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Xabi Valdivielso : juge set et match

Président de la section tennis de l’Aviron Bayonnais, Xabi Valdivielso a reçu, début septembre, son diplôme de juge-arbitre fédéral, passé à Roland-Garros.

Pour se rendre à l’examen, c’est à droite. Crédit photo : X. V.

Parmi les quelque 4 300 licenciés de l’Aviron Bayonnais figure désormais un juge-arbitre. Xabi Valdivielso fait partie des cinq néo-aquitains ayant reçu le diplôme de la FFT, en septembre dernier. « C’est une fierté parce que ça a quand même été dur, explique-t-il. Mais cela reste tout de même une chouette expérience. »

Le président de la section tennis s’est rendu Porte d’Auteuil, un mois et demi avant les Internationaux de France, décalés de mai à octobre à cause du Covid. « II y avait un monde pas possible, se souvient-il. C’était vraiment très agité. Ils effectuaient des tests sur le toit : ils ouvraient, fermaient… »

Des situations invraisemblables

Son examen, il l’a passé sous le mythique court Suzanne-Lenglen. « On ne s’en rend pas vraiment bien compte mais sous ces grands courts règnent de véritables fourmilières avec salles de presse, de conférence, espaces joueurs, self et restaurant. » Pendant trois jours, il a dû faire face à des « pointures », à commencer par le chef des arbitres de Roland-Garros. « Quand tu prends la parole devant des formateurs de niveau international, il faut assurer et répondre du tac au tac. À un moment, le responsable s’est jeté par terre. Il a fait semblant d’avoir des crampes. En fait, on a dû gérer son cas, sourit-il. Il n’a pas fallu pas se trouer parce que lui ne te loupait pas par contre. »

L’examen s’est déroulé sous les travées du court Suzanne-Lenglen. À l’intérieur, la distanciation sociale a été bien entendue respectée. Crédit photo : Xabi Valdivielso.

Durant son intermède parisien, le gestionnaire bayonnais a dû confectionner des tableaux et établir des programmations. « Toujours avec des contraintes, précise-t-il. Ils sont allés crescendo dans ce qu’ils nous demandaient. Comme nous allons être amenés à encadrer des tournois relevés (NDLR : jusqu’aux championnats de France), on a été poussés dans nos retranchements. Nous avions des effectifs complexes à gérer mais aussi des points de règlements très précis et extrêmement pointilleux à respecter. On se demande s’ils ne sont pas tatillons, s’ils n’exagèrent pas d’aller aussi loin. Mais en nous montrant des vidéos émanant du circuit pro, ils nous ont prouvé que certaines situations invraisemblables pouvaient survenir. C’est la raison pour laquelle les règlements évoluent. »

Prochain objectif : le concours international

« Au départ, j’étais confiant et puis en sortant de là… La pression est telle que tu ne sais pas trop. Ils ne disent pas où est-ce qu’ils placent le curseur, c’est un peu opaque. Ils te collent des doutes et toi, tu te poses une foule de questions : ai-je fait une erreur qui pourrait être éliminatoire ? Faut-il avoir une mention très bien ? » Forcément, après avoir quitté la capitale, le petit stress s’est accentué à mesure que la confirmation se faisait attendre. Une fois le certificat validé, il s’est empressé de joindre ses formateurs afin « de les remercier. Ils m’ont dit que je n’avais eu haut la main. » 

Président de club et nouveau juge-arbitre fédéral, Xabi Valdivielso n’en reste pas moins un joueur émérite. Crédit photo : archives personnelles.

Diplôme français en poche, Xabi Valdivielso ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « J’aimerais bien aller au-delà, c’est bon but », confie-t-il. En effet, le concours international, dispensé dans la langue de Shaekespeare, reste dans un coin de sa tête. « Il va falloir que je me remette un petit peu à la page question anglais, rigole-t-il. Il va également falloir que je bosse les règlements internationaux. Ils ne sont pas tout à fait les mêmes que les règlements nationaux… » 


Une aubaine pour les futurs tournois de Bayonne ?

Le fait que Xabi Valdivielso ait validé son diplôme de juge-arbitre permettra peut-être au tournoi bayonnais de monter en gamme. « La compétition est appréciée. On n’est pas forcément le tournoi avec le tableau le plus riche au niveau des très bons joueurs mais année après année, on est numéro un en termes de fréquentation. Mais peut-être que, moyennant finances, si on parvient à trouver des sponsors qui veulent nous aider, il aura de quoi mettre en adéquation le nombre de joueurs et la qualité du tableau final. »

Nicolas Gréno (@nicolasgreno). Crédit photo de la une : archives personnelles de Xabi Valdivielso.

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