Cyclisme Tour de France

Un Tour sans Contador et Andy Schleck (Partie 4/4)

Bradley Wiggins supérieur à Denis Menchov ? Sans doute

Cela fait trois ans que le Tour de France présente un duel entre Andy Schleck et Alberto Contador. Si la dernière édition n’a pas sacré l’un d’entre eux, ce ne sera pas non plus le cas en 2012. En effet, l’Ibère doit purger encore un mois de suspension et le Luxembourgeois a déclaré forfait, une blessure et une méforme persistante l’ayant convaincu de reporter ses chances sur la Vuelta. Qui gagnera alors ce Tour de France destiné aux rouleurs ? Culture Sport vous présente les principales têtes d’affiches.

Bradley Wiggins : L’année ou jamais
Il n’a jamais remporté le moindre grand tour, et pourtant Bradley Wiggins est le grandissime favori de ce Tour de France. Le Britannique, autrefois focalisé exclusivement sur les contre-la-montre, s’est complètement transformé depuis 2009. Fini le gabarit de déménageur, Wiggo s’est mué en grimpeur. Et la nouvelle formule lui sied à merveille. Depuis février, le Sky semble accomplir la saison de sa vie. Chaque épreuve au quelle il prend part est une réussite. Vainqueur du Paris-Nice, du Tour de Romandie, et du Dauphiné, le Britannique aborde le Tour comme un épouvantail. Sa domination ne fait aucun doute, lui qui a battu à plusieurs reprises le champion du monde du chrono Tony Martin. En montagne, son équipe se révèle solide, voire imprenable. Lors de l’étape de Morzine sur le récent Dauphiné, Sky a dégoûté la concurrence, plaçant quatre coureurs au général ! En cas de mauvaise surprise, David Brailsford pourra compter sur Froome, Rogers et Porte pour sauver le Tour. Ces trois équipiers de luxe seraient des leaders dans d’autres formations. Alors, qui peut bien renverser le train Sky ?

Les outsiders : Menchov peut-il encore gagner ?
Certains le placeraient encore parmi les favoris, mais Denis Menchov est sur la pente descendante depuis son départ de Rabobank. Est-il en regain de forme après son récent titre de champion de Russie du contre-la-montre, où va-t-il imiter son début de saison terne ? Quant à Nicolas Roche et Jean-Christophe Péraud, parviendront-ils à accrocher le Top 10 avant les JO de Londres ? Brajkovic comptera sur le soutient du vieillissant Vinokourov pour briller sur les routes de France. Lieuwe Westra tentera de rééditer sa performance du Paris-Nice, malgré une forme approximative en juin. Chez GreenEDGE, qui vise essentiellement les sprints, les Australiens surveilleront de près le revenant Pieter Weening qui s’est réveillé sur le Dauphiné. Michele Scarponi est également du rendez-vous, même s’il prétend écarter toute ambition de maillot jaune au profit de celui de meilleur grimpeur. Et du côté des espoirs français, Pierre Rolland sera l’emblème du pays. Le vainqueur de l’Alpe d’Huez tentera de faire encore mieux qu’en 2011. Jérôme Coppel vise le Top 10 tandis que Thibaut Pinot fera ses débuts sur un grand tour ce juillet. La pépite de la FDJ devait normalement participer à la Vuelta, mais son manager Marc Madiot a préféré accélérer son apprentissage après un intéressant Tour de Suisse. Pinot tentera de briguer le maillot blanc, en compétition directe avec Rein Taaramae, Steven Kruiswijk, et Tejay Van Garderen.

Les sprinteurs : Cavendish n’est pas invincible
Qui peut battre Cavendish ? C’est la question qui se pose régulièrement dans le milieu cycliste. Il est vrai que le champion du monde domine les débats depuis plusieurs années et ne faiblit pas. Sauf que depuis un mois, cette hégémonie est remise en doute. Battu par le prodigieux Guardini sur le Giro, Cavendish n’a depuis plus jamais levé les bras. Sur le Ster ZLM Toer, Kittel et Greipel ont été plus rapides. La cause ? Son Giro qu’il a disputé dans son intégralité dans la conquête du maillot rouge… qui ‘il a perdu pour un point ! Le Cav’ en est sorti fatigué. Et au sein d’un team Sky moins consacré à sa cause qu’à l’époque HTC, Cavendish pourrait écourter son séjour hexagonal pour se concentrer sur « ses » JO qui auront lieu dans son pays. Du coup, les Greipel, Kittel, Farrar, Goss, et l’ogre Sagan ont de grandes chances de s’imposer. Dans la conquête du tricot vert, les noms de Freire, Rojas, voire Gallopin viennent s’ajouter à cette liste non exhaustive. Car d’autres peuvent créer la sensation. Il s’agit de Petacchi, Mondory, Hutarovich, Renshaw, Haedo, Bozic, et Ciolek. Mais ils devront compter sur un imprévu pour s’adjuger une étape.

Crédit photos : AFP

0 comments on “Un Tour sans Contador et Andy Schleck (Partie 4/4)

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :