Badminton

Philippe Limouzin : « La France est une référence d’organisation dans le monde, particulièrement en badminton »

BADMINTON. Internationaux de France. Deuxième jour de compétition à Coubertin. Pourquoi cet évènement est-il devenu une référence du bad international ? Réponse avec Philippe Limouzin, Directeur Technique National, avant d’évoquer le projet à long terme qui construit aujourd’hui les champions de demain.
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Tout début des qualifications hier matin, mardi 25 octobre, aux Yonex IFB / Crédit : site internet des Yonex Internationaux de France de Badminton
cultureSPORT : 25 000 spectateurs sont attendus, du 25 au 30 octobre, pour cette dixième édition des Internationaux de France de Badminton (IFB)…

Philippe Limouzin : Oui c’est ça ! On est la seule fédération, du mardi jusqu’au dimanche, à remplir Coubertin qui est quand même l’une des salles parisiennes majeures, historiquement positionnées. [Le stade Pierre de Coubertin, est une salle omnisport de Paris (XVI) qui compte environ 4000 places, NDLR]. Il y a vraiment un élan populaire, mais un élan populaire de gens connaisseurs en plus. C’est ça qui est incroyable ! Nous n’avons pas un public de gens qui viennent pour se faire voir, ils viennent là pour voir du badminton !

cultureSPORT : Le découvrir parfois ?

Philippe Limouzin : Très peu en fait. On s’aperçoit que ce sont des gens qui l’ont découvert dans le milieu scolaire, quand ils étaient jeunes. Globalement ce sont tous des connaisseurs.

cultureSPORT : Qu’est-ce qui en fait un tournoi aussi particulier à l’échelle mondiale ? [Il fait partie depuis 2007 des 12 SuperSeries, compétitions les plus prestigieuses du circuit international, NDLR].

Philippe Limouzin : Il est excessivement prisé par les athlètes.

cultureSPORT : Pourquoi ?

Philippe Limouzin : Parce qu’il y a un vrai savoir-faire en termes d’organisation qui nous est reconnu. La France, de manière générale, organise très bien toutes ses manifestations dans tous les sports, et particulièrement en badminton. A chaque fois qu’une compétition internationale doit se positionner, les instances internationales, que ce soit européennes ou internationales, nous posent souvent la question : « est-ce que vous ne voudriez pas organiser ? ». On en est à ce niveau-là aujourd’hui. On est une référence d’organisation dans le monde et Paris en est justement l’un des tournois majeurs.

La transformation du stade Pierre de Coubertin

Avant

Après

 « Quand on va être là sur les individuels, on va y rester très très longtemps ! »

cultureSPORT : Quelles sont les chances françaises ?

Philippe Limouzin : Le DTN vous dira qu’il y a toujours une place pour la performance d’un français évidemment. Le supporter du badminton, de manière générale que je suis, trouve qu’encore une fois les tableaux sont excessivement durs et seront excessivement denses. Aujourd’hui, au regard de notre niveau de jeu, être sur un podium serait vraiment un événement exceptionnel. Il est attendu pour l’instant cet événement-là ! Mais pour l’envisager ça sera dur. Ce n’est pas forcément pour cette année mais j’attends, c’est vrai, un français sur un podium. C’est ce que je souhaite à court terme.

S’ils ont connu des fortunes diverses, hier, lors du tour de qualifications, Yaëlle Hoyaux et Toma Junior Popov, 18 ans tous deux, s’inscrivent dans le projet à long-terme de la Fédération / Crédit : page officielle de la Fédération Française de Badminton (FFBad)

« Le chemin pris est peut-être plus long mais il est beaucoup plus stable. »

cultureSPORT : L’écart se comble-t-il peu à peu avec le top niveau mondial ?

Philippe Limouzin : Les lignes sont difficiles à bouger, elles sont essentiellement écrites par des asiatiques sur le top mondial. Mais quelques européens y rentrent. [cultureSPORT : Le Danemark notamment ?] Oui le Danemark ! Mais il y a aussi l’Angleterre qui a décroché du bronze en double hommes aux Jeux Olympiques, ou Carolina Marin, championne olympique espagnole en simple dames. Ils nous démontrent que c’est possible ! Et nous on travaille pour ça. On le montre déjà en compétitions par équipes : on est vice-champions d’Europe ! Et aujourd’hui on a des badistes d’avenir qui nous le prouvent puisqu’ils sont champions d’Europe chez les jeunes. Ils vont y arriver ! Maintenant c’est une question de maturité, chacun a la sienne, et chacun aussi a ses enjeux. Le chemin pris est un chemin peut-être plus long mais il est beaucoup plus stable. Nous avons développé le badminton en cherchant à nous occuper de tout le monde, pas seulement de un ou deux athlètes. Ça veut dire que quand on va être là sur les individuels, on va y rester très très longtemps (sic) !

Le programme des frenchies

*à signaler : en simple dames Manon Krieger, 370ème joueuse mondiale et issue des qualifications, vient d’être défaite au 1er tour par l’espagnole Beatriz Corrales (26).

Voir aussi

  • 10 bonnes raisons de faire un tour aux IFB selon la FFBad
  • L’entretien avec Toma Junior Popov juste ici.
  • L’interview en 3 parties accordée par Philippe Limouzin durant les Jeux Olympiques de Rio 2016 (@nicolasgreno) : (1/3) (2/3) (3/3)

Propos recueillis par Thomas Dupleix (@ThomasDupleix) le mardi 11 octobre. Avec la participation de Marine Pirolley.

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