Le mois de novembre est propice à la récupération au sein du peloton, et c’est le moment de dresser le bilan de l’année écoulée. Si 2012 a offert son lot habituel d’éclosion, les déceptions et les surprises ont été nombreuses. Culture Sport revient sur les résultats des dix-huit formations World Tour.
Lotto-Belisol : digestion faite
2012 était une année particulière pour Marc Sergeant. Philippe Gilbert, figure de proue du navire belge, quittait ses compères après trois saisons de bons et loyaux services, maillot tricolore sur les épaules. L’équipe s’est donc retrouvée affaiblie, Omega Pharma partant également vers d’autres horizons. Mais le manager a su tenir la corde avec les moyens du bord et les premiers signes de satisfactions ne se sont pas fait attendre. Dès le premier janvier, Greg Henderson s’impose sur la Jayco Bay Classic. Ce succès fût le prologue d’une série de bouquets récoltés lors du Tour Down Under grâce à André Greipel. Le gorille de Rostock n’a pas faibli dans sa tâche puisqu’il a glané pas moins de vingt victoires tout au long de l’année ! Dans un autre registre, Van Den Broeck, lui aussi, a contribué favorablement. Avec sa quatrième place finale sur le Tour de France, il confirme sa progression et pourra viser légitimement le podium en juillet prochain. Quant à son équipier Vanendert, son bilan est plus contrasté. Echouant de peu sur les hauteurs de Valkenburg en avril dernier, et quatrième au sommet de Huy le mercredi suivant, le Belge n’a pas conservé sa régularité en fin de saison. Mais le moment critique reste la campagne des classiques du nord : suite à une chute en janvier, Roelandts était encore forfait trois mois plus tard. Lotto, ne possédant aucune alternative, s’est contraint à concourir avec un niveau faible. Il n’y a pas eu de miracles, l’équipe belge a échoué sur ses terres. En revanche, Bart De Clercq, Gaëtan Bille, et Dennis Vanendert ont réalisé une saison prometteuse.
Movistar : c’est tout de suite plus facile
Eusebio Unzue en avait le sourire lors de la présentation officielle: Alejandro Valverde faisait son grand retour dans les pelotons. Ce come-back fût tonitruant en effet, mais ce fût de courte durée. Une chute survient lors du tour de Catalogne et l’empêche d’être à cent pourcents dans les Ardennes. Jouant encore de malchance en début de Tour de France, il parvient néanmoins à accrocher un succès d’étape à Peyragudes, sauvant de justesse le mois de juillet de son équipe. Il conservera cet état de forme assidue sur la Vuelta, en s’immisçant dans la lutte au maillot rouge. Il remportera au passage une belle étape dans les cimes andorranes. Du coup, Movistar s’est adjugé au moins un succès d’étape dans chaque grand tour puisque Ventoso et Amador se sont illustrés sur le tour d’Italie. Mais c’est leur tour national qui aura été le point majeur de l’année avec le maillot rouge porté par Castroviejo puis Valverde, lequel a fait une place dans sa garde-robe pour accrocher deux maillots distinctifs. On en oublierait presque la déception Cobo : le vainqueur sortant n’est plus que l’ombre de lui-même. Mais Unzue retiendra plutôt les révélations Faria da Costa, surprenant vainqueur du tour de Suisse avec maîtrise, et du prodigieux Quintana. Le Colombien a brillé plusieurs fois dans la saison avec une aisance déconcertante. Kyrienka a également presté à un haut niveau mais le Biélorusse n’officiera plus pour le compte de l’équipe en 2013. Ce départ est regrettable mais ne devrait pas affaiblir le collectif car la qualité ne manque pas. Intxausti a atteint sa maturité, Amador s’émancipe toujours plus, tandis que Herrada grandit doucement mais surement…
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