
Une fois n’est pas coutume, les qualifications ont laissé peu de place aux troubles-fêtes ! Sebastian Vettel premier devant Lewis Hamilton (McLaren) et Fernando Alonso (Ferrari) : voici une grille « classique » ! Cet adjectif peut également être utilisé pour décrire le départ. En effet, aucune friction ni dépassement remarquable sont à noter. Un long train de monoplaces se forme très rapidement, si bien que le DRS (aileron arrière mobile) est à disposition de tous les pilotes ! L’avantage de cet artifice est donc nul. Au sixième tour, nous assistons à l’une des rares pirouettes de l’épreuve : Massa (Ferrari) pourtant bien parti, perd huit places dans l’affaire. Dix boucles plus tard, le leader allemand passe par les stands. Mais lorsque son plus proche rival, le pilote McLaren ressort à son tour des box, il ne peut que constater la bonne pioche du team Anglais ; Hamilton se retrouve en tête ! Une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, le pilote de la Scuderia double la Red Bull, grâce à un changement de pneus plus tardif ! Le champion du mande 2008 s’octroie à ce moment une avance conséquente sur ses poursuivants.
Loin, très loin derrière, le Britannique Jenson Button n’est pas à la fête : parti dixième, il ne cessera de dégringoler au classement pour finalement finir à une décevante seizième place. C’est d’ailleurs étonnant de voir un maître de la gestion des pneus batailler avec ses gommes depuis quelques courses. Un autre champion du monde qui se fait discret est Michael Schumacher (Mercedes-AMG). Un aileron arrière ouvert met fin à une épreuve laborieuse ; l’Allemand enregistre ici son cinquième abandon de l’année !
Revenons à la bagarre pour la victoire. Les spectateurs ressentent le sommeil pointer lorsque Hamilton décide d’effectuer son second et dernier arrêt à vingt tours du but. Nous ne doutons pas à cet instant que les autres pilotes vont lui emboîter le pas. Or, il semblerait que les stratèges de Red Bull et de Ferrari tentent un coup de poker ! Le duo de tête, toujours composé de Vettel et d’Alonso, reste en piste ; c’est au tour d’ Hamilton (qui a gagné ici sa première victoire en F1 en 2007) de donner tout le potentiel de sa monoplace chromée ! Malgré un retard de près de vingt secondes, il revient tel un boulet de canon sur les premiers ! Il ne reste plus que dix boucles à parcourir et le contact a été fait. La McLaren passe sans coup férir la F2012 et la RB8 ! Le pari était osé, mais n’a pas payé, si bien que le champion en titre passe par la voie des stands à sept tours de la fin. La Ferrari, en proie elle aussi à des soucis de pneus, perd sa seconde place au bénéfice de… Romain Grosjean (Lotus) ! Le Français revient du diable vauvert grâce à sa stratégie à un seul arrêt à la mi-course. Sergio Perez (Sauber) l’imite peu après, les voici sur le podium ! Alonso ne s’arrête pas mais ce n’était pas la bonne chose à accomplir ; Vettel, grâce à ses pneus neufs, le passe dans le dernier tour !
La voici, cette victoire qui attendait Lewis Hamilton depuis près d’un an ! A ses côtés sur le podium, Grosjean et Perez sont radieux ! Vettel limite donc la casse (4ème) en devançant un Alonso pour le moins déçu. Au championnat, Hamilton s’installe en première position mais les quatre premiers se tiennent en neuf points d’écart ! Red Bull prend un peu le large chez les constructeurs (31 points d’avance sur McLaren).
Sept vainqueurs différents en sept manches, c’est incroyable mais pas unique : cela s’est déjà produit en 1982 ! Prochain rendez-vous sur le tracé de Valence dans deux semaines !
Crédit photos : site officiel du championnat du Monde de F1
0 comments on “Grand Prix du Canada : le retour d’Hamilton”