BASKET. Cathy Melain, 241 sélections au compteur avec les Bleues, entraîne désormais l’équipe de France féminine U17. L’ancienne double championne d’Europe (2001, 2009) découvre, en Espagne, sa première compétition internationale dans la peau d’un coach. Samedi dernier, ses Bleuettes rencontraient les Etats-Unis lors d’un match de préparation aux Mondiaux.
cultureSPORT : Même si vous vous êtes inclinées, vous avez tout de même réussi à tenir tête aux Américaines…
Cathy Melain : C’est vrai, il n’y a pas eu un gros écart au final. Cependant, les secteurs où nous avons été défaillantes… on a été très défaillantes. Après on a pu voir de très bonnes choses. C’est intéressant. À un niveau mondial, les Etats-Unis sont d’ailleurs un bon indicateur. Face à elles, si on ne maîtrise pas bien le rebond et tout ce que cela implique dans les replis, on se met vite en difficulté. La différence est là. Dès que l’on joue sur autre chose, on est vraiment les yeux dans les yeux. C’est encourageant. Désormais, il va falloir qu’on arrive à régler ce problème. Mais ça, ce n’est pas encore gagné. On va voir, on va essayer.
“Ce genre de match reste un très bon test avant de voir la victoire ou la défaite.”
cultureSPORT : Est-ce que cette défaite, la cinquième en huit matchs amicaux, reste encourageante ?
Cathy Melain : Même si on joue toujours un match pour le gagner, ce qui m’intéresse, c’est de produire un jeu qui soit dans ce qu’on recherche à faire et que les filles soient capables de reproduire, face à des joueuses qui ont une intensité extrême. Face aux Etats-Unis, ce qui était intéressant, c’est que tout était plus réduit : les espaces, le temps entre la passe et l’arrivée… Ce genre de match reste un très bon test avant de voir la victoire ou la défaite.
cultureSPORT : Etes-vous désormais prêtes à affronter ce Mondial en Espagne ?
Cathy Melain : En tant qu’entraîneur, je ne serai jamais totalement prête parce que j’ai l’impression qu’il y a encore trois milliards de choses à faire (rires). Maintenant, on a fait ce qu’on pouvait dans le temps qui nous était imparti. On verra ce que ça donnera. Le plus important c’est qu’elles arrivent dans les meilleures dispositions mentales.
cultureSPORT : Céline Dumerc a donné le coup d’envoi de la rencontre face aux Etats-Unis, à Anglet. Elle reviendra, ici, dans quelques jours, en stage, avec ses équipières de l’équipe de France. En tant qu’ancienne double championne d’Europe, pensez-vous que les Bleues ont une chance de décrocher une nouvelle médaille aux Jeux ?
Cathy Melain : Une chance je n’en sais rien, il faut voir. Sur une compétition mondiale, c’est toujours très particulier. Il y a un facteur chance, un facteur confiance. Il faut également voir si la mayonnaise prend bien dans l’équipe. En Europe, c’est différent. On a un statut de favori et on n’appréhende pas forcément la compétition de la même manière. A elles de trouver cet équilibre. Il ne faut pas qu’elles se mettent la pression outre mesure parce qu’elles sont vice-championnes olympiques en titre. Il leur faut garder la fraîcheur qu’elles avaient lors des JO de Londres. Après y croire… j’aimerais ! En tant que Française j’ai envie qu’elles y arrivent, j’espère qu’elles décrocheront un énorme résultat, mais ne suis pas lucide par rapport à ce que je souhaite.
_____
La France s’est inclinée lors de son premier match de poule face à la Chine (56-44). Prochain match contre le Mexique, aujourd’hui, à 13h45.
A lire aussi
- Le compte-rendu du match face aux Etats-Unis
- L’interview de Céline Dumerc : “L’objectif est atteint”
Propos recueillis par Nicolas Gréno (@nicolasgreno) à Anglet (Pyrénées-Atlantique) le samedi 18 juin 2016
Crédit photo : Fédération internationale de basket (FIBA)
0 comments on “Cathy Melain : « On a fait ce qu’on pouvait dans le temps imparti »”