LE TOP
Team Sky : Alors c’est vrai, on l’a répété tout au long de la Grande Boucle. Mais ces trois semaines ont été celles de la Team Sky. On a vu les maillots noir et bleu des Anglais à l’avant de la Planche des Belles Filles, où Wiggins a pris le maillot jaune, jusqu’aux derniers mètres des Champs Élysées. Rarement, une équipe a autant contrôlé la course à la fois pour le général et pour les sprints. Et la dernière étape a confirmé cette tendance. Bradley Wiggins, premier vainqueur anglais du Tour a été de nouveau altruiste, en emmenant le premier champion du monde vainqueur sur les Champs, Mark Cavendish. Et le résultat est sans appel : 6 victoires d’étape (3 pour Cavendish, 2 pour Wiggins, et une pour Froome), les deux premières places du général, et surtout, l’impression que personne ne peut dérégler le “train noir et bleu”. Car en effet, cette domination n’est pas sans rappeler les années où le “train bleu” de l’US Postal construisait les victoires de Lance Armstrong. Le fameux “mes coéquipiers font tout, je m’occupe du reste” a perduré. Et certains, dont le maillot jaune lui-même, on pu voir dans cette comparaison, une forme de suspicion. Il y en avait effectivement parfois, mais le rapprochement en terme de tactique de course est inévitable. Certains ont également reproché à l’Anglais un manque de panache, au terme d’un Tour où il n’a pas attaqué une seule fois. A ceux-là, on peut opposer que le nouveau vainqueur du Tour n’est pas un grimpeur, et manque de puissance. Bradley Wiggins, c’est d’abord un pistard, triple champion olympique et quintuple champion du monde. Ce pistard a appris à grimper, et a compris qu’il pouvait gagner le Tour en 2009 avec sa quatrième place. Et c’est avec le Team Sky, né pour réaliser cet objectif qu’il y est parvenu. Construite autour de lui, hommage au collectif, cette équipe a été parfaitement équilibré pour atteindre le but. Dans les plaines et dans les cols, Christian Knees, Edvald Boasson Hagen (qu’on a découvert grimpeur), Michael Rogers, Richie Porte et Bernhard Eisel ont dominé le peloton. Le malheureux Kanstantin Sivtsov les aurait accompagné sans sa chute en première semaine. On a aussi vu le maillot arc-en-ciel, Mark Cavendish, porter les bidons et mener dans les cols. A l’inverse de ses Tours précédents, Cavendish a su se mettre au service des autres, mais a été récompensé, notamment sur l’étape de Brive, où il a été emmenée par le maillot jaune. Et, enfin, comment ne pas parler de Christopher Froome ? Le plus Africain des Anglais aurait pu (dû) gagner le Tour. Il a sacrifié cette chance, comme sur la Vuelta 2011 pour se mettre au service d’un leader désigné au préalable. Symbole parfait du collectif, “Froomy”, brillera certainement ailleurs et reviendra, en 2013. L’année du centième Tour verra sûrement le retour d’Andy Schleck, et de Contador. Wiggins devra défendre son titre en montagne. Mais ceci sera une autre histoire…
Crédit photo : Facebook du Team Sky
0 comments on “Tour de France : Top #21”