Cyclisme

Mondiaux 2012 : un goût d’Amstel (partie 2/3)

Et si Simon Gerrans confirmait sa belle saison avec un titre mondial ?

Les épreuves s’enchaînent dans le Limbourg néerlandais à l’occasion des championnats du monde. Or, c’est dimanche qu’aura lieu la course reine de la semaine. Les élites hommes vont s’affronter sur un circuit qui empruntera les routes de l’Amstel Gold Race. Qui va succéder à Mark Cavendish et endosser la tunique arc-en-ciel ? Culture Sport vous présente les forces majeures de ce rendez-vous de fin de saison.

Italie : la loi des séries

Il y a dix ans, Mario Cippolini imposait sa pointe de vitesse sur le circuit de Zolder. En 1992, c’était Gianni Bugno qui gagnait sous le soleil de Benidorm. Cela fait trente ans que Guiseppe Saronni gagnait sur le circuit de Goodwood. Et il y a quatre décennies que Marino Basso devançait Botossi à Gap. Autrement dit, chaque année se terminant par un 2 sacre un coureur italien lors de la course élite des championnats du monde ! Superstition ou simple coïncidence ? Alors en 2012, qui d’autre qu’un Rital peut endosser le tricot arc-en-ciel ? Paolo Bettini et la fédération transalpine sont d’accord pour que ce soit un coureur propre qui soit l’heureux gagnant. Pas de Ballan, Pozzato et autre Gasparotto, lesquels possèdent un beau palmarès (notamment cette année) mais ont été impliqué par le passé dans de sombres affaires de dopage. La Squadra s’oriente vers la jeunesse avec comme figure de proue Vincenzo Nibali. Le Squale sort du Tour de Padanie en vainqueur et confiant. Le dauphin de Maxim Inglinskiy sur la Doyenne devra néanmoins être costaud pour déjouer les plans d’un groupe de chasse car sa pointe de vitesse fait défaut. Bettini garde Moreno Moser en joker. Le digne héritier de la dynastie a réussi son entrée dans le milieu professionnel. Vainqueur de plusieurs courses en première partie de saison, il termine deuxième à Montréal. Nibali et Moser se complètent et n’auront pas la responsabilité de la course sur leurs épaules. D’autant plus que Gatto retrouve également la condition et pourrait être la surprise de Valkenburg.

Australie : Evans oublié par Gerrans

Si 2011 était l’année de Cadel Evans, 2012 est celle de Simon Gerrans. Le champion d’Australie a rejoint  le gratin du cyclisme mondial. Vainqueur à San Remo et à Québec, il est le nouveau chef de file de sa nation. Fini Evans, lequel enchaîne les déceptions depuis le début de l’année. Le sélectionneur australien dédie son équipe autour du vainqueur du Tour Down Under. La cohésion interne devrait être parfaite puisque la plupart des représentants sont issus de la même formation : Orica-Green Edge, laquelle a réalisé un lipdub durant la Vuelta et démontre ainsi l’ambiance excellente qui y règne. Il faudra toutefois durcir la course où parvenir à s’isoler en tête de course afin d’éviter la vitesse des sprinteurs. Mais au vu de la forme actuelle de Gerrans, de son endurance, et de sa récente victoire face à Van Avermaet, l’Australie peut rêver d’un successeur à un certain Cadel Evans.

Allemagne : le temps d’oublier

Les temps sont durs outre-Rhin. La génération Telekom et ses vieux démons n’est plus, mais son ombre continue d’effrayer la population. Les médias allemands sont dubitatifs quant à la crédibilité des coureurs actuels. Automatiquement, il est difficile de trouver de nouveaux spécialistes des classiques. Si le sprint germanique revit, les courses vallonnées font encore défaut. C’est toujours Fabian Wegmann qui est le porte-drapeau sur ce terrain. Le multiple champion national n’a jamais glané un succès majeur en dehors de ses frontières. Le coach allemand possède également Paul Martens qui a retrouvé le chemin du succès à Burgos. Mais là encore, les chances de médailles sont maigres. Le seul moyen d’en obtenir une réside en John Degenkolb. Le sprinteur a levé les bras à cinq reprises sur la Vuelta et peut passer le Cauberg. Mais comment sera-t-il lors du dixième et dernier passage ?

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