Equitation Interviews Rio 2016

Astier Nicolas (1/2) : “Les Jeux de Tokyo sont encore loin”

Après moult sollicitations médiatiques suite à ses deux médailles décrochées à Rio, Astier Nicolas nous raconte son retour à la réalité.

RÉTRO 2016. Équitation. Après moult sollicitations médiatiques suite à ses deux médailles décrochées à Rio, Astier Nicolas nous raconte son retour à la réalité. Les yeux tournés vers Tokyo 2020 et de nouveaux projets en tête.

Partie 2 : « L’équitation commence à se moderniser »

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Crédit photo : Nicolas Hodys.

Tout juste auréolé de son titre olympique par équipes et son statut de vice-champion en individuel, Astier Nicolas faisait figure de tête d’affiche lors des dernières 4 étoiles de Pau (12-16 octobre). Demandé par tous les médias, le cavalier a dû jongler entre compétition et interviews. C’est assis dans un fauteuil en salle de presse, café en main, qu’il a répondu à toutes nos questions.


cultureSPORT : Des Jeux Olympiques aux 4 étoiles de Pau, une avalanche médiatique s’est abattue sur vous. N’est-ce pas lassant de toujours devoir répondre aux mêmes questions ?

Astier Nicolas : On a déjà eu cet engouement médiatique, mais là c’est puissance dix. Ce n’est pas toujours simple à gérer (son téléphone sonne).
(Il reprend) On réalise à quel point la performance aux Jeux était importante. Même si on avait fait de grosses performances par le passé (NDLR : médaille de bronze par équipes lors des championnats d’Europe et vainqueur des 4 étoiles de Pau en 2015), on a quand même davantage de sollicitations médiatiques. On a pu en témoigner tous les quatre (NDLR : Karim-Florent Laghouag, Thibaut Vallette, Mathieu Lemoine). C’est du boulot, mais ça fait partie de notre job post-olympique.

“On ne se prépare pas, on subit”

Astier Nicolas

cultureSPORT :  Vous étiez-vous préparé à une telle déferlante ?

Astier Nicolas : Non, pas du tout. A chaque jour suffit sa peine. On nous avait prévenus une fois qu’on a eu la médaille. On ne se prépare pas, on subit (rires). Mais c’est bien, c’est un bon problème à voir, bien évidemment.

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Crédit photo : Nicolas Gréno/cultureSPORT.

cultureSPORT : Grâce à vos performances à Rio, votre discipline a bénéficié d’un sacré coup de projecteur. Est-ce que cela a eu des conséquences concrètes sur des partenariats ?

Astier Nicolas : Ca sent bon, il y a des touches. Toutefois, rien n’est encore concrétisé. Mais ça va forcément apporter quelque chose, c’est certain. On le ressent. Je risque de concrétiser quelques partenariats.

cultureSPORT : Comment abordez-vous les Jeux de Tokyo désormais ?

Astier Nicolas : Tokyo est encore loin. Le seul truc à faire, c’est de préparer les chevaux. On ne peut pas dire j’aborde Tokyo machin (sic). Cependant, on peut préparer les Jeux de 2020 dans son équipement, dans le nombre de chevaux que l’on va monter en vue de cette échéance. Il faut que je consolide mon piquet, que je cherche des partenaires et des propriétaires pour assurer la relève. On a quelques bons jeunes chevaux mais il n’y en a que deux qui peuvent pointer le bout de leur nez pour Tokyo. Il me manque des chevaux de six ans et plus qui auront l’âge de courir en 2020. Il faudrait faire campagne avec cinq-six. Il y a de bonnes perspectives.

“S’installer de façon pérenne”

Astier Nicolas

cultureSPORT : Outre la prochaine olympiade, quels sont vos autres projets à venir ?

Astier Nicolas : Le principal projet est de m’installer de façon pérenne. J’aimerais bien acheter ma propre structure dès que je peux. C’est une des raisons pour laquelle je suis revenu en France. En Angleterre, c’était trop cher.

cultureSPORT : Votre équipier chez les Bleus Karim-Florent Laghouag suggérait un regroupement de cavaliers sur une même structure : ça vous semble intéressant ?

Astier Nicolas : Bien sûr ! Il faut cependant trouver une structure suffisamment grande pour qu’il n’y ait pas de surpopulation là-dedans. C’est ce qu’ils ont commencé à faire en obstacles. Après, il faudra que gens mettent les ronds derrière. Il faut la financer, cette structure. Mais c’est sûr que c’est une idée qui est saine.

cultureSPORT :  Comment trouvez-vous l’osmose vos chevaux ? Comment l’expliquer aux non initiés ?

Astier Nicolas : Comment trouves-tu l’osmose avec une femme ? Eh bien tu passes du temps avec. Là, c’est pareil. Il n’y a pas que les qualités des chevaux qui rentrent en jeu. Il y a aussi le tempérament et comment la connexion s’effectue. Si chaque cavalier à son type de chevaux, c’est quand même pas mal lié à la relation. En saut d’obstacles, ils sont plus à la recherche de la perle technique tandis que nous, on cherche une bonne tête : un cheval qui a un bon mental et avec qui on va bien s’entendre.

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Propos recueillis par Nicolas Gréno (@nicolasgrenon.greno@culturesport.net), le vendredi 14 octobre 2016 au Domaine de Sers, à Pau (Pyrénées-Atlantiques).

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