Le mois de novembre est propice à la récupération au sein du peloton, et c’est le moment de dresser le bilan de l’année écoulée. Si 2012 a offert son lot habituel d’éclosion, les déceptions et les surprises ont été nombreuses. Culture Sport revient sur les résultats des dix-huit formations World Tour.
Ag2r La Mondiale : échecs à tous les niveaux
Année pénible pour Vincent Lavenu. Le manager français ne peut se satisfaire de la saison écoulée. Pourtant en début de saison, Rinaldo Nocentini et Christophe Riblon avait réalisé une belle performance sur le Tirreno-Adriatico en se hissant dans le top 10 de la course transalpine. Mais ce n’était qu’un feu de bois : le premier bouquet s’est fait attendre longtemps, très longtemps. Il aura fallu patienter le mois de mai pour voir enfin un AG2R lever les bras. C’était sur… le circuit de Lorraine avec Hinault. Pendant ce temps, John Gadret se trouvait dans l’impossibilité de rééditer son podium sur le Giro. D’ailleurs, le Nordiste n’a pas atteint le strict minimum : figurer parmi les dix premiers à Milan. Le Tour de France aurait pu effacer ces multiples déconvenues, l’épreuve juilletiste étant l’objectif principal de l’équipe. Mais là encore, l’échec est total. Pas de victoire d’étape, pas de maillot distinctif, et pas de top 10. Nicolas Roche termine douzième et Jean-Christophe Péraud a perdu tout espoir dans l’étape de Metz. Bref, 2012 n’aura pas été un grand cru pour les Savoyards qui n’ont pas non plus brillé sur les routes du Tour d’Espagne. Enfin, Steve Houanard aura été la goutte d’eau qui aura fait déborder le vase : contrôlé positif à l’EPO, la nouvelle a fait tache dans une structure qui adhère au MPCC. Seuls les jeunes Sylvain Georges et Romain Bardet ont donné le sourire à Vincent Lavenu. Ces deux jeunes se sont fait remarquer dans différentes courses d’envergure. Ils sont l’avenir de la formation, laquelle va remodeler son effectif en 2013.
Astana : succès imprévus
Les temps changent mais la spécialisation d’Astana reste la même : les grands tours. Or cette année, ce n’est pas dans les courses de trois semaines qu’il faut chercher la satisfaction : seule la neuvième place de Brajkovic sur le Tour de France est notable. Kreuziger, Tiralongo, et Kessiakoff n’ont jamais atteint leurs objectifs dans les classements généraux. Par contre, Astana a été étincelante sur les classiques ! On ne sait toujours pas comment Gasparotto s’est payé la tête de Sagan au sommet du Cauberg, ni comment Iglinskiy a noyé les espoirs de Nibali sur Liège-Bastogne-Liège. Ces deux coureurs catalogués au rang de « seconds-couteaux » ont créé la sensation dans les Ardennes. Le clou du spectacle revient à Vinokourov. Lequel, auteur d’une saison discrète, a déjoué tous les plans pour devenir champion olympique. Avec la médaille d’or, Astana peut se targuer d’avoir réussi sa saison. Le manager Guiseppe Martinelli en a oublié les contre-performances des Bozic, Guarnieri, et Seeldrayers.
Crédit photos : Culture Sport photos (Jonathan Mieze, Elise Eymeri)
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