Interviews Rugby Sport féminin

La planète rugby derrière ses Bleues pendant la Coupe du Monde

En marge de la Rugby Summer Cup, organisée à Biarritz, nous avons interrogé deux Internationaux Français ainsi qu’une journaliste, bien connue dans la planète rugby, à propos de la Coupe du Monde féminine. Rémi Lamerat, Pascal Papé et Isabelle Ithurburu sont tous unanimes : ce Mondial va sans doute donner une autre ampleur au rugby féminin.

Rémi Lamerat (centre du Castres Olympique)

Culture Sport Rémi Lamerat« Cela prend une ampleur assez impressionnante. On n’en parlait pas énormément depuis un mois. Mais depuis qu’elles sont entrées dans la préparation, vraiment dans le dur, sur Twitter on parle vraiment beaucoup de ce Mondial féminin. Je trouve ça vraiment sympa parce que l’équipe de France a de grandes chances de l’emporter le 17 août prochain. En plus c’est en France. Je pense que c’est un sport qui n’est pas reconnu à sa juste valeur. Le fait que cette Coupe du Monde se déroule chez nous, ça va amener pas mal d’engouement, et c’est tant mieux pour le rugby en général. »

Pascal Papé (deuxième ligne du Stade Français)

Culture Sport Pascal Papé« Elles ont gagné ce soir ? En tout cas, je leur souhaite de venir visiter et jouer dans notre magnifique stade Jean-Bouin, ça voudra dire qu’elles seront arrivées en demies ou en finale, enfin j’espère ! Comme je l’avais fait par le biais de Twitter, je leur souhaite vraiment un énorme parcours parce que ça sera des moments qu’elles n’oublieront pas. En plus, si le dénouement final est fabuleux, je crois qu’elles vont marquer l’Histoire de notre sport, mais au féminin (rires). Pour le titre ? J’y crois ! Je suis Français avant tout. Aucunes critiques, au contraire, à fond derrière elle. »

Isabelle Ithurburu (journaliste Canal+)

« Si je vais suivre cette Coupe du Monde ? Carrément ! Surtout depuis leurs derniers résultats et notamment parce que l’on a été un peu déçus par notre équipe masculine. Je pense qu’elles peuvent nous redonner du baume au cœur. Elles ont été au top sur les matchs de préparation. En plus, il y a beaucoup de joueuses du Béarn (Isabelle Ithurburu est originaire de Pau, ndlr), c’est vraiment le berceau du rugby féminin pour le coup (rires) !

Culture Sport Isabelle Ithurburu
La journaliste rugby de Canal+ pose avec le coupe de la Rugby Summer Cup, dont elle est une des ambassadrices

Je suis vraiment contente que l’on parle de ce Mondial. J’ai l’impression qu’on en parle pas mal. C’est également diffusé, c’est génial. C’est une victoire, aussi. J’espère qu’elles vont faire quelque chose pour que l’on puisse pouvoir passer une étape parce que c’est encore très dur. Je le vois puisque je suis à la télé, c’est très dur d’en parler. C’est tabou. Quand on voit que le foot a attendu l’année dernière pour vraiment s’y mettre, alors que c’est dix fois plus populaire comme sport, je pense que c’est dur, mais avec de bons résultats, en plus c’est à Paris, c’est une chance inouïe pour faire quelque chose.

Je pense que chez les amateurs de rugby il y a eu un manque, une frustration qui pourrait être totalement remplie si les filles réalisaient de superbes résultats. Le calendrier est bien fait parce que c’est un moment où il n’y a pas de rugby. Comme je suis très Twitter, je suis des vrais acharnés qui là n’en peuvent plus ! Ils ne parlent que des filles depuis une semaine ! Du coup, je me dis qu’il y a un tel manque que c’est le moment ou jamais de faire quelque chose. Tout le monde va les regarder. Programmer un Mondial féminin dans une saison où le Top 14 et la Coupe d’Europe s’entre mêlent, c’est plus dur. »

Crédit photos : sites officiels du Castres Olympique et du Stade Français, Culture Sport

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