Après avoir uni les équipes fanions d’Anglet-Biarritz et de l’Aviron Bayonnais, l’entente Côte Basque Handball a rempli son principal objectif pour sa toute première année d’existence : celui de monter en Nationale 1 féminine. Motivées par la participation à une potentielle finale de N2 en Martinique et déterminées à remporter leurs vingt-deux matchs de championnat, les Labourdines ont vu leur dynamique être brusquement stoppé par la pandémie de Coronavirus. Même si le Covid-19 a précipité la fin de leur aventure, les joueuses de Mickaël Moreno se contentent de leur accession en élite amateur la saison prochaine.
Depuis près de trois semaines, nous leur donnons la parole. Aujourd’hui, interview de Sarah Alves (arrière et co-capitaine). La prochaine fois, ce sera au tour d’Estelle Morosi (ailière).
cultureSPORT : La Fédération Française de Handball a acté la fin des championnats amateurs il y a près d’un mois. Au vu de la conjoncture actuelle, cela devenait inéluctable. Toutefois que penses-tu des aménagements pris par la FFHB (1) ?
Sarah Alves : Aucune décision n’est bonne ou mauvaise. La Fédération a fait en sorte qu’elle soit la plus cohérente. Le fait d’évoluer à quatorze la saison prochaine sera inédit pour tout le monde. Forcément, cela entraînera plus de descentes. Tous les matchs auront donc un impact et chaque score aura son importance.

cultureSPORT : Cette montée en Nationale 1 a-t-elle un goût amer ?
Sarah Alves : Je suis heureuse de monter en N1, c’était notre objectif principal. Micka (NDLR : Moreno, le coach) nous préparait à ce niveau depuis un certain temps mais au cours de l’année, l’objectif a changé. Nous voulions rester invaincues et viser le championnat national. La saison nous paraît donc comme inachevée. Nous sommes la première équipe de l’entente et voulons écrire la première page d’une longue histoire… Mais là, on s’arrête au milieu d’un chapitre.
cultureSPORT : Comment vis-tu ce confinement ? Comment t’occupes-tu ? Quels rituels as-tu mis en place afin de garder un minimum la forme ?
Sarah Alves : Je travaille le matin et m’occupe comme je peux l’après-midi. Au début, j’ai fait comme tout le monde : j’ai rangé, trié, cuisiné. Je me suis reposée, aussi. Mais maintenant je commence à tourner en rond. Je me maintiens en forme en faisant quelques séances de sport dans le jardin de la résidence. En même temps, je vis avec un préparateur physique (sourire).

cultureSPORT : Le fait de te projeter sur la prochaine saison t’aide-t-il à rester motivée ?
Sarah Alves : La motivation est toujours présente. On s’appelle souvent avec les filles et Micka. Nous avons toutes envie de jouer. Mais lorsque le confinement sera terminé, on va d’abord fêter la montée.
En quelques mots…
Un avis global sur la saison ?
Sarah Alves : Je suis fière car nous avons réussi à construire une équipe en partant d’individualités. Toutefois, il me tarde de nous voir comment nous allons réagir dans la difficulté la saison prochaine.
Le meilleur moment de la saison ?
Sarah Alves : Le week-end de déplacement à Thuir, avec notre karaoké d’après-match (rires).
Le moment le plus difficile de la saison ?
Sarah Alves : C’est de ne pas pouvoir fêter notre montée comme nous l’avions imaginé, avec tout le public qui nous suit.

L’ambiance dans l’équipe ?
Sarah Alves : Avec des fêtardes, l’ambiance est toujours bonne, surtout avec des bières après l’entraînement. Même si tout ne s’est pas fait en un claquement de doigts (sourire).
Ses statistiques 2019-2020
Matchs joués : 16/16
Buts : 50
Tirs : 71
% de réussite : 70
Avertissements : 4
2 minutes : 3
(1) 14 équipes par poules l’an prochain, deux journées en plus donc plus de déplacements à prévoir, pas de Coupe de France.
Propos recueillis par Nicolas Gréno (@nicolasgreno). Crédit photo de la une : Rémy Giraudon/Côte Basque Handball.
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