Cyclisme Tour de France

Tour de France : Tops/Flops #11

VDB ose bousculer la hiérarchie

LES TOPS

                                             

Thomas Voeckler : Ça y est ! Il la tient ! Après sa formidable épopée de l’année dernière et sa victoire d’étape en 2010, Ti’Blanc tient son fait d’arme sur le Tour 2012.  Le coureur de l’équipe Europcar avait flairé le bon coup en partant dans un groupe conséquent de 25 coureurs, constitué à 150 km de l’arrivée. Probablement, le plus fort de l’échappée, Voeckler en a subi tous les mauvais côtés. Marqué par ses adversaires, pas souvent relayé, il a cru tout perdre avec l’attaque de Devenyns à 3500 mètres du but. Mais l’Alsacien a trouvé la force de ressortir pour déposer le Belge, ainsi que Voigt à 800 mètres de l’arrivée Il “suffisait” ensuite de résister au retour de Scarponi et Sanchez pour aller s’imposer, et le chouchou du public n’a pas failli à sa tâche. Ce coup de force lui permet également de s’emparer du maillot à pois. Un nouvel objectif ?

Jens Voigt :  Le début du Tour avait fait la part belle aux jeunes, avec les  victoires des deux benjamins du Tour, Sagan et Pinot. Alors aujourd’hui, “Papy” Voigt s’est senti pousser des ailes. Du haut de ses 40 ans, l’Allemand est le doyen de la Grande Boucle, ce qui ne l’a pas empêché de se glisser dans le coup de 25 coureurs. Moins bon grimpeur que Voeckler, Devenyns, Scarponi et Sanchez, il avait été distancé par ces quatre hommes dans le terrible Grand Colombier. Mais il a su réaliser une descente formidable pour boucher une minute sur le groupe de tête. En revenant dans les roues, d’autres que lui auraient temporisé pour se “refaire la cerise”. Mas non ! Le Doyen a attaqué ses adversaires. Finalement rattrapé et troisième à l’arrivée, Voigt aura donné une leçon à pas mal de coureurs du peloton.

Jurgen Van den Broeck et Pierre Rolland : Décidément, on tient peut-être les coureurs les plus audacieux de ce Tour. Les deux grimpeurs ont été les seuls à oser attaquer l’équipe Sky sur les pentes ascendantes. C’est d’abord le Belge qui a accéléré l’allure, ce qui a fait subir au peloton une sérieuse cure d’amaigrissement. Une nouvelle attaque, suivie par Rolland allait lui permettre de prendre quelques mètres d’avance. Mais la troisième attaque allait être la bonne. Et cette fois-ci, c’est le Belge qui suivait le démarrage du Français. Solide dans la descente, le duo réussissait à garder quelques secondes d’avance (32 exactement) notamment grâce à l’appui de Casar, Fofonov, et Martinez, repris dans la descente. Un gain de temps qui leur permet de gagner des places au général (respectivement 8ème et 20ème)

LES FLOPS

                                                         

Tony Gallopin : C’était la surprise française de ce début de Tour. Treizième au général et premier coureur national, le neveu d’Alain était également candidat au classement du meilleur jeune dont il occupait la troisième place.  Mais aujourd’hui Tony était malade. Et pas un petit rhume, vu sa place au classement. 172ème de l’étape (sur 175), il a perdu plus de 31 minutes sur l vainqueur du jour. Plus aucun espoir au général pour le coureur de la Radioshack, qui devra probablement se contenter d’arrivées accidentées ou d’échappées au long cours.

Michele Scarponi : Sur le papier, l’Italien était le meilleur grimpeur de cette échappée. Vainqueur du Giro en 2011 (suite au déclassement de Contador), son talent dans les ascensions ne se limite pas aux cols situés de l’autre côté des Alpes. Et pourtant, dans le col du Grand Colombier, le leader de la Lampre n’a strictement rien fait. Aucun relais passé, aucune accélération, aucun effort pour jouer le maillot à pois. Et pourtant, au lendemain d’une journée de repos, il avait encore du jus, comme le prouve sa fin d’étape où il a remporté le sprint… pour la deuxième place.

Radioshack : Encore une fois, on ne comprend pas le comportement des Américains sur ce Tour. Présents avec 5 coureurs dans le groupe de tête (Schleck, Zubeldia, Monfort, Kloden, Horner), les équipiers orphelins d’Andy Schleck ont décidé de … ne rien faire dans la montée. Ni accélération pour faire craquer du monde dans les pourcentages forts, ni attaque. Ils ont seulement choisi de rouler dans la descente pour protéger la place au général de Monfort, et ce à deux semaines de la fin. Vous avez dit bizarre ?

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