Tour de France

L’alphabet du Tour de France #5 (lettre E)

Des coureurs en orange ? La Rabobank ? Non ! Ils sont Espagnols...

Du 27 juin au 22 juillet, si vous comptez bien, il y a vingt-six jours. Dans l’alphabet il y a… vingt-six lettres. Nous allons donc en profiter pour rĂ©aliser un abĂ©cĂ©daire du Tour de France. De A (Anderson, Phil) Ă  Z (Z, l’Ă©quipe) en passant par J (jaune, Maillot) ou L (LiĂšge), nous remonterons, avec vous, toute la grande et belle histoire de la Grande Boucle.

E * Euskaltel-Euskadi

Un homme : Samuel Sanchez

Ok, y’a eu Roberto Laiseka, avec ses quatre victoires d’Ă©tapes dans les Grands Tours (trois sur la Vuelta, une sur le Tour), Haimar Zubeldia, et ses deux places dans le top cinq du TDF, Iban Mayo, avec un DauphinĂ©, un Tour du Pays Basque ainsi qu’une Ă©tape de la Grande Boucle (Ă  l’Alpe d’Huez en 2003) – mais une suite un peu plus chaotique (contrĂŽlĂ© positif en 2007 alors qu’il courrait pour la Saunier Duval) -, David Etxebarria, troisiĂšme d’un LiĂšge-Bastogne-LiĂšge, mais ensuite rattrapĂ© par la patrouille lui aussi, tout comme Aitor Gonzalez, laurĂ©at du Tour de Suisse 2005. D’accord, en ce moment nous retrouvons dans le roster Basque Igor Anton, qui dĂ©tient une victoire d’Ă©tape au Giro et quatre Ă  la Vuelta, course qu’il aurait pu remporter en 2010, et Mikel Nieve, qui s’est imposĂ© Ă  une reprise sur les Tours d’Italie et d’Espagne. Mais aucun de tous ces coureurs prĂ©cĂ©demment citĂ©s n’arrivent (pour le moment) Ă  la cheville de Samuel Sanchez.

Samuel Sanchez, c’est une classique : le Grand Prix de Zurich. SS, c’est cinq Ă©tapes de la Vuelta. Samu c’est deux podiums sur le Tour d’Espagne. C’est aussi une victoire dans la Grande Boucle avec en prime un maillot de meilleur grimpeur et mĂȘme un podium final (2010). Mais pas Ă  Paris puisqu’il a obtenu cette place sur « la boĂźte » aprĂšs le dĂ©classement d’Alberto Contador. Samu Sanchez, c’est aussi et surtout une mĂ©daille d’Or. Pas aux championnats d’Espagne. Non, c’est mieux encore. Ce n’est pas non plus aux Mondiaux. C’est encore un peu plus haut dans la hiĂ©rarchie du sport. Samuel Sanchez, c’est un champion Olympique. Le dernier. Celui de PĂ©kin 2008. Il garde ce statut pour encore trois semaines, au moins. Vous comprenez donc mieux pourquoi nous avons dit que les anciens de cette formation ne lui arrivaient pas Ă  la cheville. Surtout que Samuel a Ă©galement ajoutĂ© Ă  son palmarĂšs cette annĂ©e… le Tour du Pays Basque ! Ce qui est dommage, c’est qu’il ne soit pas Basque. Il vient des Asturies. Mais peu importe. Il a Ă©tĂ© formĂ© au Pays Basque et tout le monde l’a trĂšs vite adoptĂ©. C’est pour cela que Samuel Sanchez peut prĂ©tendre au titre de meilleur coureur de l’histoire d’Euskaltel-Euskadi. Sanchez a mĂȘme Ă©tĂ© numĂ©ro deux et trois mondial en 2006 et 2009…

Une victoire : Luz Ardiden 2001

En 2001, la formation Euskaltel dispute son tout premier Tour de France, aprĂšs deux victoires d’Ă©tapes consĂ©cutives sur le Tour d’Espagne (1999 et 2000). InvitĂ©e par les organisateurs, l’Ă©quipe Basque souhaite se montrer aux avants postes et Ă©clater aux yeux du monde. Elle veut aussi montrer que Jean-Marie Leblanc et ses collaborateurs n’ont pas eu tort de donner un ticket d’entrĂ©e aux hommes Miguel Madariaga. Lors de l’ultime Ă©tape de montagne de cette quatre-vingt-huitiĂšme Ă©dition, Roberto Laiseka (c’est lui le vainqueur des deux Ă©tapes de la Vuelta) s’Ă©chappe pour aller, en solitaire, remporter une des plus belles victoires de l’Ă©quipe. Une des plus belles car c’est le premier bouquet d’Euskaltel sur le Tour. De surcroĂźt dĂšs sa premiĂšre participation et devant son public. La communion Ă©tait donc au rendez-vous. Les supporters Basques Ă©taient fous. Rebelote dix ans plus tard, presque jour pour jour, dans cette mĂȘme montĂ©e de Luz-Ardiden. Une dĂ©cennie plus tard, c’est Samuel Sanchez qui s’est imposĂ© au sommet. Tout d’orange vĂȘtu avec des parements dorĂ©s. La transition entre les trois partie est donc faite puisqu’aprĂšs avoir parlĂ© de Samuel Sanchez champion Olympique, nous allons nous pencher sur ce maillot devenu lĂ©gendaire.

Un maillot, une couleur : orange

A une Ă©poque oĂč les sponsors font la loi concernant l’Ă©laboration des maillots et imposent les couleurs de leur choix (la preuve derniĂšrement avec Tinkoff Bank qui est venu complĂštement flinguer – avec son jaune flashy – la beautĂ© du maillot bleu de la Saxo), Euskaltel-Euskadi, en conservant ses deux principaux sponsors depuis plus d’une dĂ©cennie, garde sa mythique tunique orange. La Rabobank aussi porte un maillot similaire. Mais eux ont une bande bleue.

Pour la petite anecdote, Euskaltel fait concevoir pour chaque Tour de France un t-shirt orange qui est ensuite distribuĂ© Ă  des centaines de supporters et/ou spectateurs sur une Ă©tape pyrĂ©nĂ©enne. C’est la marea naranja (marĂ©e orange).

Numéro précédent : #4, lettre D (Darrigade, André)

Crédit photo : AFP, Dario Vasco

2 comments on “L’alphabet du Tour de France #5 (lettre E)

  1. Avatar de GRANDSART
    GRANDSART

    je possede un maillot euskatel de couleur bleu est ce normal ou une anomalie ??

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