ESPAGNE-POLOGNE. Avec trois victoires en trois matchs, le bilan de la Roja est plutôt flatteur à moins d’une semaine du lancement de l’Euro… en Pologne.
Dimanche dernier, juste avant que les Espagnols n’entrent en scène pour conclure cette quarante et unième édition du tournoi international d’Irun, les Brésiliens, avec leur jeu d’attaque séduisant, ont réussi à réchauffer une salle Artaleku, qui attendait fermement l’arrivée de son équipe nationale. Les futurs hôtes des Jeux Olympiques ont signé une belle victoire (28-25), face à des Suédois qui ont, avec cette troisième défaite en autant de matchs, terminé la compétition à une bien triste quatrième et dernière place.
Le choc des bronzés
A 13h pétantes, Espagne-Pologne, le match au sommet de ce tournoi, pouvait enfin débuter. Les organisateurs ont bien évidemment voulu garder le meilleur pour la fin. Avec la présence sur le parquet du troisième du dernier Euro et des médaillés de bronze lors du dernier Mondial, la Real Federacion Espanola de balonmano savait qu’elle ne se tromperait pas dans son choix. Ces deux formations pourraient d’ailleurs très bien se retrouver, dans moins de deux semaines, en phases finales du championnat d’Europe.
Quelques irréductibles supporters polonais ont tenu à faire le déplacement au Pays Basque, avec leurs grosses caisses et leurs voix graves, assurant ainsi l’ambiance de part et d’autre des tribunes. Certes nous n’étions qu’à Irun, mais à y regarder de plus près, on a pu s’apercevoir que la tunique de l’équipe polonaise était exactement celle qu’ils porteront durant “leur” Euro. Pour preuve, les logos, dessinés par l’EHF présents sur les épaules, laissaient entrevoir un petit avant-goût de la prochaine compétition continentale.
La Roja n’a pas fait les choses à moitié
L’Espagne n’a pas attendu longtemps avant de prendre l’avantage (2-0, 3e), jusqu’à ce que la Pologne n’entre vraiment dans le match. Il aura fallu attendre près de dix minutes pour que Krzysztof Lijewski ne ramène les deux équipes à égalité. Le niveau d’engagement entre Espagnols et Polonais est alors grimpé d’un cran. En effet, même si elle n’est qu’honorifique, la victoire dans le tournoi était en jeu. Avec une défense vaillante et solide (deux penaltys stoppés par le portier Arpad Sterbik), l’Espagne a su accélérer et passer la surmultipliée quand il le fallait (9-4, 18e). A la pause, les locaux avaient inscrit plus du double de buts que leurs adversaires (14-7).
Dépassés, asphyxiés, les Polonais n’ont rien pu faire face à des Espagnols qui se sont progressivement envolés au tableau d’affichage (20-10, 42e). Malgré quelques exploits personnels du gardien Marcin Wichary, la marque continuait de gonfler (23-10, 49e). Dans ses cages, Gonzalo Perez de Vargas, qui fêtait – pour l’anecdote – ses vingt-cinq ans, a lui maintenu son équipe à flot en seconde période. La fin de match a été marquée par l’exclusion temporaire de Julen Aguinagalde provoquant l’ire du public basque, qui a tout de suite réagi en faveur de son « chouchou », de l’enfant du pays. Il faut dire que les deux minutes infligées au meilleur pivot de la planète étaient assez bizarres, puisque Aguinagalde était assis sur le banc. L’arbitre a tout simplement voulu sanctionner ses réprimandes.
Au final, ce petit incident diplomatique n’a pas empêché l’Espagne de s’imposer presque aisément face à une formation polonaise quelque peu amorphe. Si la Roja avait besoin de se rassurer juste avant de s’envoler pour Wroclaw (où elle retrouvera la Suède, l’Allemagne et la Slovénie en poules), elle sait désormais qu’elle pourra voyager sereinement.
Fiche technique
Espagne 26
Pologne 12
LIEU Irun (polideportivo Artaleku). SPECTATEURS 1950. ARBITRES Oscar Raluy et Angel Sabroso. MI-TEMPS 14-7. EVOLUTION DU SCORE (toutes les 5 minutes) 2-0, 4-3, 8-3, 9-5, 12-6, 14-7, 16-9, 19-10, 21-10, 23-11, 25-11, 26-12.
ESPAGNE Les gardiens : Perez de Vargas (12 arrêts), Sterbik (11 arrêts), Corrales. Les joueurs : Entrerrios (cap., 6), Dujshebaev (5), Gurbindo (4), Baena (3), Ribera (3), Mindegia (2), Garcia (1), Maqueda (1), Ugalde (1), Aginagalde, Canellas, Del Arco, Guardiola, Morros. Entraîneur : Manuel Cadenas.
Cartons jaunes : Gurbindo (4e), Maqueda (19e), Canellas (54e). Expulsions temporaires : Guardiola (11e), Dujshebaev (38e), Aginagalde (54e).
POLOGNE Les gardiens : Wichary (9 arrêts), Szmal (cap., 5 arrêts). Les joueurs : Krajewski (6), Chrapkowski (1), Daszek (1), Lijewski (1), Maslowski (1), Syprzak (1), Szyba (1), Bielecki, Gebala, Grabarczyk, Lucak, Orzechowski, Wisniewski. Entraîneur : Michael Biegler.
Cartons jaunes : Maslowski (7e), Syprzak (16e), Grabarczyk (17e). Expulsions temporaires : Grabarczyk (26e, 30e), Chrapkowski (35e), Gebala (42e).
Nicolas Gréno (@nicolasgreno) depuis Irun (Guipuzcoa)
Crédits photos : Nicolas Gréno/cultureSPORT ; Alvaro Bermejo/Fédération Espagnole de handball.
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