Ouf, enfin. C’est sans doute les deux premiers mots qu’Andy Murray a sorti après sa balle de match victorieuse. Le joueur Ecossais a enfin connu cette joie immense. Celle de soulever un trophée majeur. Nous allons revenir en chiffres sur cette performance inédite. Les femmes sont également à l’honneur avec notamment quelques statistiques à propos de Serena Williams.
Andy Murray met un terme à 76 ans de disette pour le tennis Britannique, en Grand Chelem. Le dernier titre remporté par un joueur originaire d’outre-Manche remonte à 1936. C’était le mythique Fred Perry, à l’US Open (déjà). Le tennis n’était pas encore entré dans l’ère open. Murray et Perry possèdent quelques similitudes. Ils sont nés tous deux en mai mais ont aussi joué leurs finales un 10 septembre… chacun contre la tête de série numéro 2 (Donald Budge pour Perry, Novak Djokovic pour Murray).
Quatre c’est le nombre de finales perdues par Andy Murray avant sa victoire à Flushing Meadows. Ils les a toutes perdues soit contre Roger Federer ou… Novak Djokovic, contre qui il s’est imposé. Tout à commencé à l’US Open (déjà) en 2008 contre Federer. Rebelote deux ans plus tard, lors de l’Open d’Australie toujours face au Roi Roger. Sur le continent Océanien, sa série de défaites en finale se poursuit l’an passé. Le Djoker en avait décidé autrement. Cette année, chez lui, en Grande-Bretagne, il n’a pu rien faire face au gardien de Wimbledon s’inclinant une troisième fois devant le Suisse. Pour la petite histoire, son coach, Ivan Lendl, avait connu le même sort que son poulain. Avant de glaner son premier tournoi du Grand Chelem (huit en tout), à Roland Garros en 1984 (contre John McEnroe), le Tchèque (à l’époque) avait eu se contenter à quatre reprises du petit trophée alloué au finaliste.
Depuis Roland Garros 2005 et avant cet US Open 2012, ils n’étaient “que” quatre à s’être redistribués les Grands Chelems. Rafael Nadal (onze titres), Roger Federer (treize) et Novak Djokovic (cinq) n’avaient laissé qu’une miette à Juan Martin Del Potro, vainqueur, lui aussi, de l’US Open, en 2009. Ils accueillent désormais Andy Murray dans le nouveau club des cinq.
Un. C’est le nombre de finale en Grand Chelem que Murray n’a pas encore disputé. Vainqueur en Amérique, finaliste en Australie et chez lui, en Grande-Bretagne, il n’a pas encore joué la finale de Roland Garros. Il a réalisé son meilleur résultat à Paris l’an passé, en atteignant le stade des demi-finales.
Pour la première fois depuis 2003, chez les hommes, les quatre tournois du Grand Chelem ont été remportés par quatre joueurs différents. Pour faire un petit peu d’histoire et pour enrichir votre Culture Sport (autopromo), nous vous rappelons leurs noms : Andre Agassi à l’Open d’Australie, pour son ultime tournoi majeur, Juan Carlos Ferrero à Roland Garros, pour son unique GC, tout comme Andy Roddick à l’US Open et Roger Federer à Wimbledon, pour son premier titre en Grand Chelem. Il faut souligner que les quatre lauréats cette année (Djokovic en Océanie, Nadal Porte d’Auteuil, Federer à Londres et Murray à Flushing Meadows) font tous partie du big four, des quatre premiers mondiaux (pour les non bilingues).
Pour remporter cet US Open 2012, que l’on soit une femme ou un homme, il fallait préalablement briller à Londres, lors des Jeux Olympiques, pour pouvoir prétendre soulever les coupes destinées aux deux lauréats. Sacrée championne Olympique dans la capitale Britannique, Serena Williams a réalisé le doublé JO/US Open. Le triplé même, si l’on, ajoute Wimbledon. Un été de rêve pour l’Américaine, passée tout près de la mort l’an dernier, après une embolie pulmonaire. Andy Murray, lui aussi, a conquis une belle médaille d’or à domicile, avant d’aller triompher à New York.
Chez les filles, nous avons trouvé cette petite stat’ plutôt intéressante. Les trois médaillées Olympiques ont remporté tous les Grands Chelems de la saison. Ca a commencé avec Victoria Azarenka lors de l’Open d’Australie, puis avec Maria Sharapova à Roland Garros et donc Serena Williams à Wimbledon et lors de l’US Open. Vous souhaitez connaitre le podium dans l’ordre ? C’est simple, prenez donc ces trois femmes, joueuses de très haut niveau, et classez-les dans l’ordre décroissant. Vous retrouvez alors Williams en or, Sharapova en argent et Azarenka en bronze.
Nous allons poursuivre, encore, avec Serena Williams. En parcourant son palmarès, nous nous sommes rendus compte qu’elle avait disputé toutes les finales de Grands Chelems en simple (mais ça nous le savions tous), en double mais aussi… en double mixte ! Elle a même remporté tous les tournois à l’exception du double mixte de l’Open d’Australie et de Roland Garros. Déjà sacrée championne Olympique en simple et double (avec sa soeur Venus) et lauréate avec les Etats-Unis de la Fed Cup et de l’Hopman Cup, nous avons donc trouvé de nouveaux objectifs à cette très grande femme de l’histoire du tennis. Allez, come on ! Au boulot ! Mais au fait, avec qui ? Mardy Fish ou John Isner ?
On termine cet article avec un dernier chiffre : le un, encore une fois. Anciens numéros un mondiaux, Kim Clijsters et Andy Roddick, ont rangé leurs raquettes pour de bon. Une retraite bien méritée s’ouvre à ces deux grands champions. La Belge aura marqué l’histoire du sport dans son pays et l’Américain demeura l’un des meilleurs serveurs de l’histoire.
Crédit photos : AFP
J’ai pris beaucoup de plaisir devant cette compétition, même si j’étais déçu de l’élimination de Federer…
Murray mérite largement sa place au panthéon des grands joueurs de Tennis… quel été fantastique pour l’écossais