Après quatre mois d’attente, la NBA a enfin repris ses droits. En une semaine de compétition, la ligue nord-américaine a déjà livré un premier verdict. Certains joueurs ont débuté la saison sur les chapeaux de roues, mais d’autres connaissent des débuts pour le moins compliqué. Focus sur deux Lakers : Antawn Jamison et Steve Nash, ainsi que sur le pivot des Kings DeMarcus Cousins, et l’arrière des Pistons Rodney Stuckey.

Antawn Jamison (Los Angeles Lakers) – 4,3 points, 4,3 rebonds en 4 matches
Auteur d’une bonne saison avec les Cavs l’année dernière (plus de 17 points de moyenne), l’ancien lieutenant de LeBron James se sait attendu dans un nouveau rôle : celui de sixième homme de luxe. L’homme, qui confiait être heureux de « faire partie d’une équipe qui joue le titre », n’est que l’ombre de lui-même jusqu’ici. Lors des matchs de pré-saison, il ne paraissait déjà pas savoir où était sa place dans l’attaque des Lakers. Cette impression s’est malheureusement confirmé lors des 4 premiers matchs de la saison, où il n’a jamais été décisif pour son équipe.
Pourtant, les Lakers vont avoir besoin de lui, et de son apport offensif pour aller de l’avant. Le banc des joueurs de Mike Brown est trop faible pour qu’un de ses principaux supposés atouts ne répondent pas aux attentes placées en lui. Est-ce une période d’adaptation plus longue que prévu que vit Jamison ou le début d’un déclin inéluctable ?

Steve Nash (Los Angeles Lakers) – 4,5 points, 4 passes en 2 matches
Durant la pré-saison, la paire Nash – Bryant n’a pas fait d’étincelles. Avec un zéro pointé en huit matches, les inquiétudes commençaient à pointer le bout de leur nez, que le début de saison n’ont fait que confirmer. Steve Nash n’est pas dans le coup : pertes de balles, mauvaise gestion du rythme, shoot absent. Le Canadien n’est que l’ombre du maestro qu’il était encore à Phoenix la saison passée.
Cela peut paraître logique, le double MVP 2005-2006 découvre une nouvelle ville, un nouvel environnement et une nouvelle manière d’attaquer, mais comble de malchance, Steve Nash s’est blessé. D’une légère fracture du tibia qui ne devait durer qu’une semaine, le verdict est tombé à 4 semaines d’indisponibilité. Cette légère fracture serait peut-être plus grave que prévu. Le timing est malvenu, car à son retour les Lakers pourraient bien avoir trouvé leur rythme, sans le Canadien, qui devra cravacher d’autant plus pour se faire une place au soleil à LA.

Rodney Stuckey (Detroit Pistons) – 3,3 points, 4,3 passes en 3 matches
4%. Un tir. Il s’agit du pourcentage au shoot de Rodney Stuckey depuis le début de la saison (sur trois matches disputés) et du nombre de tir qu’il a rentré sur ces trois rencontres. Désastreux est semble t-il le mot qui convient à la situation dans laquelle se trouve le point guard.
Le meneur-scoreur de Detroit n’est pas le seul fautif au départ calamiteux de son équipe (3 défaites pour autant de matches) mais avec un tel pourcentage aux tirs, difficile de le ranger dans les camps des satisfactions.
Lui qui tournait à près de 15 points de moyenne la saison passée, a tout intérêt à se ressaisir très vite, s’il ne veut que Joe Dumars lui trouve une place toute chaude sur le banc.
DeMarcus Cousins (Sacremento Kings) – 15 points, 8 rebonds en 3 matches
Les statistiques du pivot des Kings ne sont pas dramatiques à première vue, pourtant elles cachent un début décevant de la part de l’excentrique DeMarcus Cousins. Son pourcentage au shoot n’a jamais été flamboyant en carrière pour un joueur de son poste (44%), mais depuis le début de saison, il atteint des sommets de maladresse (39%). Il n’a inscrit que 9 shoots sur les 27 qu’il a tenté contre Indiana, dans un match fou où les deux équipes se sont départagées après deux prolongations. S’ajoute à cette propension à tirer plutôt qu’à passer (2 passes décisives en trois matchs, 54 shoots tentés pour seulement 21 tentatives réussies) une capacité à faire des fautes qui pénalisent son équipe. En réalisant 4 fautes contre Chicago, puis 5 contre Minnesota, il n’a été aligné que 25 minutes sur le terrain.
Ce début est d’autant plus décevant que le pivot sulfureux semblait sur la voie ascendante la saison dernière, espérons pour lui que ce ne soit qu’un simple faux-départ.
0 comments on “NBA. Début de saison difficile pour Antawn Jamison et Rodney Stuckey”