Cyclisme

Cyclisme, le bilan 2012 (partie 9/9)

Sky, équipe championne toutes catégories

Le mois de novembre est propice à la récupération au sein du peloton, et c’est le moment de dresser le bilan de l’année écoulée. Si 2012 a offert son lot habituel d’éclosion, les déceptions et les surprises ont été nombreuses. Culture Sport revient sur les résultats des dix-huit formations World Tour.

Team Sky : l’invincible armada

Créée en 2010, Sky prévoyait une « révolution » liée à son entrée dans le grand cirque du cyclisme. Après une première année timide, la suivante fût du même acabit, laissant les critiques fuser autour de la structure britannique. Avec Bradley Wiggins comme ambassadeur, Sky a dominé les courses à étapes du printemps. Ces succès ont préparé un Tour de France résumé par la domination de l’équipe. Wiggins devient le premier Anglais à s’adjuger la Grande boucle. Si l’avance de Wiggo est incontestable à l’arrivée, le public s’est permis de douter de sa supériorité : un certain Chris Froome , deuxième sur la Vuelta 2011, a dicté un tempo exceptionnel en montagne, annihilant les espoirs de la concurrence. Même Wiggins n’a pas toujours suivit la cadence infernale ! L’image a fait le tour du monde lorsque Froome reçu l’ordre par les oreillettes d’attendre son leader. Devenant la coqueluche du public, le deuxième du Tour a reçu un lot de consolation de la part de sa direction en ayant l’entière disposition de son équipe sur le Tour d’Espagne qu’il connait bien. Mais la fatigue accumulée en juillet l’empêche d’être compétitif en troisième semaine et s’écroule au pied du podium. Qu’à cela ne tienne, l’année réalisée reste une réussite, les médailles d’or et de bronze  du contre-la-montre olympique complétant l’armoirie. Seuls manquent les lauriers du champion sur la course en ligne : Cavendish et ses équipiers se sont heurtés à un groupe récalcitrant dans les rues de Londres. Cette défaite s’inscrit dans la lignée de plusieurs déceptions chez le Manx Express : moins de réussite dans les emballages massifs, et pas de maillot vert. La faute à un collectif concentré sur la montagne. Dave Brailsford l’a bien compris et libère Cavendish pour 2013. L’équipe pourra se concentrer pleinement sur ses chefs de file, tout en assurant l’évolution de Boasson Hagen et Uran.

Vacansoleil-DCM : De Gendt et Westra, les soleils de Van Der Schueren

Episode deux de Vacansoleil en World Tour : après une première année discrète, 2012 n’a pas été transcendante non plus. Seul deux coureurs ont tiré l’équipe vers le haut. Lieuwe Westra et Thomas De Gendt, ce sont eux, ont franchi un palier, surtout en première partie de saison. Le Néerlandais s’est révélé sur le Paris-Nice en domptant Wiggins sur les pentes raides de Mende. Le carreleur de formation a échoué de peu au classement général de la course au soleil. Cette course fût justement le soleil de l’équipe : Larsson profite des conditions climatiques changeantes pour remporter le prologue et porter le maillot jaune une journée. Puis c’est à De Gendt de mettre sa touche personnelle. Attaquant né, il se lance dans une échappée. Il finira en solitaire sur la côte d’Azur à Cannes, avec… dix minutes d’avance ! Le Belge réédite l’exploit sur un terrain encore plus difficile face à un plateau bien plus costaud : à la veille de l’arrivée finale du Giro, il se lance à tombeau ouvert dans une échappée. Distançant le peloton dans le Mortirolo, il conserve son avance au sommet du mythique Stelvio. L’écart est conséquent et lui permet, à l’avantage du chrono du lendemain, de monter sur le podium ! Le premier d’un Belge dans un grand tour depuis Johan Bruyneel sur la Vuelta 1995, un bail ! Et après ? Après, plus rien… Enfin presque… Westra gagne le tour du Danemark et Marcato s’offre Paris-Tours. Sinon, le reste de la saison n’est pas à la hauteur des résultats du printemps : absent des débats sur les tours de France et d’Espagne, Vacansoleil perd Wout Poels dans la chute de Metz. Le jeune néerlandais a perdu un rein en goûtant au bitume. Son retour dans les pelotons est à prendre au conditionnel. Van Der Schueren s’en serait bien passé, après les contre-performances de Feillu, Hoogerland, et des Flandriens Leukemans et Devolder.

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À propos Julien Detroz

Conseiller de rédaction Culture Sport Journaliste Culture Sport cyclisme Journaliste en cyclisme Sudpresse Journaliste sportif La Meuse Namur Journaliste sportif MAtélé Facebook: Julien Detroz Twitter: @juliendetroz Admirateur de Rodrigo Beenkens. Affamé de sport et fervent suiveur du cyclisme. Journaliste qui n'hésite pas à mouiller le maillot, sur un vélo. Croque la vie à pleine dent. « Fais de ta vie un rêve et d'un rêve, une réalité. »

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