Ce Mondial nous a permis de nous réconcilier avec notre équipe de France. Arrivée en quart de finale, elle a atteint son objectif principal. Retour sur les autres joueurs et formations qui ont marqué cette Coupe du Monde.
Les Bleus dans les objectifs
Les Bleus ont atteint l’objectif fixé au départ qui était d’atteindre les quarts de finale. Lorsque l’on regarde les équipes affrontées dans cette CDM, on se dit que c’est le strict minimum, sans bien sûr manquer de respect aux nations rencontrées. Certes on se fait sortir par le futur vainqueur mais on peut nourrir quelques regrets. C’est le genre de rencontre où l’on reste sur notre faim et où l’on se dit qu’il y avait peut-être mieux à faire. On ne va pas bouder non plus notre performance et faire les difficiles après la période désastreuse que l’on a vécu.
Après être passés pour des “rigolos” avec l’épisode Knysna, on ne peut que se réjouir du renouveau de cette équipe de France pleine de jeunes talents et plein d’enthousiasme. Cette génération fait plaisir à voir et semble très bien vivre, ce qui est de très bonne augure pour l’Euro 2016 que nous accueillerons sur nos terres. Emmenés par un sélectionneur, plein de poigne et qui a réussi à stabiliser cette équipe (enfin !), on peut entrevoir de bonnes et belles perspectives…
Messi : le lot de consolation ?
Alors que l’on voyait plus un James Rodriguez, un Manuel Neuer ou un Thomas Müller être appelé pour venir récupérer son trophée, c’est bien Lionel Messi qui a brandi timidement celui-ci à la fin de la finale. Cette annonce a laissé des millions des spectateurs dans l’incompréhension.
La statistique qui fait mal
Neuer a réussi plus de passes pendant ce mondial que Lionel Messi. Selon le sondage du journal l’Equipe, 93% des votants ont répondu que Lionel Messi ne méritait pas ce Ballon d’Or du Mondial.
On comprend bien l’incompréhension générale face à cette décision de la FIFA. Certaines personnalités ont même réagi et notamment une de son camp, Diego Maradona «Messi ? Je lui donnerais le ciel si je le pouvais, Mais ce n’est pas juste quand quelqu’un remporte un prix qu’il n’aurait pas dû gagner simplement à cause d’un plan marketing.». En effet, ce trophée a toujours récompensé un joueur sous contrat avec la marque aux trois bandes depuis 1998.
Le petit poucet : le Costa Rica qui, au passage, quitte ce mondial sans avoir perdu un seul match, a été l’équipe surprise de ce mondial. Ils ont bousculé la hiérarchie notamment en terminant premiers de leur groupe en sortant l’Angleterre et l’Italie, chapeau bas. Nous entendrons certainement parler prochainement de joueurs comme Cristian Bolanos, Bryan Ruiz, Kelor Navas ou encore Joel Campbell.
La révélation : James Rodriguez, déjà connu en Ligue 1 après sa saison à Monaco où il ne devrait pas rester très longtemps avec la proposition faite par le Réal. Il a brillé tout au long de la compétition avec notamment son but fantastique face à l’Uruguay qui a laissé bouche bée bon nombre de spectateurs.
Meilleur jeune joueur : Paul Pogba, déjà un des piliers de la Juventus de Turin cette saison, il a confirmé lors de ce mondial. Il nous a gratifié de sa justesse technique et de l’impact physique qu’il peut avoir dans l’entre jeu. Il sera certainement un des joueurs majeurs de la sélection française dans les années à venir s’il parvient à corriger les moments où il a tendance à s’emporter.
Nouveau meilleur buteur de la Coupe du Monde : Miroslav Klose passe devant Ronaldo. Certainement sa dernière Coupe du Monde mais il a montré à trente-six ans qu’il pouvait encore cavaler comme à ses vingt ans mais aussi être adroit et décisif.
La France rentre dans le top 10 au classement FIFA. A un certain moment, on n’osait même plus le regarder tellement nous étions largués. Cette nouvelle position donne du baume au cœur. L’Allemagne se classe elle logiquement sur le plus haute marche du podium tandis que l’Espagne perd six places et se retrouve en septième position.
Un arbitrage à la peine
Un petit mot sur l’arbitrage qui ne s’est pas refait la cerise sur cette compétition. Il a été au centre des critiques et dès le match d’ouverture avec tous les événements défavorables pour la Croatie qui, au passage, méritait mieux sur ce match. Mais on ne va pas s’étaler plus longtemps sur le niveau des arbitres car c’est un débat de longue haleine. On se dit tout de même que les arbitres français n’auraient pas forcément fait tâche au vu des grossières erreurs commises par leurs homologues présents. Deux points positifs sont tout de même à noter : le spray pour éviter aux joueurs dans les murs et au tireur d’avancer, mais aussi la Goal-line technology qui a été inauguré par notre Benzegoal.
Equipe type du mondial
Neuer : Il était difficile de trancher entre lui et Navas, le gardien costaricien. Par ses sorties loin de sa zone de prédilection, il a souvent évité à la National Mannschaft de couler, sur quelques contres, qui auraient pu être assassins. Ses relances très propres au pied, ses sorties aériennes et ses énormes réflexes (nous français, pensons encore à cette manchette à la dernière minute devant Benzema), font de lui le gardien de ce mondial mais aussi le meilleur gardien du monde.
Blind : Lors de cette édition 2014, aucun arrière gauche ne sort vraiment du lot et s’impose à l’unanimité. Blind est celui qui a affiché le meilleur visage avec notamment des montées qui ont permis d’apporter un peu d’élan offensif à cette sélection néerlandaise qui n’en manque pas. Il a délivré des centres de qualité qui ont mis à mal les défenses. On attend une plus grande révélation pour l’Euro 2016 : peut-être le tour de Lucas Digne ?
Hummels : Très sûr dans ses duels, notamment aériens, il a tenu la baraque. Il a également été décisif lors du quart de finale face à la France en étant l’unique buteur de la partie. Sans lui, l’Allemagne a clairement montré ses failles, notamment lors du match face à l’Algérie.
Varane : Plein de sérénité comme à son habitude, il a brillé par ses interventions propres et ses relances au poil. Véritable stabilisateur de cette équipe, il sera à coup sûr un futur grand de cette équipe de France. Seul point négatif, il est fautif sur le but encaissé face à l’Allemagne, où il est devancé par son compatriote de cette équipe type.
Lahm : Positionné en début de compétition devant la défense allemande, où il a apporté sa vivacité et son sens du positionnement. Il a ensuite été repositionné à son poste de prédilection, à droite, ce qui a permis à toute une défense de retrouver son équilibre. Il était difficile de lui trouver un remplaçant de ce nom sur le flanc droit.
Mascherano : On le préfère largement à ce poste et on se dit que le FC Barcelone devrait s’attacher à recruter un défenseur central plutôt que d’acheter à prix d’or un énième joueur sur le front de l’attaque. Ceci lui permettrait d’étaler tout son talent au poste qui faisait de lui un des piliers de Liverpool. Il termine en tête au classement de nombre de tacles réussis (23), ce qui prouve son énorme travail à la récupération.
Kroos : Très juste techniquement, il a été l’un des moteurs de la construction du jeu Allemand. Auteur de 2 buts et 4 passes décisives, il a réalisé un très bon mondial en frappant notamment les coups de pieds de coins à la perfection. Il fera certainement le bonheur du Réal de Madrid à la rentrée prochaine.
James : On le savait éblouissant dans le championnat français. On voulait tout de même confirmation de son talent sur la scène internationale. Meilleur buteur de cette coupe du monde et auteur de deux passes décisives, il est pour nous la révélation et LE joueur de ce mondial. Nous rappelons au passage qu’il vient de fêter le 12 juillet dernier ses vingt-trois ans. Son compatriote Cuadrado meilleur passeur de ce mondial (quatre passes décisives) pourrait également apparaître dans cette équipe type.
Robben : Très percutant et provocateur comme à son habitude, il est le vrai accélérateur de cette sélection néerlandaise. Il réalise un mondial encore plus fort que celui de 2010, ce qui n’est pas rien. Seule ombre au tableau, sa simulation face au Mexique qui lui vaut le titre de meilleur plongeur du mondial.
Müller : Irrésistible devant le but et naviguant parfaitement entre les lignes, il a été fantastique durant cette coupe du monde. Même s’il n’a pas marqué lors de cette finale, il termine juste derrière James Rodriguez avec cinq buts au compteur. Il enchaîne les bonnes performances en Coupe du Monde puis qu’il était soulier d’or, avec cinq buts, lors de l’épisode de Knysna.
Neymar : Portant à bout de bras sa sélection, on a compris toute son importance lors de la déroute face à l’Allemagne. C’était le symbole de tout un pays qui n’a malheureusement pas pu terminer son mondial.
Sélectionneur : Löw. Pour ses changements en cours de match qui ont souvent été décisifs avec notamment l’entrée de Götze qui envoie sa sélection vers le titre final.
Le joker : André Schürrle. Pour ses entrées tonitruantes, où il a amené beaucoup de fougue, ce qui a permis à l’Allemagne de se remettre sur les bons rails à plusieurs reprises.
Maintenant, place à la palpitante période des transferts qui bat déjà son plein et à la reprise début août de notre chère Ligue 1 et des championnats étrangers….
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