Après Malia Metella, nous avons interviewé une autre médaillée Olympique à Athènes, en 2004, en natation. Deux jours après le titre décroché par Laure Manaudou sur 400m nage libre, Solenne Figuès s’était elle aussi distinguée en s’emparant d’une belle breloque de bronze lors du 200m. Dix ans après, l’ancienne nageuse, aujourd’hui en Nouvelle-Calédonie, parle, pour Culture Sport, de son passé de sportive mais aussi de ce qu’elle est devenue.

1997-1998, cette période a été difficile pour la natation tricolore
Culture Sport : Dix ans après votre médaille de bronze, quels sont les principaux souvenirs qui vous reviennent en tête ?
Solenne Figuès : La joie d’atteindre un des objectifs de sa vie et la fierté d’avoir pu concilier durant ma carrière études, sport, amis et famille.
Culture Sport : Aviez-vous eu la sensation, en 2004, de faire partie d’une nouvelle vague dans la natation tricolore ? Pensiez-vous que ce sport deviendrait ce qu’il est aujourd’hui : avec autant de champions Olympiques et champions du monde mais aussi une médiatisation autour de la natation qui n’a fait que croître ?
Solenne Figuès : Une remise en question de la natation tricolore a eu lieu à partir de 1997-1998. Cette période a été difficile. Le plan de réorganisation lancé par Claude Fauquet a commencé à porter ses fruits et récolter des médailles en 2004. Depuis la moisson a été magique et exceptionnelle. Je suis heureuse des résultats de la natation Française. Quel bonheur de pouvoir transmettre sa passion grâce à la médiatisation de son sport.
Culture Sport : Outre la natation, quelle est la performance (tous sports confondus) qui vous aura le plus marqué lors de ces JO 2004 ?
Solenne Figuès : Je n’ai pas une performance mais deux : ce sont les médailles d’or décrochées par Tony Estanguet (canoë-kayak) et Emilie Le Pennec (gymnastique).
Obtenir un titre mondial ou Olympique permet une concrétisation du travail et de l’investissement quotidien pendant des années
Culture Sport : Que retenez-vous de votre vie de sportive ? Vous avez décroché un Graal avec ce titre de championne du monde du 200m nage libre…

Solenne Figuès : Ma vie sportive a été très dense et enrichissante. J’ai eu la chance d’avoir été entourée de personnes généreuses et de confiance. Je ne remercierai jamais assez mes entraîneurs Frédéric Barale et Marc Begotti ainsi que ma famille et mon mari qui ont cru en moi et qui m’ont accompagné tout au long de ma carrière. Obtenir un titre mondial ou Olympique permet une concrétisation du travail et de l’investissement quotidien depuis des années. Pouvoir terminer à son apogée sportive est une sensation de bonheur et de réussite encore plus incroyable.
Culture Sport : Depuis que vous avez mis un terme à votre carrière, que faites-vous ? Que devenez-vous ?
Solenne Figuès : Je vis en Nouvelle-Calédonie, c’est un pays magnifique avec une qualité de vie exceptionnelle. Je suis maman de deux filles : Chloé, sept ans et Ainoa, quatre ans. Je suis également devenue masseur-kinésithérapeute pour les sportifs Calédoniens. Je suis très investie dans le sport santé ainsi que dans l’associatif.

Culture Sport : Suivez-vous de près les résultats mondiaux ?
Solenne Figuès : J’étais en Chine pour les deuxièmes Jeux Olympiques de la jeunesse. J’étais marraine de l’équipe de France. C’était super de partager ces moments et son expérience avec les jeunes athlètes Français.
Propos recueillis par Nicolas Gréno. Merci à Solenne Figuès pour sa collaboration. Crédit photos : Donald Miralle/Getty Images, DDPI, DR
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