LES TOPS
Bradley Wiggins : On l’a dit et répété, ce Tour lui convient. Taillé pour un puissant adepte du contre la montre, plutôt que pour un virtuose de la montagne, ce parcours fait de l’Anglais le favori naturel. Et ce dernier a renforcé cette impression aujourd’hui. En mode rouleau compresseur, le natif de Gand a mis une claque a ses adversaires. En repoussant, l’un des meilleurs rouleurs du monde, Fabian Cancellara à près d’une minute, il a prouvé qu’il était probablement le plus fort sur le Tour où il n’a pour l’instant laissé échapper qu’une petite seconde, à la Planche des Belles Filles. Avec maintenant presque deux minutes d’avance sur son dauphin Cadel Evans au général, le leader du Team Sky peut voir venir.
Christopher Froome : Et si c’était lui, l’adversaire le plus dangereux de Bradley Wiggins ? Le natif de Nairobi a fait quasiment jeu égal avec son leader aujourd’hui. En effet, en ne concédant que 35″, il a prouvé qu’il pouvait faire quasiment jeu égal avec lui dans les contre-la-montre. Sa deuxième place sur la dernière Vuelta le prouve : il est également capable de tenir la distance sur 3 semaines. Il a de, plus, démontré dans les Vosges qu’il semblait un peu plus fort que Wiggins dans les cols. Alors comment se passera la collaboration entre les deux hommes ?
Sylvain Chavanel : Le champion de France du contre la montre a fait honneur a son maillot. En terminant cinquième de l’étape, certes à 1’24” de Wiggins, mais à seulement 27 petites secondes de Cancellara, le Viennois a marqué les esprits. Il a également devancé des coureurs comme Evans, Nibali, Kloden ou Martin, et, de fait, démontré qu’il était devenu l’un des meilleurs rouleurs du moment. Sélectionné par Laurent Jalabert pour les Jeux Olympiques, le Français sera une chance de médaille, surtout dans l’épreuve du contre la montre.
Tejay Van Garderen : L’Américain a pris une belle quatrième place et récupéré du même coup le maillot blanc. Après l’étape d’hier, le coureur du Team BMC Racing comptait 1’41” de débours sur Rein Taaramae. Après le chrono, TVG (non pas TGV, ça aurait pu !) avait quarante-deux secondes d’avance sur le coureur Estonien qui a terminé cette neuvième étape à la vingt-huitième place à 3’29” de Bradley Wiggins.
LES FLOPS
Tony Martin : Alors d’accord, effectivement, le champion du monde de la spécialité est blessé, handicapé par la chute du début de Tour. Mais, il paraissait aller de mieux en mieux dans ce Tour, et on pouvait nourrir de légitimes ambitions pour lui et imaginer un duel avec Wiggins, Cancellara et lui. Las, l’Allemand a concédé 2 minutes et 16 secondes. C’était certes attendu, mais dommage de voir le maillot arc-en-ciel, autant en difficulté.
Robert Gesink : Le Néerlandais continue de traverser ce Tour comme une ombre. C’est bien simple, les seules fois où l’on a vu le coureur de la Rabobank, c’était à l’arrière de la course. Encore complètement hors du coup aujourd’hui, il a concédé plus de 5 (nouvelles) minutes à Wiggins. Le Batave pointe seulement au 58ème rang, à près d’une demi-heure de l’Anglais. Indigne d’un coureur de son (supposé ? ) talent.
Jurgen Van den Broeck : Dommage pour le Belge. Alors qu’il semblait être le plus fort, hier, il a de nouveau reculé au classement aujourd’hui en affichant ses lacunes dans l’effort solitaire. Il est désormais pointé à 5’20” de Wiggins. Il devra désormais prendre des risques et pourrait trouver comme alliés d’autres coureurs devant regagner du terrain tel que Evans, Nibali, Schleck… Le Tour pourrait se décanter grâce à eux !
Cadel Evans : 1’43”. Presque deux minutes. Aïe, ça fait mal. 1’43”, c’est exactement le (même) temps perdu par Evans sur Wiggins au chrono du Dauphiné il y a un mois. Mais là, la distance était plus courte qu’entre Arc-et-Senans et Besançon… Il a donc, mathématiquement, fait moins bien. Cependant, il conserve sa deuxième place au général. A l’arrivée, le champion du Monde 2009 comparait son temps à celui de Cancellara. Il disait qu’il n’était pas si loin du Suisse. Evans n’a pas tort. Il a également dit que les deux coureurs du Team Sky étaient tout simplement les plus forts. Cadel n’a pas tort non plus.
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