Tournoi des 6 nations

Tournoi des 6 nations, les tops et flops : acte IV

L’acte IV de ce Tournoi des Six Nations 2013 a pris fin. Au menu, une Italie qui fait peur à Twickenham, un pays de Galles au rendez-vous et un homme révolté, ce qui n’était pas le cas de son équipe pendant une bonne heure. Quant au chardon, il est beaucoup moins piquant.

LES TOPS

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Le pays de Galles aura droit à sa finale
Ils doivent ruminer cette première période loupée contre l’Irlande en ouverture de ce Tournoi des Six Nations. Sans elle, les gallois joueraient très certainement pour un deuxième Grand Chelem d’affilé. Mais ce qui est fait est fait et il faut avouer qu’on ne donnait pas cher de leur peau dans ce Tournoi après huit défaites successives. Après avoir cravachés contre les français et retrouvés un peu de leur superbe face à la Squadra, les hommes de Rob Howley n’ont jamais laissé les écossais envisager la victoire. Même si le XV du poireau se retrouve dominé à la 13e minute (3-6), il domine. Il attaque. Et le dragon finit par déployer ses ailes dans Murrayfield par l’intermédiaire de son ailier North, un peu égoïste sur le coup. Mais sur l’action qui suit, son talonneur Hibbard use de sa force pour finir le travail. Transformé par Halfpenny (22e 6-10). Derrière, les écossais, comme à leur habitude, n’abdiquent pas pour finalement revenir à un point à la mi-temps. Mais, au fil de la seconde période, les gallois finissent par se détacher grâce à la botte d’Halfpenny (47e, 57e, 58e, 68e et 72e), assurant ainsi leur troisième victoire consécutive à l’extérieur. Ils se donnent ainsi la possibilité de remporter le Tournoi ou, au moins, priver l’Angleterre du Grand Chelem à Cardiff.

Une Squadra de gala
Au regard de leur deux dernières sorties, on commençait à croire que la victoire face à la France n’avait été qu’un mirage. Ce dimanche, les italiens nous ont rassuré sur leur capacité en signant une performance héroïque à Twickenham. On attendait une pluie de point, d’essai, d’attaque en veux tu en voilà de la part d’anglais filant vers le Grand Chelem et c’est la Squadra qui fît le jeu, particulièrement en seconde période. Même si le XV de la Rose prend rapidement le score (15e 6-0), Twickenham est désarçonné par une première banderille italienne qui vient mourir tout près de l’en-but anglais. Juste derrière, la Squadra le paie cash et écope d’un carton jaune. A quatorze contre quinze, les hommes de Jacques Brunel défendent becs et ongles mais voient le score gonflés jusqu’à la pause (40e 12-3). Au retour des vestiaires, les Azzuri accélèrent, peut être un peu trop, puisqu’ils sont de nouveau sanctionnés par Flood (5/5, 44e 15-3). Mais ils n’en ont que faire et ce qui devait arriver arriva : après avoir passé une nouvelle pénalité, l’excellent Orquera délivre une superbe passe au pied pour son ailier McLean qui plonge dans l’en-but (49e 15-11). A partir de ce moment, Twickenham retient son souffle, la domination italienne est sans partage. Mais cette dernière restera stérile, malgré les tentatives de McLean, Orquera ou encore Venditti… Bien davantage que le XV de la Rose, en panne offensive depuis trois matchs, la Squadra nous a gratifié d’une excellente partition néanmoins insuffisante (18-11).

Louis Picamoles

Louis Picamoles, l’homme révolté
« Je me révolte, donc nous sommes ». Tels sont les mots d’Albert Camus dans l’Homme révolté. Dans un autre registre, ils auraient bien pu être ceux de Louis Picamoles, samedi dernier. Sous la pluie irlandaise, on attendait une France combattante, prête à tout pour gagner, peu importe la manière. A Dublin, on a vu tout autre chose. Sans son numéro 8, la France n’aurait jamais été. Mais, heureusement pour elle, il était là, bien là. Déjà impérial auparavant, le toulousain a décidé, à la 74e, de sortir des abysses son équipe. Suite à un temps forts français, le premier (!), la mêlée obtient une pénalité à cinq mètres de la ligne d’en but irlandais. Picamoles prend le ballon et s’en va seul percer la défense du XV du trèfle, avant d’aplatir avec la seule force de ses bras. Un exploit, transformé par Michalak, qui permet aux bleus de revenir au score (13-13). Cette inspiration passée, il s’en alla sauver la patrie en sautant cette fois-ci dans son en but. Et il s’en est failli de peu pour qu’il ne soit à l’origine de l’essai de la victoire, laissant presque sur place la défense adverse sur une offensive de la dernière chance. Picamoles ne voulais pas perdre. Ou plutôt, il ne voulait pas que la France perde.

LES FLOPS

Domingo

Des français indigents
Triste. Presque indigne du niveau international. Telle fût la première mi-temps française. Alors qu’ils étaient bien rentrés dans la partie à Twickenham, les tricolores se sont perdus, samedi après-midi, dans la brume de l’Aviva et ce durant presque une heure. Dès le début de la rencontre, ils ont eu le droit à une leçon de Fighting Spirit, le pack tricolore étant tout simplement traîné sur trente mètres par des irlandais remontés comme des pendules. Touche à suivre. Nouveau bras de fer groupé et essai du capitaine irlandais Heaslip (11e 7-0). On se dit qu’il va y avoir une réaction, une révolte. Certes, Michalak met une pénalité (27e) mais en loupe deux largement à sa portée (15e et 40e), tandis que son pendant irlandais, Jackson, enquille des points beaucoup moins évident. Mais surtout, les bleus ont longtemps semblé incapable d’avancer balle en main. Maladresse, passe loupée, en avant… Imprécisions que l’on retrouve également dans le jeu au pied. Au final, les maux d’une équipe se battant pour essayer d’éviter la cuillère de bois. Il n’y a bien que la mêlée pour trouver un point positif, même si elle sera par la suite pénalisée par deux fois en début de seconde période. Indigeste. Jusqu’au coaching et la bien nommée éclaircie Picamoles… Il n’y a apparemment que ce genre d’action pour sauver le XV de France du brouillard.

Un chardon beaucoup moins piquant
Alors qu’ils étaient encore en lice pour remporter le Tournoi, les calédoniens ont affiché leur limites. Leur niveau de jeu a été à l’image de la rencontre, à savoir brouillon, médiocre. Le problème est qu’en face, ils sont tombés sur plus solide qu’eux. Même si l’homme fort de la dernière journée, le buteur Laidlaw, a donné la réplique aux gallois pendant presque une heure, il n’a pu cacher les manques de son équipe. Orphelins de Richie Gray, sorti sur blessure à la 30e, les écossais n’ont jamais réussi à emballer Murrayfield. Au contraire, les spectateurs ont dû être sceptiques quand à la copie rendue par leur équipe : passes loupées, jeu au pied insuffisant, naïveté tant en mêlée qu’en attaque, manque d’impact… Surtout, le XV du chardon a perdu sans avoir pu mettre un essai. Et ce alors même qu’ils ont évolué en supériorité numérique en fin de match, où ils ont pourtant mis toutes leurs forces dans la bataille. Insuffisamment. Le voyage en France ne s’annonce décidément pas sous les meilleurs auspices, l’Ecosse devant se passer, en plus, de son deuxième ligne Gray pour cause de douleurs aux ischio-jambiers.

A lire aussi : Tournoi des 6 nations 2013 : L’acte I – L’acte II – L’acte III

Crédit photos : Site officiel de la Fédération Galloise de rugby/AFP

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