Cela fait trois ans que le Tour de France présente un duel entre Andy Schleck et Alberto Contador. Si la dernière édition n’a pas sacré l’un d’entre eux, ce ne sera pas non plus le cas en 2012. En effet, l’Ibère doit purger encore un mois de suspension et le Luxembourgeois a déclaré forfait, une blessure et une méforme persistante l’ayant convaincu de reporter ses chances sur la Vuelta. Qui gagnera alors ce Tour de France destiné aux rouleurs ? Culture Sport vous présente les principales têtes d’affiches.
Levi Leipheimer : Bon pied, bon œil !
Il fait partie de ces coureurs qui ne parviennent pas à raccrocher le vélo au clou. Levi Leipheimer a trente-huit ans et reste toujours aussi fringant. Toutefois, la saison dernière fût un peu terne, malgré un succès notable sur le Tour de Suisse. Mais l’Américain a souhaité changer d’air pour finir sur une bonne note sa longue carrière. Et sa nouvelle équipe lui sied à merveille. Dans l’environnement d’Omega Pharma, la spirale des victoires l’a touché également. Déjà victorieux en janvier sur le Tour de San Luis, l’ex-RadioShack enchaîne les résultats. Sa constance l’aide à atteindre les hauteurs des classements. C’est donc logiquement qu’il prend en main les commandes de l’équipe belge pour le Tour de France. Leipheimer est en excellente forme et sera redoutable dans les efforts solitaires. De quoi présager un beau Tour de France, contrairement au précédent qu’il a dû quitter prématurément. Patrick Lefevere lui a consacré une équipe solide à ses côtés afin que son poulain réalise son plus beau mois de juillet de sa carrière. Pour y parvenir, il devra faire mieux que sa troisième place sur l’édition de 2007.
Robert Gesink : Spécialités inversées
Depuis le départ de Dennis Menchov, c’est Robert Gesink qui a pris les rennes de la Rabobank lors du Tour de France. Annoncé comme le successeur de Joop Zoetemelk, le Batave ne parvient pas à justifier les espoirs placés en lui. Mis à part l’édition 2010 qui fût particulièrement prometteuse avec une sixième place et le maillot blanc, Gesink n’a jamais réédité une telle performance. Blessé sur la dernière Grande Boucle, il n’a jamais su suivre la cadence en montagne. Et sur les autres épreuves, seules quelques places d’honneur ont égayé son palmarès. Alors que Kruiswijk et Mollema s’émancipent de plus en plus, ont croyait le natif de Varsseveld au fond du trou. Or, il réapparaît à son avantage lors du récent Tour de Californie. Il réalise tout d’abord un quatrième temps sur le contre-la-montre. Cette performance confirme son évolution dans ce domaine, lui qui souffrait auparavant des efforts solitaires. Deux jours plus tard, Gesink domine le Mont-Baldy, et s’adjuge par conséquent le classement général. On croit le Néerlandais de retour. Mais cela demande confirmation en Suisse. Au départ de l’épreuve helvète, il prend le soin d’informer la presse sur ses ambitions modestes, il est présent pour préparer le Tour. En effet, il n’a pas gagné, mais réalise le cinquième temps du long contre-la-montre. Par contre, il a éprouvé quelques difficultés dans les cols. Le longiligne grimpeur a apparemment troqué son aisance en altitude contre la puissance. Etait-ce volontaire afin de s’économiser pour juillet ? Réponse prochainement…
Fränk Schleck : Le grand bluff ?
L’ambiance est tendue chez RadioShack. Dénué de son leader charismatique Andy Schleck, c’est l’aîné qui prend le relais. Fränk, qui sort d’un Tour de Suisse sensationnel, reste toutefois sceptique quant à son mois de juillet : Je ne veux pas être leader. Je ne peux pas continuer de performer à ce niveau. Si je réalise des performances décevantes sur le Tour, tout le monde dira que je n’étais pas assez fort». Mais est-ce concevable d’imaginer le troisième de la dernière édition au service de Monfort, Horner, ou Klöden ? Toutefois, il faut admettre que la centaine de kilomètres en contre-la-montre l’handicapera. De plus, le Luxembourgeois affirme avoir atteint [son] poids adéquat et [sa] bonne forme et […] ne peux pas continuer à maintenir ce niveau !” Est-ce un moyen de détourner l’attention de ses adversaires ? C’est sans doute sa seule chance de surprendre le train Sky…
Crédit photos : AFP
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