Découverte

Maximilien Simon, un gladiateur des temps modernes

C’est le sport tendance du moment. Associant gymnastique (tractions, anneaux), haltérophilie (squats, arrachés) et cardio-training (corde à sauter, step), le Crossfit s’est longtemps voulu une méthode de préparation physique destinée à se maintenir en forme, avant d’être une discipline sportive à proprement parler

Né au milieu des années 1970 sous l’impulsion de Greg Glassman, un ancien gymnaste universitaire américain, qui, selon la légende, s’exerçait dans son garage afin de se maintenir à forme, c’est dans les années 2010 que ce sport mixte a vu son nombre d’adeptes décoller de manière exponentielle. A la clé, la naissance d’une véritable communauté de près de 200.000 crossfiteurs aux gabarits les plus divers, des plus fins aux plutôt imposants. Véritables gladiateurs des temps modernes, puisqu’ils bravent des entraînements qui peuvent devenir particulièrement exigeants, les adeptes du Crossfit aspirent moins à s’aligner sur des épreuves officielles que viser le dépassement de soi.

Encore un peu loin des regards médiatiques, se développent toutefois des compétitions qui attirent les plus férus de la discipline, notamment dans l’Hexagone…. Et c’est loin d’être pour eux loin d’une mince affaire; les phases de qualifications se déroulent en ligne : les crossfiteurs doivent se filmer en train d’effectuer deux ou trois WOD (NDLR : Workout of day, soit des séances d’entraînement du jour) et publier leurs scores sur des sites spécialisés. Pour espérer mettre un pied en finale, il leur faut alors figurer parmi les 40 premiers, quand les compétitions rassemblent souvent des centaines de concurrents.


Maximilien Simon, 26 ans, compte parmi ces adeptes du Crossfit. C’est en 2016 que ce sportif accompli, déjà fort d’une solide condition physique, a rejoint la communauté des crossfiteurs, comme un prolongement naturel à sa préparation physique liée à son activité professionnelle (NDLR : Maximilien est militaire). Et cela sonna de suite comme un véritable coup de coeur : “c’est un sport qui m’a rapidement enchanté”, se souvient-il.

Lui qui se réjouit des énormes progrès qu’il a pu réaliser en très peu de temps apprécie en premier lieu dans cette discipline l’exigence de “devoir à chaque séance se dépasser pour progresser” mais également le fait d’appartenir à une communauté qui permet “une belle émulation entre tous les pratiquants”.

“Les meilleurs crossfiteurs sont ceux qui s’adaptent le mieux aux épreuves proposées”

Maximilien Simon

Spécialiste des épreuves de cardio et d’endurance, ce sportif au profil athlétique (1.70m et 78 kg) avoue avoir plus de mal sur les épreuves de force et d’haltérophilie, ce qui le pénalise quelque peu lors des compétitions; toutes les épreuves rapportant le même nombre de points, il se doit en effet d’être compétitif sur de multiples domaines : “il est indispensable de travailler ses points faibles et être le plus complet possible: on peut rencontrer une infinité d’épreuves lors des compétitions, d’autant que l’on ne sait pas quelles épreuves on va devoir affronter! Ainsi, ceux qui gagnent sont ceux qui s’adaptent le mieux aux épreuves proposées.”

Maximilien Simon fait partie des tout meilleurs crossfiteurs français. Crédit photo : Compte Instagram de Maximilien Simon.

En parallèle de sa pratique quotidienne du Crossfit, Maximilien Simon est militaire. Jongler entre ses deux domaines s’avère pourtant plutôt délicat : “c’est le plus difficile à gérer car il faut être capable de s’adapter aux horaires et à la fatigue cumulée”. Un défi de plus à relever, quand, 28e crossfiteur français en 2018, l’athlète rêve d’intégrer le Top 10 français. Pour y parvenir, pas de secret: il faut s’entraîner. Ainsi, Maximilien brave pas moins d’une dizaine d’entraînements par semaine en alternant séances de force, de cardio et d’étirements. L’alimentation est aussi surveillée de près : “je suis suivi depuis maintenant deux ans par une nutritionniste et c’est un atout non négligeable pour progresser”.

“Le Crossfit suscite encore des a priori”

Maximilien Simon

Quand il regarde dans le rétro, lui vient évidemment à l’esprit le récent confinement… et le soulagement d’avoir réussi à s’entretenir de façon très correcte dans son garage aménagé de Saint-Martin-de-Hinx (Landes) : “cela peut paraître assez inattendu, mais j’ai énormément apprécié cette période car je ne m’étais jamais autant entraîné !”

Quand au regard qu’il porte sur sa discipline, Maximilien est confiant, notamment lorsqu’il lorgne du côté des infrastructures à disposition, et qu’il y lit un signe de la contagion du Crossfit chez les Français: “beaucoup de salles, laissant une place de choix au Crossfit, se sont ouvertes très récemment… et à ce que je sache, aucune n’a mis la clé sous la porte!”. Un pied de nez aux a priori que porte encore ce sport d’origine américaine, accusé par d’aucuns de n’attirer que les amateurs de gonflette.

Pas de quoi dissuader Maximilen, qui, à l’image de ses compagnons crossfiteurs, n’aspire qu’à une chose : repousser ses limites.

Bixente Gorostegui. Crédit photo de la une : page Facebook de Maximilien Simon.

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