Cyclisme Vuelta

Vuelta : en route vers l’extrême (partie 2/4)

Cobo, Valverde ont gagné un GT. A quand la victoire pour Rodriguez ?

Le temps passe vite. Le Tour de France reste fraîchement dans nos souvenirs et les Jeux Olympiques viennent à peine de prendre fin. La saison cycliste aborde déjà la dernière partie de la saison. La Vuelta approche à grand pas. Cette année, les organisateurs ont concocté un menu extrêmement montagneux avec une dizaine d’arrivées en altitude. Beaucoup de stars veulent s’y aventurer dont Alberto Contador et Chris Froome. Culture Sport vous présente les principales têtes d’affiches de ce qui pourrait bien être l’un des plus beaux grands tours de l’Histoire !

Joaquin Rodriguez : Sur sa lancée italienne

Il y aura cru jusqu’au bout : seules seize petites secondes l’auront empêché de réaliser son rêve, remporter un grand tour, en l’occurrence le Giro. Souvent placé, jamais gagnant, Joaquin Rodriguez a souvent frôlé l’exploit, que ce soit sur les routes italiennes ou espagnoles. Le vainqueur de la Flèche wallonne est catalogué comme un coureur de courses d’un jour. Il fait partie du cercle fermé des rares coureurs ayant glané au moins une étape sur les trois grands tours. Son palmarès étoffé conserve un goût de trop peu. Purito veut absolument parvenir à ses fins en s’adjugeant une épreuve de trois semaines. Pour cela, il y a mis les moyens, et de la volonté surtout. Il délaisse depuis deux ans la populaire Grande Boucle pour se consacrer au Giro, et à la Vuelta, là où la concurrence est moins rude. Survolant les étapes de montagne sur la dernière course au maillot rose, son handicap en contre-la-montre l’a une fois de plus contraint à une place d’honneur. Le dernier jour à Milan, il s’élance vêtu de rose pour le chrono de sa vie. Mais Ryder Hesjedal lui rompt tout espoir de victoire finale à cause de ses qualités de rouleur. Rodriguez retente sa chance sur la Vuelta, encore plus difficile que le Giro. Seules quarante bornes d’effort solitaire le font grincer. Mais avec son ami Contador, il compte bien dynamiter la course et s’isoler en tête du classement général.

Jurgen Van Den Broeck : Poursuivre l’effort

Quatrième, c’est la pire des places. Jurgen Van Den Broeck en a fait l’expérience sur le Tour de France. Le Belge qui visait le podium n’a pas atteint son objectif. Toutefois, il reste réaliste, il reconnait que terminer au pied du podium reflétait parfaitement son positionnement dans la hiérarchie de la Grande Boucle. Toutefois, il garde en mémoire la Planche des Belles Filles et son problème mécanique survenu au pied de la difficulté franc-comtoise. Il y perdait deux minutes. Durant les deux semaines qui ont suivi, le Lotto aura passé son temps à remonter au classement général. Affichant une détermination à nul autre égal, VDB veut faire mieux et monter sur « la boite » d’un grand tour. Le natif de Morkhoven espère prolonger sa condition de juillet. Pour cela, il aura à disposition une équipe totalement vouée à sa cause, sans pour autant être très forte en montagne. Van Den Broeck sera bien protégé, contrairement au Tour de France où il devait partager ses équipiers avec le sprinteur Greipel. Le Belge devra suivre le rythme des grimpeurs espagnols en altitude et faire la différence sur quarante kilomètres de chrono qui l’avantageront.

Cobo/Valverde : Retour en terre conquise

C’est une équipe forte qu’Eusebio Unzue aligne sur la Vuelta. Il possède en ses rangs le vainqueur sortant, Juan José Cobo, mais aussi Alejandro Valverde qui avait remporté l’épreuve il y a trois ans. Le duo semble impressionnant, mais les dernières performances le sont moins : Cobo n’a plus la forme de 2011 tandis que son co-leader n’est plus El imbatido, celui qui effrayait la concurrence. Certes, Valverde a connu un début de saison transcendant. Mais depuis le mois d’avril, il ne rencontre plus la même réussite. Maladies et chutes ont entaché sa deuxième partie de saison. Le Tour de France a failli être une catastrophe jusqu’à Peyragudes. Dans l’ascension pyrénéenne, Valverde se déjoue de l’échappée initiale pour sauver le Tour de Movistar. Le jour précédent, le leader de l’équipe espagnole semblait avoir retrouvé des couleurs en suivant les meilleurs dans le col de Peyresourde. Dans une moindre mesure, Cobo suit la même trajectoire. Inexistant en début de course, il a petit à petit remonté la pente. Il espère continuer ainsi et recouvrer sa forme de 2011. Unzue attend beaucoup de ses protégés et ne se contentera pas d’une place d’honneur. Il met à disposition le prodige Quintana et le valeureux Kyrienka pour les soutenir en montagne.

Crédit photos : AFP, Getty Images

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