On y est, l’Euro a enfin démarré ! Les deux premiers matchs ont livré toutes les émotions possibles du football, mises à part celles d’une qualification ou d’une élimination. Des buts, des cartons, des erreurs d’arbitrages, des arrêts et des bourdes des gardiens… Bref du spectacle !

Pologne – Grèce 1/1
Le premier match de cet Euro 2012 a donné le ton. Tant sur le terrain que dans les tribunes le spectacle fut au rendez-vous ce vendredi 8 juin. Les équipes (et l’arbitre) ont offert des rebondissements au stade drapé de rouge et de blanc pour l’occasion. Les chants à la gloire de la Pologne n’ont pas mis longtemps à faire leur effet. Dès la 17e Lewandowski repris victorieusement de la tête un centre venu de la droite de son partenaire au Borussia Dortmund Piszczek. Un but qui fit chavirer de bonheur les 58 000 spectateurs. A la 4e les Grecs avaient pourtant déjà été avertis par une frappe de Murawski, obligeant Chalkias à effectuer une parade. La Pologne a dominé la première période au rythme des “Polska, Polska” qui montaient des tribunes. 1-0, score à la pause. Un écart qui aurait pu (dû?) être plus grand si Lewandowski avait été plus prompt à reprendre un centre à la 13e ou si Perquis avait été plus précis dans ses tentatives de reprise sur coups de pieds arrêtés (36e et 45e). La seconde mi-temps se profilait idéalement pour le pays hôte, et l’arbitre espagnol de la rencontre, Mr Velasco, n’y était pas étranger. Pour deux fautes plus que discutables il avertit Papastathopoulos entrainant son expulsion à la 43e. Dominés et réduits à dix on imaginait mal les hommes de Fernando Santos revenir dans la partie. Mais profitant d’un retour timide des vestiaires de la part des Polonais, la Grèce allait égaliser sur un but opportuniste de Salpingidis. Les rôles se sont alors inversés. La Pologne devint méconnaissable. A la 62e Samaras rata une grosse occasion mais l’avertissement ne fut pas retenu par la défense polonaise. Szczesny, déjà coupable d’une sortie plus qu’hasardeuse sur le premier but, commit une seconde erreur à la 67e. Il faucha dans la surface Salpingidis (encore lui), parti seul dans le dos de la défense lancé par un superbe ballon lobé de Samaras (encore lui!). Pénalty. Carton rouge. But ? Et bien non ! Tyton, le gardien remplaçant, stoppa la tentative de Karagounis pour le plus grand bonheur des supporters de Varsovie. Le capitaine grec n’était pas en réussite vendredi soir. Un but lui fut refusé à la 73e pour un léger hors-jeu du centreur Fortounis. 1-1. Le score ne bougera plus malgré les efforts de Lewandowki (48e et 84e) et d’Obraniak, très remuant tout au long du match. Un résultat nul qui semble logique vu la physionomie de la rencontre. Tout reste à faire pour ces deux équipes, la qualification est toujours possible !
Composition des deux équipes
Pologne : Szczesny, Perquis, Piszczek, Wasilewski, Boenisch, Rybus (rp Tyton 70e), Polanski, Murawski, Obraniak, Blaszczykowski (c), Lewandowski.
Entraineur : F.Smuda
Grèce : Chalkias, Maniatis, Holebas, Torosidis, A.Papadopoulos (rp K.Papadopoulos 36e), Papastathopoulos, Ninis (rp Salpingidis 46e), Katsouranis, Karagounis (c), Gekas (rp Fortounis 68e), Samaras.
Entraineur : F.Santos
Buts : Lewandowski (17e) pour la Pologne et Salpingidis (51e) pour la Grèce.
Russie – République Tchèque 4/1
Un message fort. Voilà ce qu’ont envoyé les Russes vendredi soir dans l’antre de Wroclaw. Un signal à tous leurs adversaires du groupe A et plus généralement aux autres équipes de cet Euro : ils sont bien présents au rendez-vous européen. Après leur demi-finale de 2008 ils avaient déçus en ratant la Coupe du monde 2010. Ils s’étaient ensuite ressaisis en terminant premier de leur groupe lors des éliminatoires pour l’Euro ukraino-polonais devant L’Irlande, l’Arménie ou encore la Slovaquie. Toute la Russie avait donc envie que son équipe nationale prouve encore une fois qu’elle possède un niveau de haut rang. Pour son entrée en lice dans la compétition elle n’a pas déçu. C’est le moins qu’on puisse dire. Jouant presque à domicile avec ces milliers de drapeaux russes agités dans les travées du stade, elle a ravi son public. Dominant de la tête et des épaules la République Tchèque, elle s’est logiquement imposée 4-1. Les coéquipiers de Petr Cech n’auront fait illusion qu’à un seul instant : à 2-0, le but de Pilar les remit en selle. Mais voilà il y avait déjà 2-0 grâce à des buts de Dzagoev et Shirokov (15e et 24e). Et le jeune attaquant russe de 21 ans allait récidiver à la 79e, devenant ainsi le deuxième joueur le plus jeune à inscrire un doublé à l’Euro (le premier étant Rooney en 2004, 18ans). Impitoyables avec leurs adversaires les Russes enchainaient. Pavlyuchenko ponctuait la soirée d’un magnifique but. Une action en soliste côté gauche au milieu de trois défenseurs suivie d’une somptueuse frappe du droit en pleine lucarne. Incontestablement le plus beau but de cette journée ! Et même après cette quatrième réalisation les coéquipiers d’Archavine ne se sont pas arrêtés d’attaquer. Cela faisait bien longtemps que Cech n’était pas allé chercher autant le ballon au fond de ses filets, et c’est un score tristement historique pour son pays : jamais il n’avait encaissé autant de buts lors d’un Euro ! C’est l’inverse pour la Russie qui n’en avait jamais inscrit autant en un match de compétition européenne. Il faudra pour le gardien tchèque recadrer sa défense si l’équipe souhaite se qualifier ! Une qualification pour les quarts de finale qui semble réellement à la portée des Russes dont l’armada offensive a impressionné.
Composition des deux équipes
Russie : Malafeev, Zhirkov, Berezoutski, Ignashevitch, Denisov, Dzagoev (rp Kokorin 87e), Shirokov, Anyukov, Zyryanov, Archavine (c), Kerzhakov (rp Pavlyuchenko 73e).
Entraineur : D.Advocaat
République Tchèque : Cech, Sivok, Hubnik, Kadlec, Rosicky (c), Jirasek (rp Petrzela 75e), Gebre Selassie, Plasil, Rezek (rp Hübschman 46e), Pilar, Baros (rp Lafata 86e).
Entraineur : M.Bilek
Buts : Dzagoev (15e et 79e ), Shirokov (24e) et Pavlyuchenko (82e) pour la Russie. Pilar (52e) pour la République Tchèque.
La Pologne n’a pas franchement réussi son entrée dans la compétition mais au moins rien n’est perdu. Prochain match capital mardi à 20h45 contre la Russie, désormais grande favorite du groupe. La Grèce quant à elle affrontera le même jour à 18h la République Tchèque. D’un point de vue psychologique l’avantage semble être nettement grec vu leur abnégation à décrocher un nul en infériorité numérique. De leur côté, les Tchèques se relèveront-ils de la claque reçue par les Russes ? En tout cas, peut importe le nom des futurs qualifiés si les qualités de jeu et de spectacle restent identiques. On en redemande messieurs !
Crédit photos : Reuters
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