essence pour rentrer au parc fermé. Conséquence : en panne sur la piste. Les observateurs ne savent donc pas à quoi s’attendre le lendemain !
Lors du départ, Maldonado se fait chiper la politesse par l’Espagnol. Derrière, Perez (Sauber) crève après une friction avec Grosjean, sa course est d’ores et déjà ruinée. Pendant le premier relai, Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) monte à une honnête dixième place, avant de rétrograder et finir douzième. Le premier à s’arrêter est Webber (Red Bull) au septième tour, ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cela arrive (Chine par exemple). Cinq boucles plus tard, Schumacher (Mercedes-AMG) percute Bruno Senna (Williams) qu’il tentait de passer ; ils abandonnent. Le septuple champion du monde réalise là son troisième abandon de l’année, de quoi se montrer frustré ! Pendant ce temps, on note le faible écart enregistré entre le leader (Alonso) et son poursuivant (Maldonado). Ce dernier semble bien parti pour signer un bon résultat. Les amateurs de la discipline sont encore plus impressionnés lorsque le Vénézuélien ressort en tête de la seconde vague d’arrêt ! Très vite, il prend ses aises en tant que leader, la Ferrari roulant à plus de sept secondes derrière. Mais attention, tout peut arriver, nous en sommes juste à la mi-course. Après un troisième pit-stop, les positions restent identiques, mais l’écart entre les deux premiers, lui, diminue sensiblement. Il tombe même sous la seconde à vingt tours de l’arrivée ! Rien n’est joué, d’autant plus que Räikkönen (troisième à vingt sec.), après son arrêt, revient comme une fusée sur le duo ! La tension est à son paroxysme, personne ne peut prédire le nom du vainqueur ! La menace finlandaise se précise, la Lotus E20 s’approchant seconde après seconde ! Alonso reste dans le sillage de son adversaire, mais ne peut guère tenter d’attaque. Iceman donnera toute la quintessence de sa monture, mais la drapeau à damiers est déjà brandi sous le nez de Maldonado !
Quelle incroyable performance pour l’écurie de Grove qui signe à Montmelo sa première victoire depuis le Brésil 2004 avec Montoya ! Un résultat qui ne peut qu’enchanter Sir Franck Williams, le créateur de l’écurie éponyme. La période du renouveau, débutée avec le départ du directeur technique Sam Michael continuée par un nouveau fournisseur de moteurs (Renault) et finie par l’apparition d’une inédite paire de pilotes, porte enfin ses fruits ! Ferrari peut elle aussi se montrer ravie par le retour aux avants-postes d’Alonso. Petite statistique : c’est la première fois dans l’Histoire de la F1 que l’on trouve cinq vainqueurs différents sur cinq machines elles aussi différentes en autant d’épreuves !
Au championnat pilotes, le Taureau des Asturies repasse en tête, mais Vettel bénéficie du même nombre de points. Räikkönen se rapproche de la troisième place d’Hamilton. Du côté des constructeurs, Williams est à égalité avec Mercedes-AMG, et Red Bull reste devant. Prochain rendez-vous à Monaco. Pour cette course si spéciale, un baromètre détaillé de chaque team viendra remplacer exceptionnellement le résumé traditionnel.
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