TOUR DE FRANCE. La Grande Boucle s’est élancée aujourd’hui du Mont Saint-Michel. Qui dit première journée de course dit forcément premières en série. L’occasion pour nous de parler des différents acteurs de cette étape inaugurale.
Première victoire et premier Maillot Jaune : Mark Cavendish (Grb, Dimension Data)
Il va enfin goûter aux joies du Maillot Jaune. En décrochant sa vingt-septième victoire d’étape sur la Grande Boucle, le coureur Britannique se retrouve désormais à une longueur seulement de Bernard Hinault, qui lui a remis le paletot doré sur le podium protocolaire. Mark Cavendish tient donc enfin sa revanche sur Harrogate, où il s’était fracturé la clavicule en 2014, dès le premier jour de course. Ses adversaires Marcel Kittel (Etixx-Quick Step), Peter Sagan (Tinkoff) ou André Greipel (Lotto-Soudal) – deuxième, troisième et quatrième – n’ont rien pu faire face au jump inimitable de l’ancien champion du monde.
Premier français : Christophe Laporte (Cofidis)
Nacer Bouhanni absent, les sprints chez Cofidis sont désormais la propriété de Christophe Laporte et Geoffrey Soupe. Aujourd’hui, le poisson pilote du vainqueur du classement par points du Giro 2014 s’est retrouvé dans la bataille pour la victoire d’étape. Évitant la chute massive, Laporte, sixième de ce sprint royal et deuxième du classement des jeunes, devance Bryan Coquard (Direct Energie), septième, et Warren Barguil (Giant-Alpecin), treizième.
Premier attaquant : Leigh Howard (Aus, IAM Cycling)
Il n’a pas attendu très longtemps pour prendre la poudre d’escampette. Une fois la ligne, symbolisant le départ réel, franchie, Leigh Howard s’est extirpé du peloton, en trombe. « Dernier engagé, premier parti », comme le rappelait letour.fr. En effet, Howard a été contacté par son staff au tout dernier moment pour pallier au forfait de son équipier Dries Devenyns (gastro-entérite).
Premier « plus combatif » : Anthony Delaplace (Fra, Fortuneo-Vital Concept)
Le coureur manchot ou manchois (au choix) a eu le privilège de passer dans la commune de Montebourg, située à sept petits kilomètres de chez lui, en tête. Accompagné d’Alex Howes (Cannondale-Drapac), Anthony Delaplace, longtemps en chasse patate, a d’abord rejoint Leigh Howard et Jan Barta, puis rattrapé Paul Voss, au km 40. Après avoir relancé plusieurs fois l’allure, notamment à dix-sept bornes de l’arrivée, il a logiquement hérité du dossard rouge du plus combatif.
Première échappée : Paul Voss, Jan Barta (All et Tch, Bora-Argon 18) et Leigh Howard
Parti le premier à l’avant de la course, Leigh Howard a rapidement vu Paul Voss et Jan Barta revenir sur lui. Les deux coureurs de chez Bora ont suivi l’Australien à la trace. Après avoir collaboré à trois durant une dizaine de kilomètres, l’Allemand s’est échappé, seul, allant chercher des points pour le maillot à pois (voir ci-dessous).
Premiers points marqués et premier maillot blanc à pois rouges : Paul Voss
On ignore si c’était une tactique mise en place dans le pullman de la formation allemande ce matin ou si ce n’était absolument pas prévu, mais Bora a très bien joué le coup. En glissant deux coureurs au sein du trio de tête initial, Jan Barta a pu neutraliser Leigh Howard pendant que Paul Voss jouait sa carte perso. Après être passé le premier sous la pancarte de la côte d’Avranches (quatrième catégorie), Paulo a poursuivi sur sa lancée, histoire de s’assurer le port de la tunique blanche à pois rouges à l’arrivée. Dix-neuf bornes plus loin, Voss a remis le couvert au sommet de la côte des falaises de Champeaux.
Premier sprint intermédiaire : Leigh Howard
A toi, à moi. Après que Paul Voss soit allé chercher deux unités pour le classement de la montagne, Jan Barta s’est lui occupé du tout premier sprint intermédiaire. Malheureusement, la formation allemande n’aura pas réalisé le doublé puisque Barta a lancé son sprint trop tôt. Réputé plus rapide, Howard s’est imposé devant le coureur tchèque. André Greipel a, quant à lui, réglé le sprint du peloton devançant d’une courte tête son compatriote Marcel Kittel.
Première chute : Diego Rosa (Ita, Astana)
Après avoir touché la roue d’un coureur juste devant lui, Diego Rosa s’est retrouvé à terre. Entre changements de roue et de vélo, l’Italien a retrouvé le peloton sans grand problème, avec le sourire en prime. Si le vainqueur d’étape sur le Tour de Pays Basque a chuté sans gravité, le vainqueur du classement final de cette même épreuve, Alberto Contador (Tinkoff), a lui été plus amoché. L’Espagnol a malencontreusement percuté un terre-plein au kilomètre 78. Toute la formation russe l’a attendu, sauf Peter Sagan. Après avoir déjà été retardé par une chute massive lors de la première étape du Tour 2011, Contador a donc goûté au bitume… dès l’étape inaugurale de l’édition 2016. Pas verni El Pistolero.
Première cassure
La Cannondale-Drapac a vissé en tête du peloton à 85 kilomètres de l’arrivée, à proximité de Priou-Plage. Bien aidée par l’équipe Etixx-Quick Step, la formation US a réduit l’écart sur le groupe de tête, à près de 60 km/h. Pour la toute première fois, l’écart entre les leaders et la meute, lancée à vive allure, est passée sous la minute. A l’arrière de la course, une quinzaine de coureurs a été distancée. Parmi les piégés, on retrouve Domenico Pozzovivo (Ag2r La Mondiale), Daniel Teklehaimanot, Bernhard Eisel (Dimension Data), Daniel Navarro, Borut Bozic, Nicolas Edet (Cofidis), Ruben Plaza (Orica-BikeExchange), Thomas de Gendt (Lotto-Soudal) et Thomas Voeckler (Direct Energie).
Nicolas Gréno (@nicolasgreno)
Crédits photos : captures d’écran francetv sport
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