Automobile Formule 1

Grand Prix de Malaisie : le baromètre

Le Grand Prix de Malaisie a été riche en rebondissements, et les décisions politiques et stratégiques ont été un facteur important de cette seconde manche de la saison 2013, comme vous pourrez le lire ci-dessous…

En hausse

Vettel vs Webber

L’équipe Red Bull
Nous ne les attendions pas à pareille fête ! La formation triple championne du monde en titre a signé le premier doublé de la saison, mais cela ne fut pas de tout repos. Mark Webber et Sebastian Vettel ont en effet donné des sueurs froides à leurs ingénieurs.
Alors que le leader Webber sortait des stands pour la quatrième et ultime fois, les Red Bull boys se sont livrés un duel de titans durant deux tours. Vettel, grâce à des pneus en température, tentait de trouver l’ouverture, en vain. Quelques minutes plus tard, une image impressionnante apparût sur les écrans : l’Australien tassait l’Allemand près du muret des stands ! Stupéfaction, Webber garda l’avantage à l’extérieur, mais Vettel prit l’ascendant au quatrième virage. Une passe d’arme qui rappelle l’incident entre Schumacher et Barrichello en Hongrie en 2010. Le septuple champion du monde avait écopé d’une lourde pénalité pour avoir emmené le Brésilien près…du muret des stands ! Point de sanction pour Webber, qui a terminé néanmoins à une belle seconde position, derrière Vettel.
Pourtant dans les coulisses, Christian Horner (le directeur de l’équipe) avouait que Vettel « a fait passer ses intérêts avant ceux du team ». La stratégie énoncée par Horner à la radio désignait clairement que les deux pilotes devaient respecter l’ordre établi en piste. Voilà pourquoi Webber fulminait sur le podium ! Ainsi, les quarante-trois unités inscrits aujourd’hui laissent un malgré tout un goût amer pour l’équipe autrichienne…

Lewis Hamilton

L’équipe Mercedes-AMG
Autre formation performante, autres problèmes internes ! Lewis Hamilton a signé son premier podium pour Mercedes-AMG, en résistant aux assauts de son équipier et ami Nico Rosberg. Ce dernier a d’ailleurs clairement demandé à Ross Brawn de disposer d’un « coup de pouce » pour passer le Britannique. Le patron a refusé un combat « à la Red Bull » afin de marquer le plus de points possible à Sepang. Le jeune Allemand a dû freiner ses ardeurs, et a annoncé de vive voix sitôt la ligne franchie : « Souvenez-vous bien de cette journée ». Autrement dit, Rosberg a respecté une fois les consignes, mais pas deux… Quoi qu’il en soit, cette seconde course de la saison a prouvé que la Mercedes est bien née, et qu’elle peut gagner des épreuves !

Romain Grosjean (Lotus)
Qui aime bien, châtie bien ! Lorsque le Français effectue une course passable, nous ne manquons pas de le noter, comme à Melbourne. Mais lorsque le pilote Lotus gagne cinq places durant l’épreuve pour finir sixième, il faut aussi le signaler. Une erreur de stratégie durant les qualifications l’a relégué aux portes de la Q3. Qu’à cela ne tienne ; le Français a pris un départ prudent, puis a devancé le premier leader du championnat Räikkönen de bout en bout. Son équipier était en effet en délicatesse avec la tenue de route de sa monoplace, à l’inverse de Grosjean. Ce dernier a donc réussi à faire taire les mauvaises langues qui lui annonçaient un poste de N°2.

En baisse

Alonso abandonne

Fernando Alonso (Ferrari)
C’est assurément un zéro pointé qui comptera en fin d’année ! Alonso a en effet abandonné à l’entame du second tour, à cause d’une sortie de piste. La raison ? Son aileron avant a été fortement endommagé à l’issue d’un contact avec Vettel. Plutôt que de perdre trente secondes aux stands, l’Espagnol a tenté le pari de rester en piste. Mais ce ne fut pas la meilleure option. Le flux d’air dégagé par la RB9 de Webber était tellement fort qu’il a poussé l’aileron de la Ferrari sous le fond plat. La monoplace a donc tiré tout droit dans les graviers. C’est une bien mauvaise opération pour le vice-champion 2012, mais en sachant que la F138 est performante, il aura très prochainement l’occasion de se racheter.

Pastor Maldonado (Williams)
D’accord, la Williams FW35 n’est pas du même acabit que la version précédente. Mais ce n’est pas une raison pour accepter les égarements à répétition du Vénézuélien ! Après une sortie de piste dimanche dernier, le vainqueur du GP de Barcelone en 2012 a encore une fois abandonné. Après une qualification décevante (seizième), il est allé visiter le bac à gravier malais, avant de renoncer au quarente-cinquième passage. Avec le même matériel, le débutant Valtteri Bottas a confirmé les attentes placées en lui en finissant à la porte des points, onzième. Maldonado se doit de se mettre au niveau de son équipier si il veut éviter les critiques négatives.

L’équipe Force India
L’écrou de roue avant-gauche fut le grain de sable qui enraya la machine indienne. Par deux fois, il fit des siennes lors des arrêts ravitaillements et obligea Paul Di Resta et Adrian Sutil à renoncer. Les deux pilotes peuvent nourrir des regrets, la Force India était une nouvelle fois performante sur la piste de Sepang.

A lire également : GP d’Australie

Crédits photos : site officiel du championnat du Monde de Formule 1

1 comment on “Grand Prix de Malaisie : le baromètre

  1. Ping : Vidéo Formule 1 : Le duel Vettel-Webber | Culture Sport

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :