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NBA. L’étrange histoire de Timothy Duncan

Tim Duncan, considéré comme le meilleur ailier fort de tous les temps (pour le magazine SLAM).

© The Goodin Sports

Fraîchement élu joueur de la semaine de la conférence Ouest, Tim Duncan est en train de réaliser une saison exceptionnelle, que l’on avait jamais vu sur le plan statistique pour un joueur aussi âgé (37 ans en avril prochain !). Mieux que les Shaquille O’Neal, Kareem Abdul-Jabbar ou Karl Marlone, jusqu’où peut s’arrêter celui qui est considéré comme le meilleur ailier fort de l’histoire ?

Tim Duncan, rookie de l’année ? 

4 bagues de champion, 17 saison au plus haut niveau, des reconnaissances individuelles à la pelle*, une communion totale avec la seule franchise de sa carrière : San Antonio, Tim Duncan est en quelque sorte l’exemple de la carrière parfaite, celle dont chaque rookie rêve secrètement. D’autant plus, qu’à 36 ans, l’ailier fort réalise plus qu’un baroud d’honneur. Il est en train de donner une leçon à tous ses adversaires depuis le début de saison, à tel point qu’il n’a plus été aussi adroit depuis la saison 2006-2007 (52,4 % aux tirs cette saison), qu’il n’avait plus autant marqué depuis 2008-2009 (18, 7 points), qu’il n’avait plus gobé autant de rebonds depuis 2009-2010 (10,1 prises par match) et que sa moyenne aux contres est sa meilleure depuis 2006-2007 (2,3 contres par match). Il vient d’ailleurs de passer la barre mythique des 2500 contres en carrière contre Toronto, dans la nuit de dimanche à lundi.

Avec un Duncan à ce niveau, les Spurs ont commencé la saison sur les chapeaux de roues (12 victoires en 15 matchs) et scrute encore le haut de la conférence Ouest avec leur “Big Three” vieillissant. Tony Parker n’y est pas étranger, Manu Ginobili est lui plus effacé, mais retrouve peu à peu son niveau après une saison débutée sur blessure.

L’Histoire est (encore) en marche

En seize ans de NBA, l’homme né aux Iles Vierges, n’a jamais raté une seule campagne de playoffs avec San Antonio, et pour sa 17ème saison dans la ligue, rien ne laisse présager que cette série ne se poursuivra pas.

Il est ainsi le joueur qui a réalisé le plus de contres en playoffs (482). Pour exemple, en 2003 lors de la finale contre les Nets, Tim Duncan a établi un record du nombre de contres sur une série de 6 matches, en bâchant les joueurs de New Jersey à 32 reprises, soit plus de 5 contres par matches. Tim Duncan écrit l’histoire de San Antonio depuis 1998, et aujourd’hui l’Histoire n’est pas encore terminé.

 Tim Duncan, le point de fixation des Spurs

Comment Tim Duncan peut-il être aussi performant ? Loin de nous l’idée de faire dans le chauvinisme primaire, mais Tony Parker et Boris Diaw ne sont pas étrangers à la bonne forme de « Dream Tim ». Premièrement, Tony Parker devient au fur et à mesure des saisons un chef d’orchestre aux partitions de plus en plus abouties. Et au sein de sa partition, le rôle de Tim Duncan est primordial. Si le jeu passe entre les mains de Tony Parker, et que le « Big Men » a lui même adoubé Tony Parker comme étant le leader des Spurs, cette saison, Timmy prend davantage d’importance dans les systèmes de jeu offensif. D’autant plus qu’avec l’arrivée de Boris Diaw et le développement du Brésilien Thago Splitter, “TD” s’éclate. Il existe une réelle relation intérieure entre ces trois-là, auquel on pourrait ajouter DeJuan Blair. Cette relation qui n’existait pas en 2009 et 2010, permet à Duncan de ne plus être la seule solution intérieure, et cela lui offre bien plus de libertés offensives.

Peut-il enchaîner sur une saison entière ?

A bientôt 37 ans, peut-il continuer sur cette lancée ? Son temps de jeu (30,9 minutes par match) parle pour lui. Épargné par les blessures depuis le début de sa carrière, Tim Duncan ne montre pas de signes d’épuisement, et Gregg Popovich est maître dans l’art de reposer ses pièces maîtresses. Souvenez-vous de Tony Parler qui ne se voulait pas se reposer l’année dernière, disant qu’il n’avait que 30 ans. Tim Duncan, qui a signé à l’inter-saison un nouveau contrat de 2 ans, acceptant même une baisse de salaire pour permettre aux Spurs d’avoir une plus importante marge salariale, ne bronchera sûrement pas à l’idée de prendre un peu de repos. Seulement, avant ce repos bien mérité d’ici deux ans (ou plus…), le meilleur ailier fort de l’histoire semble être investi d’une mission, celle d’aller chercher une 5ème bague. Dévasté après la défaite contre le Thunder la saison passé, « The Big Fundamental » est bien décidé à se venger.

* Meilleur ailier-fort de l’histoire selon le magazine SLAM

Rookie de l’année en 1998

Double MVP de saison régulière en 2002 puis 2003

Triple MVP des finales NBA en 1999, 2003 et 2005

Et tellement plus encore…

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