Les championnats d’Europe U18 de beach-volley ont débuté hier, à Kristiansand, en Norvège. Après deux victoires en deux matchs, la seule paire Française engagée, composée de Marc Darrieux et Timothée Platre, affronte cet après-midi le duo tête de série n°4. Déjà médaillé lors des championnats du monde U17 au Mexique, nous vous faisons découvrir aujourd’hui Marc Darrieux, présenté par Frédérique Dubois, de l’Anglet Olympique, son club.
Culture Sport : Frédérique, qui est-êtes vous exactement pour Marc au sein du club ?
Frédérique Dubois : Je suis la responsable de la commission beach-volley de l’AOVB (Anglet Olympique Beach Volley). Je connais Marc depuis tout jeune, sur la plage de Saint-Jean-de-Luz. Sa famille est une famille de volleyeurs. Nous l’avons vu passer du jeune qui s’amuse sur la plage à un volleyeur plein de promesses (pôle espoir de Bordeaux, champion de France cadets avec le club de Lescar, etc).
Culture Sport : Marc est le premier volleyeur à ramener une médaille mondiale à l’Anglet Olympique. Quelles sensations ressentez-vous ?
Frédérique Dubois : C’est une grande joie pour lui car c’est un jeune de grande qualité humaine et sportive. Il le mérite.
Culture Sport : Ce résultat était-il attendu ?
Frédérique Dubois : C’était l’inconnue car c’est la première année que se déroulait cette compétition pour les moins de dix-sept ans. Nous avons suivi leurs exploits, à lui et à son coéquipier licencié au club de Lescar, avec une surprise qui montait crescendo au fil de leur parcours. Cela a commencé avec leur victoire aux championnats d’Europe U17 au Portugal. Et puis, les phases de poules des Mondiaux pour les voir accéder aux quarts puis à la demie. C’était un peu dingue. Tout le monde s’affolait sur les réseaux sociaux. Pour assister, au final, à leur médaille de bronze.
Culture Sport : Aux championnats d’Europe pourra-t-il, avec son binôme Timothée Platre, rééditer l’exploit de monter sur le podium ? Pourrons-ils passer l’obstacle Espagnol (Oscar Jimenez -Alejandro Huerta) ? Lors du Mondial, ils ont perdu contre eux en poules et en demies, ce sont les bêtes noires !
Frédérique Dubois : Il semblerait que la compétition soit plus relevée qu’en U17. Nous leur souhaitons de vivre de nouveau une expérience unique et de nous faire vivre de beaux moments. Concernant les Espagnols, ils les avaient battu aux championnats d’Europe. Lorsqu’ils se font battre en phase de poule aux Mondiaux, Timothée était malade. Nous ne pouvons pas parler de bête noire. Pas sûre que ce soit la même équipe qui soit alignée en U18 (finalement oui, ndlr). Mais de toute façon, l’ascendant psychologique n’y est pas quand on connaît les circonstances évoquées précédemment.
Culture Sport : Une participation aux Jeux Olympiques de la Jeunesse aurait-elle pu être envisageable à la place des Europe U18 ?
Frédérique Dubois : Marc était sur la liste dans le cas où l’un des joueurs sélectionnés se blessait. Cela montre encore la qualité de ce joueur.
Culture Sport : Jusqu’où pourra aller ce binôme ? Deviendront-ils professionnels ?
Frédérique Dubois : Même si leur complicité est belle à voir et leur permet de vaincre des montagnes, la réalité de la discipline va certainement les rattraper. En effet, ils ont chacun un profil à devoir être alignés avec un bloqueur. En avançant en âge, il semble très probable qu’ils soient séparés sur un terrain de beach… en compétition en tous les cas.
Propos recueillis par Nicolas Gréno. Merci à Frédérique Dubois pour sa collaboration. Crédit photos : profil Facebook de Marc Darrieux
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