Cyclisme

Mondiaux 2012 : un goût d’Amstel (partie 3/3)

Gilbert va-t-il triompher une nouvelle fois grâce au Cauberg ?

Les épreuves s’enchaînent dans le Limbourg néerlandais à l’occasion des championnats du monde. Or, c’est dimanche qu’aura lieu la course reine de la semaine. Les élites hommes vont s’affronter sur un circuit qui empruntera les routes de l’Amstel Gold Race. Qui va succéder à Mark Cavendish et endosser la tunique arc-en-ciel ? Culture Sport vous présente les forces majeures de ce rendez-vous de fin de saison.

Belgique : deuxième chance

S’il fallait élire la côte qui convient le mieux au gabarit de Philippe Gilbert, le Cauberg remporterait la palme. Deux fois vainqueur au sommet et encore sixième cette année malgré une forme approximative, le Remoucrastien va retrouver l’ascension de Valkenburg à dix reprises durant l’épreuve reine des mondiaux. Revenu à sa meilleur condition comme en atteste ses deux bouquets récoltés en Espagne, le chef de file de la Belgique disputera les mondiaux sur un circuit adéquat. Quoique. Si l’arrivée était jugée sur la ligne de l’Amstel, il serait difficile de trouver un adversaire de taille à faire vaciller l’ancien champion de Belgique. Or ici, il faudra encore parcourir un petit kilomètre sur le plat avant de relâcher l’effort. Mais Gilbert n’a pas le droit d’échouer. Ce succès peut sauver sa saison. Carlo Bomans aligne une équipe dédié à sa cause mais garde Van Avermaet et Boonen en joker. Depuis l’échec des Jeux de Londres où l’équipe nationale avait réalisé la course parfaite jusqu’à l’attaque de Vinokourov, le sélectionneur reçoit une deuxième chance d’offrir une médaille à son pays. La Belgique l’attend déjà depuis sept et le succès de Boonen à Madrid !

Pays-Bas : retour en terre non-conquise

Peut-on affirmer que 2012 soit la meilleure année pour organiser les championnats du monde à Valkenburg ? Si la fédération néerlandaise espère offrir une médaille à son public, la réponse est négative. En effet, le cyclisme batave est en pleine reconstruction. Depuis le départ des Boogerd et Dekker, les jeunes ont du mal à reprendre le flambeau. En attendant des jours meilleurs, les oranjes devront se contenter des Gesink, Mollema, ten Dam, et Terpstra. Certes, ces coureurs possèdent quelques références, mais face à la concurrence des mondiaux, la tâche sera complexe. D’autant plus que la presse locale et le public va engendrer une pression énorme sur leurs représentants. A l’image de la Rabobank et de Vacansoleil lors des dernières Amstel Gold Race, les Néerlandais peinent à vaincre sur leurs terres.

Sagan, Costa, les Colombiens, et les autres…

Ceux-ci ont un point commun : ils ont beaux faire partie des favoris, ils seront néanmoins limités en équipiers. Peter Sagan fait office de favori selon certain vu sa polyvalence. Mais la forme du Slovaque est variable en cette fin de saison et le maillot vert du Tour n’a jamais remporté une course d’un jour. Par contre, Matti Breschel est un spécialiste du rendez-vous mondial. Mais le Danois n’a pas rassuré sur la Vuelta. Autre personnage habituel de l’épreuve, Kolobnev fait son retour. Troisième à Montréal, le Russe espère monter sur la plus haute marche du podium après avoir croqué deux fois dans de l’argent. La surprise pourrait venir du Portugal avec Rui Costa. Vainqueur du Tour de Suisse, le Movistar s’est immiscé dans la cour des grands. En forme, il peut créer la sensation… tout comme les Colombiens. On en parle souvent, le pays fait éclore de nombreuses pépites. Uran est devenu vice-champion olympique à Londres, mais d’autres jeunes peuvent également l’imiter ce dimanche. Enfin, il ne faudra pas oublier le duo Boasson Hagen/Nordhaug  qui a piégé la concurrence au Canada.

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