Cyclisme Tour de France

Un Tour sans Contador et Andy Schleck (partie 1/4)

Première salve de favoris du Tour de France 2012

Cela fait trois ans que le Tour de France présente un duel entre Andy Schleck et Alberto Contador. Si la dernière édition n’a pas sacré l’un d’entre eux, ce ne sera pas non plus le cas en 2012. En effet, l’Ibère doit purger encore un mois de suspension et le Luxembourgeois a déclaré forfait, une blessure et une méforme persistante l’ayant convaincu de reporter ses chances sur la Vuelta. Qui gagnera alors ce Tour de France destiné aux rouleurs ? Culture Sport vous présente les principales têtes d’affiches.

Cadel Evans : Le porte drapeau
Evans a complètement changé de statut depuis son sacre sur les Champs-Élysées il y a un an. Cette année, l’Australien a souhaité axer l’ensemble de sa saison sur le mois de juillet. Il veut conserver son maillot jaune, et peut logiquement y parvenir. Le parcours proposé lui est bien plus favorable que le précédent. Avec cents bornes de contre-la-montre qui lui sont favorables à ses qualités de rouleur, l’Aussie peut logiquement prétendre à un doublé. Une performance qui serait accueillie à bras ouverts dans le clan BMC qui doit constater un début de saison très moyen. John Lelangue doit donc impérativement redresser la barre sur la plus grande course de l’année. Et BMC consacre une équipe entièrement vouée à la cause d’Evans : sa traditionnelle garde rapprochée sera là pour tenter de rééditer l’exploit. Mais l’équipe américaine, un peu faible dans les cimes en 2011, s’est renforcée. Gilbert aura carte blanche en Belgique avant de se concentrer exclusivement pour son leader. Mais c’est essentiellement la sélection de Van Garderen qui fera un bien fou dans le clan rouge et noir. Le jeune américain sera précieux pour Evans, tout en visant le maillot blanc. Evans sera donc bien entouré, et bien supporté, lui qui fait figure de porte drapeau du cyclisme australien. Un rôle qu’il pourrait bien reprendre à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques…

Samuel Sanchez : Volonté olympique
Avec seulement trois arrivées aux sommets, les purs grimpeurs ne seront guère avantagés sur ce Tour de France. Ce sont donc les chronos qui établiront la hiérarchie. Mais un paramètre non négligeable peu aussi influencer le classement : les descentes. Et dans ce domaine, Samuel Sanchez fait figure de spécialiste. S’il veut atteindre le podium, il devra attaquer. Mais comment se sent-il après sa vilaine chute sur le Dauphiné ? L’Asturien avait goûté au bitume dès la première étape, mais n’avait jamais abandonné dans l’optique de ne pas manquer sa préparation pour ses rendez-vous juilletistes. L’Euskaltel veut passer par la case Tour de France pour aborder l’épreuve olympique. Va-t-il escamoter la Grande Boucle pour être suffisamment frais pour Londres ? Certainement pas. L’Ibère ne peut se payer ce luxe. Le Tour constitue l’une des rares occasions de propager l’image du sponsor basque en difficulté financière. Une victoire dans les Pyrénées aurait des retombées médiatiques extraordinaires. De plus, le parcours londonien n’est pas vraiment taillé pour son gabarit.

Ryder Hesjedal : La vie en rose
C’est la grosse surprise de l’année. Annoncé outsider, le Canadien a remporté le Tour d’Italie. Personne ne s’imaginait un tel résultat du Garmin, encore moins un doublé avec le Tour de France. Pourtant, Hesjedal y croit dur comme fer ! Il était pratiquement le seul à croire en ses chances au départ d’Herning. Il aborde le départ à Liège avec cette même confiance. « Participer au Tour était dans mon planning depuis le début de l’année. Durant les quelques jours qui ont suivi le Giro, nous avons attendu que les choses se calment, nous avons réfléchi. J’avais accompli ma mission en Italie, donc pourquoi ne pas tenter le Tour ? Ne pas prendre le départ n’aurait eu aucun sens » prétend l’intéressé. Pourtant, enchaîner avec la Grande Boucle relève d’une mission impossible. Depuis Pantani, personne n’a accomplit l’exploit, pas même Contador l’an dernier. Toutefois, le parcours du Giro fût un tantinet moins rude que les années précédentes. De quoi donner de l’espoir au clan de Jonathan Vaughters qui pourra de toute façon utiliser Tom Danielson comme joker.

Crédit photos : AFP, EPA/MAXPPP

À propos Julien Detroz

Conseiller de rédaction Culture Sport Journaliste Culture Sport cyclisme Journaliste en cyclisme Sudpresse Journaliste sportif La Meuse Namur Journaliste sportif MAtélé Facebook: Julien Detroz Twitter: @juliendetroz Admirateur de Rodrigo Beenkens. Affamé de sport et fervent suiveur du cyclisme. Journaliste qui n'hésite pas à mouiller le maillot, sur un vélo. Croque la vie à pleine dent. « Fais de ta vie un rêve et d'un rêve, une réalité. »

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