DÉCOUVERTE. Du 11 au 13 novembre, 12 clubs vont s’affronter en défendant fièrement les couleurs de leurs villes sur le terrain lors de la 3e édition de la coupe de France de Quidditch (sport sur des balais magiques tiré de la saga littéraire Harry Potter), à Nantes. Arrivée en France en 2011, la discipline compte près de 30 équipes pour 350 joueurs sur tout le territoire. Lors des derniers Mondiaux à Francfort, la France s’est classée 5e. Cette coupe nationale est l’occasion de voir des joueurs de haut niveau qui ont en ligne de mire la coupe d’Europe des clubs en mars 2017, en Belgique.

La première édition de la coupe de France a eu lieu à Viroflay (Yvelines) et la deuxième à Toulouse. Le choix de la ville pour la coupe de France se détermine par dépôt de dossier. Des partenaires s’associent à l’événement pour la restauration et l’hébergement des participants.
Focus sur les 12 équipes en lice
Les déclarations des équipes et de la direction du tournoi
“Toutes les équipes sont impatientes de participer à cette grande fête”
cultureSPORT : Nantes est-elle fière d’accueillir un événement comme celui-ci ? Et surtout qu’est-ce que la ville représente pour le Quidditch en général ?
Les Éléphants Nantes Quidditch (co-organisateurs) sont très fiers d’accueillir cette coupe de France. Nous avons hâte de faire découvrir la ville aux joueurs français ! Nous faisons tout au long de l’année des actions afin de faire découvrir notre discipline au plus grand nombre et montrer, qu’outre son appartenance à l’univers d’Harry Potter, c’est un sport à part entière. Accueillir la coupe de France, nous permet de remplir ces objectifs tout en ayant plus de visibilité auprès du grand public.
L’équipe de Nantes a été la première association de Quidditch à se former en France en 2011. Deux des membres fondateurs sont d’ailleurs toujours présents au sein de l’association. Par la suite d’autres villes ont suivies le mouvement et nous sommes maintenant une trentaine d’équipes partout en France pour plus de 350 joueurs ! La France participe aussi régulièrement aux compétitions européennes et mondiales.
“Pour Nantes, c’est une pression supplémentaire. Beaucoup de logistique : 250 personnes sur 3 jours, ça n’a pas été évident”
cultureSPORT : Le fait d’accueillir la compétition ajoute-t-il une pression supplémentaire ? Quelles sont vos forces et sur quoi reposent vos entrainements ?

Une compétition à portée nationale ajoute forcement une pression supplémentaire. Il a fallu notamment trouver les terrains, les restaurateurs pour 250 personnes sur trois jours, accueillir les bénévoles : beaucoup de logistique. Ça n’a pas été évident. Au niveau de l’équipe, on a perdu plusieurs joueurs pour des raisons professionnelles cette année. Nous avons du mettre les bouchées doubles en terme de recrutement et préparer les nouveaux à cette compétition. Nous allons donc tout donner et aussi nous amuser. Depuis l’année dernière, notre travail à chaque entrainement comporte du travail mental, du physique, des ateliers ciblés et des mises en situation de match. Nous nous basons sur nos ressentis lors de matchs, ce que nous observons lors des rencontres et les rares vidéos existantes.
Nous avons aussi la chance d’avoir deux créneaux d’entrainements par semaine, ce qui permet à la majorité des joueurs d’être présent à au moins un entrainement par semaine. Enfin, nos forces sont notre persistance ainsi que la bonne entente et coordination entre les joueurs, que ce soit dans la vie quotidienne de l’association ou pendant les matchs.
cultureSPORT : Et vous, les Black Snitches de Lille ?

Nous sommes confiants à l’approche de cette coupe de France, car quel que soit le résultat nous donnerons notre maximum. Nos entraînements sont avant tout axés sur la mise en place d’un jeu collectif et l’apprentissage des phases basiques de jeu, étant donné que plusieurs de nos joueurs participeront à leur première compétition officielle ce week-end. Enfin, notre principale force est notre décontraction et notre esprit collectif, poussant nos joueurs à tout donner sans regrets sur le terrain.
“Pour certains, leurs armes seront l’enthousiasme et la bonne entente entre les joueurs. Pour d’autres, ce sont les travaux d’analyses et les avis extérieurs”
cultureSPORT : Les Paris Frog, comment expliquer que vous arriviez à truster les premières places des éditions de la coupe de France depuis 2014 au même titre que les champions, les Paris Titans ?

Nous sommes impatients de commencer cette compétition comme la plupart des clubs français. C’est un moment important pour notre club, nos joueurs et pour la fédération. C’est une occasion de découvrir et revoir la plupart des joueurs français de Quidditch ; dans tous les cas ça sera un moment de fête. Nous sommes déterminés à récupérer le titre que nous avons perdu l’année dernière en finale, même si nous sommes conscients que nous ne sommes pas les seuls à vouloir ce trophée et que le niveau a augmenté.
Notre succès vient de notre rigueur et de notre passion ; nous sommes l’une des équipes les plus physiques, avec une préparation physique très intense pour chaque joueur. Nous étudions avec attention l’ensemble des équipes françaises, européennes et américaines afin de proposer la meilleure stratégie possible et écoutons les avis de tous les joueurs et les entraîneurs se remettent en question régulièrement. Enfin, venant de différents sports nous essayons de transposer des techniques empruntées de différents sports (basket, handball, football américain, etc).
cultureSPORT : Et pour terminer, votre opinion les Bacchus Bordeaux Quidditch ?

Nous nous sentons particulièrement excités, enthousiastes et avides d’expérience. Nous avons hâte d’être sur place. Pour presque la totalité de l’effectif, ce sera le premier vrai tournoi auquel ils vont participer. En résumé, de l’impatience, de l’envie, de l’excitation et de la joie. Nous nous entrainons de façon régulière depuis un an mais nous avons dû renouveler notre effectif pour moitié en septembre. Ce qui occasionne comme conséquence le fait de recréer un esprit de groupe, des automatismes et une bonne préparation. Nos entrainements reposent sur du physique, de la technique de passe et réception et sur le savoir des personnes qui font du Quidditch depuis un an voire cinq.
Les analyses vidéos sont faites par le coach qui ensuite essaye de mettre en pratique les tactiques et de corriger nos défauts. Les entrainements sont surtout un mélange d’exercices déjà pratiqué dans d’autres sports et qui sont adaptés au Quidditch. Enfin, nos forces sont notre enthousiasme, quelques talents individuels qui peuvent faire la différence mais avant c’est notre cohésion d’équipe, notre solidarité qui fait que l’on joue ensemble pour gagner ou perdre ensemble.
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