Comme l’aime le rappeler Christophe Dizy, « petit à petit, l’oiseau fait son nid, parlez du paracyclisme autour de vous ! » D’année en année, son club, Urt Vélo 64, ne cesse de se développer, au point de créer, à côté de l’association qu’il préside, une structure professionnelle, le Team OSE Paracycling, dont il est également le manager général.
1. Dhinnin-Debeaupuits : objectif Rio 2016
Mickaël Dhinnin (pilote) et Damien Debeaupuits (déficient visuel), composent le duo phare du Team OSE. Champion de France en titre, le tandem représentera-t-il Urt et le handisport Basque à Rio de Janeiro lors des Jeux Paralympiques ? Leur objectif est en tout cas clairement exposé. « Sur les manches de coupe du monde ou lors des Mondiaux, nous terminons généralement sur le podium ou dans le top cinq, avouait Mickaël Dhinnin en décembre. » Médaillés d’argent à Greenville (Etats-Unis), ils peuvent légitimement viser une breloque au Brésil. « On sait que nous sommes un tandem international et que nous sommes les seuls Français à pouvoir rivaliser avec les meilleurs ! Après, ce qui va jouer, c’est le quota d’athlètes que l’on pourra amener à Rio. » En plus des titres nationaux acquis par le tandem* ces deux dernières saisons, Cédric Ramassamy, autre membre du team, a lui aussi décroché deux médailles d’or lors des « France » sur route et sur piste, en février dernier.
2. Première académie Française spécialisée dans le paracyclisme
Séduite par le sérieux et l’implication du club, Sami El Gueddari, conseiller technique national de la Fédération Française Handisport, a contacté le Président Dizy fin 2013, en lui proposant de monter un projet ambitieux qui correspondait parfaitement à sa vision du paracyclisme : former et accompagner des jeunes paracyclistes vers le haut niveau. « J’ai été séduit par ce challenge et cette idée novatrice pour notre fédération que je remercie pour la confiance qu’elle nous porte. » Les deux jeunes athlètes de l’académie, Dorian Foulon (17 ans) et Théo Rocton (14 ans), sont scolarisés à Bayonne (au lycée Louis de Foix et au collège Saint-Bernard). En internat la semaine et en famille d’accueil le week-end, leurs séances d’entraînements sont encadrées par des formateurs qui assurent leur suivi et accompagnement sportif. « L’académie est un outil indéniable pour la commission nationale qui peut compter sur une infrastructure encadrée par des professionnels, avec des ressources majeures pour optimiser la préparation des jeunes aux compétitions. »
3. Comment se développe le paracyclisme mondial ?
« Concrètement, les performances ne cessent de croître, avoue Christophe Dizy. Les catégories comportant les coureurs les moins atteints par un handicap se rapprochent peu à peu des performances des valides, à la seule différence que les distances sont moindres. Dans les catégories dites ˝plus lourdes ˝ c’est l’augmentation des participants qui hausse le niveau. D’un point de vue structurel, plusieurs équipes à l’image du Team OSE apparaissent sur les compétitions internationales, ce qui dénote un intérêt grandissant des partenaires et des médias. Malgré tout, encore trop peu de nations se consacrent à la détection et au développement de l’activité chez les jeunes. Certes, l’ampleur de la tâche paraît démesurée tant nous avons pris du retard, mais si nous voulons continuer à développer le paracyclisme mondial, il faut absolument créer des événements internationaux afin d’attirer de jeunes talents. »
* Blessé à l’entraînement, Dhinnin s’est fait remplacer par Pierre Créma au pied levé.
Nicolas Gréno pour Ideiak, le mag qui colle aux Bask. Crédit photo : Céline Aujard.
* En partenariat avec
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